Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1913 30 novembre 1913
Description : 1913/11/30 (A13,N149). 1913/11/30 (A13,N149).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418419d
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
330 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N3 119—Nov. 1913
d'eux, un contremaître comme il peut en
être place à l'usine centrale. Il faut dès
lors compter avec l'esprit de routine et le
mauvais vouloir de l'ouvrier moins sur-
veillé. Et c'est pourquoi M. RIPEAU a
réalisé un appareil modifiant aussi peu que
possible les habitudes des ouvriers, et ne
leur occasionnant pas un surcroît de travail.
En outre, les premiers débours pour appli-
quer son procédé sont faibles. Il a cepen-
dant établi un modèle d'appareil complet,
qu'il a bien voulu faire fonctionner à vide
devant nous, et qui comporte, sur un bâti,
un récipient à latex assez distant du foyer
pour que celui-ci ne l'échauffé pas, réci-
pient à côté duquel on charge le cylindre
au-dessus d'une cuvette qui reçoit des
égouttures; le tambour, chargé de latex,
peut glisser par son axe sur le bâti et venir
s'insérer sous un capot, où il est soumis à
l'action des fumées arrivant, par un orifice,
du foyer, situé au-dessous. Puis on fait
tourner le tambour autour de son axe.
Tout ce travail s'effectue à la main.
D'accord avec ce que nous avons déjà
dit (1) sur ce point, M. RIPEAU estime en
effet que c'est par le travail à la main
seulement qu'on peut obtenir de la coagu-
lation par enfumage un résultat parfait.
Lorsqu'une première couche de latex a été
coagulée (la couche coagulée a au plus
0mm ig d'épaisseur), on ramène le cylindre
près du récipient à latex, le recharge, et la
série des manœuvres indiquées recom-
mence. -
Après avoir essayé diverses épaisseurs
pour le eaoutchouc brut ainsi produit (de
22 bains de latex à 6 bains), l'auteur pré-
conise 6 àlO bains, comme donnant l'épais-
seur la plus favorable (3 à 5 millimètres).
Cette épaisseur choisie, il a calculé pour le
cylindre des dimensions telles qu'une
feuille représente la récolte de la journée.
Car, bien entendu, cette gomme ne se
présente plus en boules, mais en belles
feuilles, d'un brun foncé, parfaitement
élastiques, rappelant la « fine », mais
(1) « J. d'A. T. », n0^li6, août 1913. *
1
beaucoup plus propres, et bien translu-
cides déjà sous l'épaisseur de 5 milli-
mètres. La section montre une texture
dense et très homogène. La conservation
des échantillons, préparés depuis plus
d'un an, et qu'a bien voulu nous remettre
M. RIPEAU, est excellente. L'odeur de
fumée est très nette.
Pour connaître l'appréciation des manu-
facturiers, l'inventeur a présenté à diverses
usines les échantillons préparés par lui sui-
vant son procédé. Le latex avait été récolté
dans une seule propriété, suivant les pro-
cédés ordinaires, par les « seringueiros »
habituels, sur des Hévéa âgés. Il nous a sou-
mis les résultats des analyses effectuées par
certaines de ces usines (1). Les résultats
généraux sont les suivants. Les pertes au
lavage ont varié die 3 à 7 0/0' alors que
pour le « Para hard cure » ou le « fin
classé », la perte est de 17 à 22 0/0' La
perte fut la plus forte avec les échantil-
lons les plus épais. Avec l'épaisseur préco-
nisée (3 à 5 millimètres), elle est toujours
inférieure à 4 0. D'après des essais effec-
tués par la Société Industrielle des Télé-
phones, cette gomme est tout à fait compa-
rable au « Para fin Manaos » pour la fabri-
cation des chambres à air d'auto comme
pour celle des clapets, et les ingénieurs de
cette Société attribuent au produit une
plus-value de 14 sur le cours normal du
« Para fin Manaos », ses qualités étant
égales et sa pureté bien supérieure.
Ces analyses ont fait ressortir deux faits :
1° les échantillons obtenus avec des tam-
bours en bois, et eux seuls, contenaient
beaucoup plus de résines (solubles dans
l'acétone) que le « hard cure » ordinaire
(3,5 à 5 010 au lieu de 2 oQ o) d'où une
dépréciation. Cela semble dû à ce qu'on
avait employé des bois locaux résineux.
L'essai avait été tenté pour n'avoir pas à
importer des appareils. Mais, avant même
de connaître la forte teneur en résine de la
(1) Ce sont : MJCHELW ET Cie; BEMOttûTtAX ET Cie;
HUTCHINSQN ET Cie; J.-B. TORRILHOX ET Cie; Société
Industrielle des Mépheues.
d'eux, un contremaître comme il peut en
être place à l'usine centrale. Il faut dès
lors compter avec l'esprit de routine et le
mauvais vouloir de l'ouvrier moins sur-
veillé. Et c'est pourquoi M. RIPEAU a
réalisé un appareil modifiant aussi peu que
possible les habitudes des ouvriers, et ne
leur occasionnant pas un surcroît de travail.
En outre, les premiers débours pour appli-
quer son procédé sont faibles. Il a cepen-
dant établi un modèle d'appareil complet,
qu'il a bien voulu faire fonctionner à vide
devant nous, et qui comporte, sur un bâti,
un récipient à latex assez distant du foyer
pour que celui-ci ne l'échauffé pas, réci-
pient à côté duquel on charge le cylindre
au-dessus d'une cuvette qui reçoit des
égouttures; le tambour, chargé de latex,
peut glisser par son axe sur le bâti et venir
s'insérer sous un capot, où il est soumis à
l'action des fumées arrivant, par un orifice,
du foyer, situé au-dessous. Puis on fait
tourner le tambour autour de son axe.
Tout ce travail s'effectue à la main.
D'accord avec ce que nous avons déjà
dit (1) sur ce point, M. RIPEAU estime en
effet que c'est par le travail à la main
seulement qu'on peut obtenir de la coagu-
lation par enfumage un résultat parfait.
Lorsqu'une première couche de latex a été
coagulée (la couche coagulée a au plus
0mm ig d'épaisseur), on ramène le cylindre
près du récipient à latex, le recharge, et la
série des manœuvres indiquées recom-
mence. -
Après avoir essayé diverses épaisseurs
pour le eaoutchouc brut ainsi produit (de
22 bains de latex à 6 bains), l'auteur pré-
conise 6 àlO bains, comme donnant l'épais-
seur la plus favorable (3 à 5 millimètres).
Cette épaisseur choisie, il a calculé pour le
cylindre des dimensions telles qu'une
feuille représente la récolte de la journée.
Car, bien entendu, cette gomme ne se
présente plus en boules, mais en belles
feuilles, d'un brun foncé, parfaitement
élastiques, rappelant la « fine », mais
(1) « J. d'A. T. », n0^li6, août 1913. *
1
beaucoup plus propres, et bien translu-
cides déjà sous l'épaisseur de 5 milli-
mètres. La section montre une texture
dense et très homogène. La conservation
des échantillons, préparés depuis plus
d'un an, et qu'a bien voulu nous remettre
M. RIPEAU, est excellente. L'odeur de
fumée est très nette.
Pour connaître l'appréciation des manu-
facturiers, l'inventeur a présenté à diverses
usines les échantillons préparés par lui sui-
vant son procédé. Le latex avait été récolté
dans une seule propriété, suivant les pro-
cédés ordinaires, par les « seringueiros »
habituels, sur des Hévéa âgés. Il nous a sou-
mis les résultats des analyses effectuées par
certaines de ces usines (1). Les résultats
généraux sont les suivants. Les pertes au
lavage ont varié die 3 à 7 0/0' alors que
pour le « Para hard cure » ou le « fin
classé », la perte est de 17 à 22 0/0' La
perte fut la plus forte avec les échantil-
lons les plus épais. Avec l'épaisseur préco-
nisée (3 à 5 millimètres), elle est toujours
inférieure à 4 0. D'après des essais effec-
tués par la Société Industrielle des Télé-
phones, cette gomme est tout à fait compa-
rable au « Para fin Manaos » pour la fabri-
cation des chambres à air d'auto comme
pour celle des clapets, et les ingénieurs de
cette Société attribuent au produit une
plus-value de 14 sur le cours normal du
« Para fin Manaos », ses qualités étant
égales et sa pureté bien supérieure.
Ces analyses ont fait ressortir deux faits :
1° les échantillons obtenus avec des tam-
bours en bois, et eux seuls, contenaient
beaucoup plus de résines (solubles dans
l'acétone) que le « hard cure » ordinaire
(3,5 à 5 010 au lieu de 2 oQ o) d'où une
dépréciation. Cela semble dû à ce qu'on
avait employé des bois locaux résineux.
L'essai avait été tenté pour n'avoir pas à
importer des appareils. Mais, avant même
de connaître la forte teneur en résine de la
(1) Ce sont : MJCHELW ET Cie; BEMOttûTtAX ET Cie;
HUTCHINSQN ET Cie; J.-B. TORRILHOX ET Cie; Société
Industrielle des Mépheues.
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