Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-10-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 octobre 1913 31 octobre 1913
Description : 1913/10/31 (A13,N148). 1913/10/31 (A13,N148).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184180
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N° 148 —OCTOBRE 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 319
Emploi de l'huile de Thé en savonnerie.
Nous avons, à diverses reprises, parlé
de l'huile de thé; il semble qu'il y ait du
reste des qualités différentes suivant la
plante envisagée, celle du Camellia Thea
-étant différente des huiles obtenues des
graines des C. Sasanqua et C. Japonica.
Voisin du C. Thea, le C. Sasanqua n'est
pas cultivé pour ses feuilles; mais son
- tourteau contient de 7 à 8 0/0 de saponine,
d'après WATT. Suivant le« Bulletin de l'Im-
perial Institute », l'huile de cette espèce
présenterait les caractéristiques suivantes :
Densité àlSo. 0,918
Acidité. 9,4
Indice de saponification 193,4
Lftdice d'Iode. 81,5
Cette huile, d'un jaune brunâtre, est
légèrement opalescente ; elle vaudrait, par
tonne., 23 fr. de moins que l'huile de coton,
-et trouverait un débouché immédiat en
Angleterre pour la fabrication des savons.
On signale, d'autre part (Tropical Life,
d'après « Economie Products », de WATT),
que l'on mélange quelquefois les feuilles et
les pétales du C. Sasanqua au thé pour lui
donner un parfum spécial très apprécié.
L'huile est naturellement exempte de toute
odeur désagréable.
Enfin, les industriels consultés ont si-
gnalé le danger que- présenterait le tour-
teau obtenu pour le bétail, en raison de
ses propriétés vénéneuses. De plus, sa
faible teneur en protéine le rendrait peu
avantageux pour l'alimentation; mais la
proportion élevée de saponine qu'il contient
le rendrait propre aux usages domestiques,
dans lesquels il remplacerait le bois de
Panama.
Essence de Guayule.
On sait que le caoutchouc brut pro-
venant du Parthenium aryentatum, le
guayule mexicain, possède une odeur ca-
ractéristique. Le chimiste P. ALEXANDER,
qui s'est fait une spécialité de l'étude de
cette sorte de gomme, a donné sur l'es-
sence volatile, caùse de cette odeur, des
renseignements assez détaillés (1), qui ont
été confirmés dans le rapport de Schimmél
d'avril 1912.
Le bois sec de l'arbuste contient environ
0,5 0/o d'essence. C'est un fluide huileux,
jaune verdâtre, à odeur poivrée bien spé-
ciale, composé uniquement de carbures
d'hydrogène. La distillation fractionnée
permet d'y distinguer un pinène et un
sesquiterpène caractéristique, qu'on n'a
encore trouvé nulle part ailleurs que dans
cette essence; c'est ce dernier corps qui -
possède une forte odeur de poivre. L'es-
sence de guayule, qui s'oxyde facilement,
rappelle un peu l'essence allemande de
camomille, mais a une constitution chi-
mique toute différente.
ruelle importance la présence de cette
essence peut-elle avoir sur le caoutchouc
de guayule? D'après M. P. ALEXANDER, elle
semble faible dans la plupart des cas.
Quand la gomme brute ne subit aucun
traitement pour être débarrassée de cette
essence, ce qui étaii le cas général autre-
fois, l'odeur qu'elle occasionne se retrouve
dans les objets fabriqués avec du guayule,
décelant l'origine de la matière première.
Le désavantage -est, somme toute, peu
important. Cependant, la composition de
l'essence varie, et, quand elle contient une
grande proportion des .carbures à point
d'ébullition peu élevé, la vulcanisation est
gênée, ce qui a réduit les applications du
guayule. Aujourd'hui, on a surmonté cette
difficulté par un traitement approprié ; le
plus recommandable est de traiter par la
vapeur ou par l'eau bouillante, soit la
plante elle-même, soit le caoutchouc qu'on
en a extrait, à condition de ne pas opérer
sur de grandes masses; caoutchouc et es-
sence sont alors séparés.
M. ALEXANDER fait enfin remarquer que
les jeunes plantes contiennent plus d'es-
sence et moins de caoutchouc,ce qui semble
supposer qu'il y a dans la plante une rela-
(1) Comptes rendus du Congrès du caoutchouc de
Londres, 1911.
Emploi de l'huile de Thé en savonnerie.
Nous avons, à diverses reprises, parlé
de l'huile de thé; il semble qu'il y ait du
reste des qualités différentes suivant la
plante envisagée, celle du Camellia Thea
-étant différente des huiles obtenues des
graines des C. Sasanqua et C. Japonica.
Voisin du C. Thea, le C. Sasanqua n'est
pas cultivé pour ses feuilles; mais son
- tourteau contient de 7 à 8 0/0 de saponine,
d'après WATT. Suivant le« Bulletin de l'Im-
perial Institute », l'huile de cette espèce
présenterait les caractéristiques suivantes :
Densité àlSo. 0,918
Acidité. 9,4
Indice de saponification 193,4
Lftdice d'Iode. 81,5
Cette huile, d'un jaune brunâtre, est
légèrement opalescente ; elle vaudrait, par
tonne., 23 fr. de moins que l'huile de coton,
-et trouverait un débouché immédiat en
Angleterre pour la fabrication des savons.
On signale, d'autre part (Tropical Life,
d'après « Economie Products », de WATT),
que l'on mélange quelquefois les feuilles et
les pétales du C. Sasanqua au thé pour lui
donner un parfum spécial très apprécié.
L'huile est naturellement exempte de toute
odeur désagréable.
Enfin, les industriels consultés ont si-
gnalé le danger que- présenterait le tour-
teau obtenu pour le bétail, en raison de
ses propriétés vénéneuses. De plus, sa
faible teneur en protéine le rendrait peu
avantageux pour l'alimentation; mais la
proportion élevée de saponine qu'il contient
le rendrait propre aux usages domestiques,
dans lesquels il remplacerait le bois de
Panama.
Essence de Guayule.
On sait que le caoutchouc brut pro-
venant du Parthenium aryentatum, le
guayule mexicain, possède une odeur ca-
ractéristique. Le chimiste P. ALEXANDER,
qui s'est fait une spécialité de l'étude de
cette sorte de gomme, a donné sur l'es-
sence volatile, caùse de cette odeur, des
renseignements assez détaillés (1), qui ont
été confirmés dans le rapport de Schimmél
d'avril 1912.
Le bois sec de l'arbuste contient environ
0,5 0/o d'essence. C'est un fluide huileux,
jaune verdâtre, à odeur poivrée bien spé-
ciale, composé uniquement de carbures
d'hydrogène. La distillation fractionnée
permet d'y distinguer un pinène et un
sesquiterpène caractéristique, qu'on n'a
encore trouvé nulle part ailleurs que dans
cette essence; c'est ce dernier corps qui -
possède une forte odeur de poivre. L'es-
sence de guayule, qui s'oxyde facilement,
rappelle un peu l'essence allemande de
camomille, mais a une constitution chi-
mique toute différente.
ruelle importance la présence de cette
essence peut-elle avoir sur le caoutchouc
de guayule? D'après M. P. ALEXANDER, elle
semble faible dans la plupart des cas.
Quand la gomme brute ne subit aucun
traitement pour être débarrassée de cette
essence, ce qui étaii le cas général autre-
fois, l'odeur qu'elle occasionne se retrouve
dans les objets fabriqués avec du guayule,
décelant l'origine de la matière première.
Le désavantage -est, somme toute, peu
important. Cependant, la composition de
l'essence varie, et, quand elle contient une
grande proportion des .carbures à point
d'ébullition peu élevé, la vulcanisation est
gênée, ce qui a réduit les applications du
guayule. Aujourd'hui, on a surmonté cette
difficulté par un traitement approprié ; le
plus recommandable est de traiter par la
vapeur ou par l'eau bouillante, soit la
plante elle-même, soit le caoutchouc qu'on
en a extrait, à condition de ne pas opérer
sur de grandes masses; caoutchouc et es-
sence sont alors séparés.
M. ALEXANDER fait enfin remarquer que
les jeunes plantes contiennent plus d'es-
sence et moins de caoutchouc,ce qui semble
supposer qu'il y a dans la plante une rela-
(1) Comptes rendus du Congrès du caoutchouc de
Londres, 1911.
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