Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-10-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 octobre 1913 31 octobre 1913
Description : 1913/10/31 (A13,N148). 1913/10/31 (A13,N148).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184180
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
318 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 148 — OCTOBRE 191»
dans la zone montagneuse comprise entre
200 et 25° de latitude Nord, zone qui inté-
resse le sud de la Chine, le nord duTonkin,
le centre de la Barmanie et le nord de la
Barmanie anglaise.
Le camphre de Ngaï (bang-phiên ou cam-
phrée du Tonkin) a deux centres de pro-
duction importants. L'un est l'île d Haïnan
qui, annuellement, envoie 15.000 lbs. de
camphre brut à Canton où on le raffine, et
d'où l'on expédie environ 10.000 lbs. de
camphre raffiné par an. L'autre- est le dis-
trict de Moug-Hai (sud de la Chine) qui pro-
duit annuellement 15.000 à 18.000 lbs. de
camphre deNgaï brut, consommé en Chine.
Un autre centre de production pourrait
être le district de Chittagong (Burma) où
les Blumea sont abondants. Malgré cela,
une fabrique exigeant mensuellement
quelques tonnes de matière première pour
son alimentation aurait de la peine à fonc-
tionner. Elle ne pourrait y parvenir que
pendant quatre mois par an à moins qu'on
n'établisse des cultures. Or, le produit qui,
rappelons-le, n'est guère employé qu'en
Asie, dans la pharmacopée chinoise et pour
la fabrication des meilleures encres, coû-
terait, d'après le consul de Rangoon, beau-
coup meilleur marché que le camphre de
Bornéo, mais environ dix fois plus cher
que le camphre ordinaire ; et l'on sait
qu'au Burma le camphrier donne de meil-
leurs rendements que les Blumea.
V. C.
ct!j � p
L'Abaca reproduit par semis.
Jusqu'ici on considérait qu'il était à peu
près impossible pratiquement de reproduire
par semis le Musa Textilis. Les expériences
entreprises dans le but de "contrôler cette
affirmation à la Station expérimentale de
la Carlota (Iles Philippines) ont donné à la
thèse contraire un appui des plus probants.
L essai a porté sur dix variétés, dont on a
soigneusement recueilli les fruits, qui ont
été semés en pépinière en même temps
qu'on préparait des planches pour les rejets
obtenus des mêmes plantes.
Deux des variétés ne germèrent pas,
deux autres donnèrent de fort mauvais ré-
sultats. Les trois variétés qui donnèrent le
plus haut pourcentage de germination
furent précisément celles renommées pour
leur grande vigueur de végétation. La
graine ne conserve pas longtemps sa faculté
germinative, et même dans les meilleures
conditions, trois mois suffisent souvent
pour lui faire perdre toute vitalité. Pour
des transports de courte durée, le mieux
est de transporter la graine dans le fruit
bien mûr, mais pas trop mûr. Pour des
parcours plus longs, il n'y a qu'à observer
les précautions d'usage en pareil cas. Il
faut semer en terrines, et tenir celles-ci à
l'ombre ; lorsque les tiges ont atteint une
hauteur de 30 centimètres, on peut trans-
planter, cela a généralement lieu au bout
de trois à six mois, suivant la qualité de la
graine et les soins qu'elle a reçus ; on peut
donner un peu de soleil quelque temps
après la germination.
La pépinière doit être très soigneuse-
ment préparée, et les plantes y sont mises
à 20 centimètres d'écartement sur les
lignes, et 40 à 50 centimètres entre les
lignes. Il faut arroser journellement si la
pluie est insuffisante, et, au bout de quatre
à cinq mois, on peut mettre définitivement
en place. Si l'on a soin de couper les.
feuilles au tiers environ de leur longueur
avant chaque transplantation, on est sur-
pris de constater la rapidité de la reprise.
Les plantes obtenues par ce procédé à la
Carlota. sont superbes, et ne laissent abso-
lument rien à désirer.
Reste à savoir si ce procédé donnera, au
point de vue de la maturité, des résultats
analogues à ceux qu'on obtient avec des-
plantes de rejet. On sait qu'on admet géné-
ralement que les plantes de semis présen-
tent en moyenne un an de retard sur celles
venues par rejets; jusqu'ici, les expériences
ne sont pas assez avancées pour qu'on
puisse être affirmatif, mais on les suit avec
anxiété, pour être fixé sur ce point d'une
grande importance botanique et culturale.
F. M.
dans la zone montagneuse comprise entre
200 et 25° de latitude Nord, zone qui inté-
resse le sud de la Chine, le nord duTonkin,
le centre de la Barmanie et le nord de la
Barmanie anglaise.
Le camphre de Ngaï (bang-phiên ou cam-
phrée du Tonkin) a deux centres de pro-
duction importants. L'un est l'île d Haïnan
qui, annuellement, envoie 15.000 lbs. de
camphre brut à Canton où on le raffine, et
d'où l'on expédie environ 10.000 lbs. de
camphre raffiné par an. L'autre- est le dis-
trict de Moug-Hai (sud de la Chine) qui pro-
duit annuellement 15.000 à 18.000 lbs. de
camphre deNgaï brut, consommé en Chine.
Un autre centre de production pourrait
être le district de Chittagong (Burma) où
les Blumea sont abondants. Malgré cela,
une fabrique exigeant mensuellement
quelques tonnes de matière première pour
son alimentation aurait de la peine à fonc-
tionner. Elle ne pourrait y parvenir que
pendant quatre mois par an à moins qu'on
n'établisse des cultures. Or, le produit qui,
rappelons-le, n'est guère employé qu'en
Asie, dans la pharmacopée chinoise et pour
la fabrication des meilleures encres, coû-
terait, d'après le consul de Rangoon, beau-
coup meilleur marché que le camphre de
Bornéo, mais environ dix fois plus cher
que le camphre ordinaire ; et l'on sait
qu'au Burma le camphrier donne de meil-
leurs rendements que les Blumea.
V. C.
ct!j � p
L'Abaca reproduit par semis.
Jusqu'ici on considérait qu'il était à peu
près impossible pratiquement de reproduire
par semis le Musa Textilis. Les expériences
entreprises dans le but de "contrôler cette
affirmation à la Station expérimentale de
la Carlota (Iles Philippines) ont donné à la
thèse contraire un appui des plus probants.
L essai a porté sur dix variétés, dont on a
soigneusement recueilli les fruits, qui ont
été semés en pépinière en même temps
qu'on préparait des planches pour les rejets
obtenus des mêmes plantes.
Deux des variétés ne germèrent pas,
deux autres donnèrent de fort mauvais ré-
sultats. Les trois variétés qui donnèrent le
plus haut pourcentage de germination
furent précisément celles renommées pour
leur grande vigueur de végétation. La
graine ne conserve pas longtemps sa faculté
germinative, et même dans les meilleures
conditions, trois mois suffisent souvent
pour lui faire perdre toute vitalité. Pour
des transports de courte durée, le mieux
est de transporter la graine dans le fruit
bien mûr, mais pas trop mûr. Pour des
parcours plus longs, il n'y a qu'à observer
les précautions d'usage en pareil cas. Il
faut semer en terrines, et tenir celles-ci à
l'ombre ; lorsque les tiges ont atteint une
hauteur de 30 centimètres, on peut trans-
planter, cela a généralement lieu au bout
de trois à six mois, suivant la qualité de la
graine et les soins qu'elle a reçus ; on peut
donner un peu de soleil quelque temps
après la germination.
La pépinière doit être très soigneuse-
ment préparée, et les plantes y sont mises
à 20 centimètres d'écartement sur les
lignes, et 40 à 50 centimètres entre les
lignes. Il faut arroser journellement si la
pluie est insuffisante, et, au bout de quatre
à cinq mois, on peut mettre définitivement
en place. Si l'on a soin de couper les.
feuilles au tiers environ de leur longueur
avant chaque transplantation, on est sur-
pris de constater la rapidité de la reprise.
Les plantes obtenues par ce procédé à la
Carlota. sont superbes, et ne laissent abso-
lument rien à désirer.
Reste à savoir si ce procédé donnera, au
point de vue de la maturité, des résultats
analogues à ceux qu'on obtient avec des-
plantes de rejet. On sait qu'on admet géné-
ralement que les plantes de semis présen-
tent en moyenne un an de retard sur celles
venues par rejets; jusqu'ici, les expériences
ne sont pas assez avancées pour qu'on
puisse être affirmatif, mais on les suit avec
anxiété, pour être fixé sur ce point d'une
grande importance botanique et culturale.
F. M.
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