Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-10-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 octobre 1913 31 octobre 1913
Description : 1913/10/31 (A13,N148). 1913/10/31 (A13,N148).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184180
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Nq 148 - OCTOBRE 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 317
pseudo-rotins. Les femmes chargées de
l'opération impriment aux paniers un
mouvement de rotation rapide, ci les tu-
bercules se nettoient grâce au frottement
qui en résulte.
L'extraction de la fécule se fait de la
façon la plus primitive ; ce sont les femmes
et les enfants qui se chargent 'de cette
opération. Pour y procéder, ils disposent,
près du cours d'eau où ils ont lavé les tu-
bercules, une natte ou simplement des
feuilles étalées de Ravenala madagasca-
riensis, sur lesquelles ils placent une pierre
plate, rugueuse, qui servira de râpe.
A côté, on dispose un tamis double, com-
posé très simplement d'une natte grossière
et d'une bande de calicot de lm,50 à 2 m.
de long, sur om ,80 à 1 m. de large; natte
et bande d'étoffe sont fixées par leurs
quatre coins à quatre piquets de lm,50 de
hauteur et placés de telle façon que l'étoffe
ne soit pas tendue. Au-dessous de ce pre-
mier tamis et à 0m,30 du sol, on en dispose
un second formé d'une natte très fine et
très propre.
Les tubercules de Tavolo sont broyés et
réduits en pulpe sur la pierre; la pâte
obtenue est portée sur la première natte ;
on y verse de l'eau en abondance et l'on
remue vigoureusementavec un bâton; l'eau
qui s'écoule sur la natte inférieure est lai-
teuse, elle tient en suspension la fécule.
On cesse de laver sur le. tamis supérieur
lorsque l'eau qui passe est claire.
Quand on a réuni une quantité suffisante
de fécule sur la natte inférieure, on la
recueille, et on la place dans un récipient
contenant de l'eau très claire ; on la remet
en suspension et on la laisse déposer. On
décante après six ou huit heures, et on
obtient une fécule rosée, amère et réputée
vénéneuse par les indigènes. Pour la
débarrasser de ses principes amers et
toxiques on recommence le lavage trois ou
quatre fois, jusqu'à ce que la fécule obte-
nue soit d'un blanc pur et n'ait plus aucune
trace d'amertume. On la sèche ensuite au
soleil, ce qui demande de deux à quatre
jours, suivant l'état de l'atmosphère.
Les malgaches consomment la fécule de
Tavolo sous forme de bouillies faites avec
du lait ou simplement de l'eau ; ils en font
encore des galettes au miel, dont ils sont
très friands. Les blanchisseurs remplacent
l'amidon par la fécule de l'avolo pour
empeser le linge.
Jusqu'à l'année dernière, la fécule de
Tacca umbrarum n'avait pas attiré l'atten-
tion des commerçanlsEn 1912, le port de
Mananjary en a exporté plus de 500 t., et
il est permis d'espérer que le commerce de
cette denrée ira en augmentant. Les réali-
sations ont été faites au Havre. Le négo-
ciant qui s'est chargé de placer ce produit
nouveau a déclaré que la fécule de Tavolo
remplace très avantageusement la fécule
de pomme de terre, particulièrement pour
l'apprêt des toiles blanches.
Des analyses faites par M. LEBOURG,
pharmacien à Mananjary, il résulte que le
Tacca umbrarum est très riche en fécule,
puisque les tubercules frais ont donné un
rendement de 30 °/o en fécule sèche et
marchande. Le manioc, dans les meil-
leures conditions, ne donne pas plus de
20 à 22 "/o de fécule.
Cette plante poussant dans des terres de
fertilité très inégale — on l'observe même
dans des sols tout à fait médiocres, — il est
probable qu'elle entrera bientôt dans les
cultures, et y prendra une place importante
en tant que source de matières amylacées.
A. FAUCHÈRE.
Camphre de Ngaï.
Le « J. d'A. T. » s'est occupé, à diverses
reprises (1), de cette source de camphre. Le
consul des Etats-Unis à Rangoon donne
quelques nouveaux délails (2) sur cette
production. Suivant cette note, les Blumea
camphorifères (rappelons qu'il y en aurait
au moins deux espèces, d'après les agro-
nomes anglais) semblent répandus entre le
golfe du Bengale et le golfe du Tonkin,
(1) « J. d'A. T. », nos 79 (1908); 99 (1909), 138 (1912).
(2) « Journal of the royal Society of Arts », 28 fév. 1913.
pseudo-rotins. Les femmes chargées de
l'opération impriment aux paniers un
mouvement de rotation rapide, ci les tu-
bercules se nettoient grâce au frottement
qui en résulte.
L'extraction de la fécule se fait de la
façon la plus primitive ; ce sont les femmes
et les enfants qui se chargent 'de cette
opération. Pour y procéder, ils disposent,
près du cours d'eau où ils ont lavé les tu-
bercules, une natte ou simplement des
feuilles étalées de Ravenala madagasca-
riensis, sur lesquelles ils placent une pierre
plate, rugueuse, qui servira de râpe.
A côté, on dispose un tamis double, com-
posé très simplement d'une natte grossière
et d'une bande de calicot de lm,50 à 2 m.
de long, sur om ,80 à 1 m. de large; natte
et bande d'étoffe sont fixées par leurs
quatre coins à quatre piquets de lm,50 de
hauteur et placés de telle façon que l'étoffe
ne soit pas tendue. Au-dessous de ce pre-
mier tamis et à 0m,30 du sol, on en dispose
un second formé d'une natte très fine et
très propre.
Les tubercules de Tavolo sont broyés et
réduits en pulpe sur la pierre; la pâte
obtenue est portée sur la première natte ;
on y verse de l'eau en abondance et l'on
remue vigoureusementavec un bâton; l'eau
qui s'écoule sur la natte inférieure est lai-
teuse, elle tient en suspension la fécule.
On cesse de laver sur le. tamis supérieur
lorsque l'eau qui passe est claire.
Quand on a réuni une quantité suffisante
de fécule sur la natte inférieure, on la
recueille, et on la place dans un récipient
contenant de l'eau très claire ; on la remet
en suspension et on la laisse déposer. On
décante après six ou huit heures, et on
obtient une fécule rosée, amère et réputée
vénéneuse par les indigènes. Pour la
débarrasser de ses principes amers et
toxiques on recommence le lavage trois ou
quatre fois, jusqu'à ce que la fécule obte-
nue soit d'un blanc pur et n'ait plus aucune
trace d'amertume. On la sèche ensuite au
soleil, ce qui demande de deux à quatre
jours, suivant l'état de l'atmosphère.
Les malgaches consomment la fécule de
Tavolo sous forme de bouillies faites avec
du lait ou simplement de l'eau ; ils en font
encore des galettes au miel, dont ils sont
très friands. Les blanchisseurs remplacent
l'amidon par la fécule de l'avolo pour
empeser le linge.
Jusqu'à l'année dernière, la fécule de
Tacca umbrarum n'avait pas attiré l'atten-
tion des commerçanlsEn 1912, le port de
Mananjary en a exporté plus de 500 t., et
il est permis d'espérer que le commerce de
cette denrée ira en augmentant. Les réali-
sations ont été faites au Havre. Le négo-
ciant qui s'est chargé de placer ce produit
nouveau a déclaré que la fécule de Tavolo
remplace très avantageusement la fécule
de pomme de terre, particulièrement pour
l'apprêt des toiles blanches.
Des analyses faites par M. LEBOURG,
pharmacien à Mananjary, il résulte que le
Tacca umbrarum est très riche en fécule,
puisque les tubercules frais ont donné un
rendement de 30 °/o en fécule sèche et
marchande. Le manioc, dans les meil-
leures conditions, ne donne pas plus de
20 à 22 "/o de fécule.
Cette plante poussant dans des terres de
fertilité très inégale — on l'observe même
dans des sols tout à fait médiocres, — il est
probable qu'elle entrera bientôt dans les
cultures, et y prendra une place importante
en tant que source de matières amylacées.
A. FAUCHÈRE.
Camphre de Ngaï.
Le « J. d'A. T. » s'est occupé, à diverses
reprises (1), de cette source de camphre. Le
consul des Etats-Unis à Rangoon donne
quelques nouveaux délails (2) sur cette
production. Suivant cette note, les Blumea
camphorifères (rappelons qu'il y en aurait
au moins deux espèces, d'après les agro-
nomes anglais) semblent répandus entre le
golfe du Bengale et le golfe du Tonkin,
(1) « J. d'A. T. », nos 79 (1908); 99 (1909), 138 (1912).
(2) « Journal of the royal Society of Arts », 28 fév. 1913.
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