Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1913 30 septembre 1913
Description : 1913/09/30 (A13,N147). 1913/09/30 (A13,N147).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418417k
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
288 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 147 SEPT. 1913
faite en temps opportun ; cette opération,
pratiquée avant la floraison, ainsi que la
section du limbe en laissant subsister la
nervure principale, peut compromettre
l'existence de la plante; mais en détrui-
sant cette nervure et en laissant le reste,
les plantes ne donnent pas de fruit, mais
continuent à croître et les tiges restent
sucrées. Il est indispensable, pour que
l'ablation des feuilles produise un effet
analogue à la castration, que l'opération
soit faite au moment précis où les fleurs
femelles présentent leur pistil; faite plus
tôt, la section des feuilles empêche la pro-
duction des fruits et du sucre ; faite plus
tard, la quantité de sucre diminuerait (par
la faute des épis), et là où il y a absence
complète de fructification, la plante est
inhabile à produire du sucre. » Í
MM. DE VILMORIN et LEVALLOIS déclarent
que, dans leur ensemble, leurs expériences
concordent avec celles de M. le DR IIECKEL,
et ils jugent par suite inutile de s'y appe-
santir davantage. Mais ils tiennent à ajou-
ter qu'en dépit de la réclame faite de l'autre
côté de l'Atlantique en faveur du sucre de
maïs, il leur a toujours été impossible de
savoir d'une façon péremptoire s'il avait
jamais été réellement produit un gramme
de sucre de maïs, du moins industrielle-
ment. Il découle dans tous les cas, d'une
façon certaine, des expériences qu'ils ont
conduites, que, même sous un climat défec-
tueux, le maïs peut, avec certaines varié-
tés, donner après castration jusqu'à 10
de sucre cristallisable, les maïs sucrés
semblant meilleurs producteurs que les
autres, et donnant en outre des quantités
insignifiantes de dextrine et d'amidon.
D'acre part, la formation du sucre est
rapide, et sa disparition ne l'est pas moins,
ce qui peut industriellement présenter des
inconvénients, puisque la campagne su-
crière devrait durer au plus une quaran-
taine de jours, et la rapidité de disparition
du sucre semble être proportionnelle à sa
quantité, puisque le sucre disparaît plus
vite dans la plante châtrée totalement (la
plus riche comme nous l'avons vu) que
dans la plante châtrée femelle par
exemple.
Les expériences que la Maison VILMORIN
se promet de poursuivre porteront spécia-
lement sur la pureté des jus obtenus, et
sur les processus biologiques différents
suivant les variétés, et qui, par l'éche-
lonnement possible des récoltes, appor-
teraient un palliatif à la brièveté éven-
tuelle de la saison sucrière.
F. M.
Le fumier de tabac.
Notre confrère « Le Courrier d'Haï-
phong » a attiré l'attention des planteurs
sur la valeur des côtes de tabac comme
engrais. Dans les manufactures, ces côtes,
parfois incinérées, sont le plus souvent
transformées en fumier par la fermenta-
tion qui les dénature. On les ajoute alors
aux fumiers provenant des feuilles reje-
tées au classement, et également dénatu-
rées par fermentation.
La Société des Agriculteurs de France a
fait procéder, il y a quelque temps, par le
Directeur de son laboratoire, M. AUBIN, à
l'analyse des côtes, fraîches dans un des
cas, fermentées dans l'autre. Voici le ré-
sultat de ces analyses :
CÔTES CÔTES
fraîches fermentées
A) Matières organiques 26,63 20,18
Matières minérales. 6,61 10,51
B) Matières fixées. 33,30 31,35
Humidité. 66,10 68,65
C) Éléments fertilisants :
Azote total 0,72 0,72
Acide phosphorique total 0,32 0,35
Potasse 1,37 1,64
Chaux 1,73 2,98
Il résulte de ces données que le fumier
de tabac est sensiblement plus riche que
le fumier de ferme. Il se présente sous
forme de fibres un peu dures, à décompo-
sition assez lente, ce qui n'est pas un in-
convénient pour les engrais destinés à des
cultures tropicales. Il ne contient, en
outre, aucun mauvais germe, et, après
décomposition, on peut considérer que son
assimilation est rapide.
Paris. L. MARETHEUX, imprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant : F. MAIN.
faite en temps opportun ; cette opération,
pratiquée avant la floraison, ainsi que la
section du limbe en laissant subsister la
nervure principale, peut compromettre
l'existence de la plante; mais en détrui-
sant cette nervure et en laissant le reste,
les plantes ne donnent pas de fruit, mais
continuent à croître et les tiges restent
sucrées. Il est indispensable, pour que
l'ablation des feuilles produise un effet
analogue à la castration, que l'opération
soit faite au moment précis où les fleurs
femelles présentent leur pistil; faite plus
tôt, la section des feuilles empêche la pro-
duction des fruits et du sucre ; faite plus
tard, la quantité de sucre diminuerait (par
la faute des épis), et là où il y a absence
complète de fructification, la plante est
inhabile à produire du sucre. » Í
MM. DE VILMORIN et LEVALLOIS déclarent
que, dans leur ensemble, leurs expériences
concordent avec celles de M. le DR IIECKEL,
et ils jugent par suite inutile de s'y appe-
santir davantage. Mais ils tiennent à ajou-
ter qu'en dépit de la réclame faite de l'autre
côté de l'Atlantique en faveur du sucre de
maïs, il leur a toujours été impossible de
savoir d'une façon péremptoire s'il avait
jamais été réellement produit un gramme
de sucre de maïs, du moins industrielle-
ment. Il découle dans tous les cas, d'une
façon certaine, des expériences qu'ils ont
conduites, que, même sous un climat défec-
tueux, le maïs peut, avec certaines varié-
tés, donner après castration jusqu'à 10
de sucre cristallisable, les maïs sucrés
semblant meilleurs producteurs que les
autres, et donnant en outre des quantités
insignifiantes de dextrine et d'amidon.
D'acre part, la formation du sucre est
rapide, et sa disparition ne l'est pas moins,
ce qui peut industriellement présenter des
inconvénients, puisque la campagne su-
crière devrait durer au plus une quaran-
taine de jours, et la rapidité de disparition
du sucre semble être proportionnelle à sa
quantité, puisque le sucre disparaît plus
vite dans la plante châtrée totalement (la
plus riche comme nous l'avons vu) que
dans la plante châtrée femelle par
exemple.
Les expériences que la Maison VILMORIN
se promet de poursuivre porteront spécia-
lement sur la pureté des jus obtenus, et
sur les processus biologiques différents
suivant les variétés, et qui, par l'éche-
lonnement possible des récoltes, appor-
teraient un palliatif à la brièveté éven-
tuelle de la saison sucrière.
F. M.
Le fumier de tabac.
Notre confrère « Le Courrier d'Haï-
phong » a attiré l'attention des planteurs
sur la valeur des côtes de tabac comme
engrais. Dans les manufactures, ces côtes,
parfois incinérées, sont le plus souvent
transformées en fumier par la fermenta-
tion qui les dénature. On les ajoute alors
aux fumiers provenant des feuilles reje-
tées au classement, et également dénatu-
rées par fermentation.
La Société des Agriculteurs de France a
fait procéder, il y a quelque temps, par le
Directeur de son laboratoire, M. AUBIN, à
l'analyse des côtes, fraîches dans un des
cas, fermentées dans l'autre. Voici le ré-
sultat de ces analyses :
CÔTES CÔTES
fraîches fermentées
A) Matières organiques 26,63 20,18
Matières minérales. 6,61 10,51
B) Matières fixées. 33,30 31,35
Humidité. 66,10 68,65
C) Éléments fertilisants :
Azote total 0,72 0,72
Acide phosphorique total 0,32 0,35
Potasse 1,37 1,64
Chaux 1,73 2,98
Il résulte de ces données que le fumier
de tabac est sensiblement plus riche que
le fumier de ferme. Il se présente sous
forme de fibres un peu dures, à décompo-
sition assez lente, ce qui n'est pas un in-
convénient pour les engrais destinés à des
cultures tropicales. Il ne contient, en
outre, aucun mauvais germe, et, après
décomposition, on peut considérer que son
assimilation est rapide.
Paris. L. MARETHEUX, imprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant : F. MAIN.
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