Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 août 1913 31 août 1913
Description : 1913/08/31 (A13,N146). 1913/08/31 (A13,N146).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184165
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
NI, 146 - AOUT 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 233
pour un même « seringueiro » ; et cepen-
dant l'enfumage bien conduit donne tou-
jours d'excellents résultats.
Il faut donc en déduire, ou bien que
dans les fumées de ces divers combustibles
se retrouvent toujours un ou plusieurs
corps essentiels qui donnent la qualité, ou
bien que cette qualité peut être conférée
par toute une série de corps appartenant
au même groupe chimique et qui se retrou-
vent, les uns ou les autres dans les pro-
duits de la combustion de ces différents
matériaux.
On voit combien il est hasardeux d'at-
tribuer à tel ou tel constituant des
fumées le seul rôle dans la coagulation ou
la détermination-de la qualité. Il semble
certain par ailleurs, que, comme on l'a dit
souvent, ces fumées, outre leur action de
coagulation ont un rôle de préservation,
en imprégnant la gomme coagulée de
principes divers (par exemple, créosote,
formol, etc.)
II. Actions physiques. — La coagulation
par « defumaçao) est une coagulation à
chaud. La température des fumées, prise
en plaçant le réservoir d'un thermomètre à
quelques millimètres de la couche de
latex répandu sur la « bolacha», est supé-
rieure à 72°C. (6); nous ne serions pas
étonné qu'elle atteignit 800 G. Il est juste
d'ajouter .que la couche de gomme qui
vient d'être coagulée, quoique chaude,
n'atteint pas cette température : une quan-
tité appréciable de chaleur doit servir à
vaporiser l'eau contenue dans le latex. Ces
fumées, très chargées en vapeur d'eau,
arrivent en faible jet sur la boule : la
hauteur du cône qu'elles forment depuis la
sortie du « bolhao» est réduite à quelques
centimètres.
III. Actions mécaniques. — Les couches
de caoutchouc coagulées par l'enfumage
sont encore loin de présenter les qualités
de la gomme commerciale. Le coagulum
est d'une couleur blanc crème, d'une élas-
(6) Le seul thermomètre dont nous disposions alors
n'était gradué que jusqu'à 72°C.
ticité médiocre et d'une plasticité assez
grande. Si on appuie avec le doigt sur la
surface, l'empreinte du doigt reste marquée.
en creux. Soustraite à l'action des fumées,
en se refroidissant et en expulsant de l'eau
(et les corps que celle-ci contient dissous
ou en suspension), la gomme prend d'elle-
même une consistance de plus en plus -
ferme et les empreintes disparaissent, à
condition qu'elles n'aient pas été perma-
nentes. Ainsi une « bolacha » placée sur
le sol, pour sécher, ne sera pas ronde,
mais aplatie sur un côté; si elle est
posée sur une natte, elle portera l'em-
preinte de cette natte, etc.., Il se fait pretit
à petit un travail intime qui modifie la
constitution physique du coagulum tandis
que le volume se réduit, que l'eau s'éli-
mine, que la gomme brunit jusqu'à devenir
noire de l'extérieur vers l'intérieur, ce
qui doit être dû, au moins en partie, à
une oxydation par l'air (nous ignorons par
quel mécanisme). Cette contraction dure
des jours et des semaines. Spontanément
s'opère donc le travail que font les presses
sur les plantations ; mais ici l'opération
est singulièrement plus lente.
La disposition en couches successives
concentriques facilite, d'ailleurs, ce travail
spontané. Une couche B, par sa contrac-
tion, fait pression sur la couche sous-
jacente A; la couche C, qui surmonte B,
presse à son tour cette dernière; ces deux
efforts viennent s'ajouter pour agir sur la
couche A et ainsi de suite. A la contrac-
tion propre de chaque couche vient s'ajou-
ter la pression qui résulte de la contraction
des couches superposées. La pression qui
s'opère sur les diverses couches n'est donc
pas seulement lente, elle est aussi pro-
gressive. D'ailleurs, la forme même des
« bolachas », plus ou moins régulièrement
sphériques ou ellipsoïdales, fait que cette
pression, normale à la couche de caout-
chouc, est dirigée suivant un rayon. Et
comme on peut admettre qu'un bon opé-
rateur étend sur la boule des couches assez
régulières, une même couche subira, sur
toute sa surface, une pression sensible-
pour un même « seringueiro » ; et cepen-
dant l'enfumage bien conduit donne tou-
jours d'excellents résultats.
Il faut donc en déduire, ou bien que
dans les fumées de ces divers combustibles
se retrouvent toujours un ou plusieurs
corps essentiels qui donnent la qualité, ou
bien que cette qualité peut être conférée
par toute une série de corps appartenant
au même groupe chimique et qui se retrou-
vent, les uns ou les autres dans les pro-
duits de la combustion de ces différents
matériaux.
On voit combien il est hasardeux d'at-
tribuer à tel ou tel constituant des
fumées le seul rôle dans la coagulation ou
la détermination-de la qualité. Il semble
certain par ailleurs, que, comme on l'a dit
souvent, ces fumées, outre leur action de
coagulation ont un rôle de préservation,
en imprégnant la gomme coagulée de
principes divers (par exemple, créosote,
formol, etc.)
II. Actions physiques. — La coagulation
par « defumaçao) est une coagulation à
chaud. La température des fumées, prise
en plaçant le réservoir d'un thermomètre à
quelques millimètres de la couche de
latex répandu sur la « bolacha», est supé-
rieure à 72°C. (6); nous ne serions pas
étonné qu'elle atteignit 800 G. Il est juste
d'ajouter .que la couche de gomme qui
vient d'être coagulée, quoique chaude,
n'atteint pas cette température : une quan-
tité appréciable de chaleur doit servir à
vaporiser l'eau contenue dans le latex. Ces
fumées, très chargées en vapeur d'eau,
arrivent en faible jet sur la boule : la
hauteur du cône qu'elles forment depuis la
sortie du « bolhao» est réduite à quelques
centimètres.
III. Actions mécaniques. — Les couches
de caoutchouc coagulées par l'enfumage
sont encore loin de présenter les qualités
de la gomme commerciale. Le coagulum
est d'une couleur blanc crème, d'une élas-
(6) Le seul thermomètre dont nous disposions alors
n'était gradué que jusqu'à 72°C.
ticité médiocre et d'une plasticité assez
grande. Si on appuie avec le doigt sur la
surface, l'empreinte du doigt reste marquée.
en creux. Soustraite à l'action des fumées,
en se refroidissant et en expulsant de l'eau
(et les corps que celle-ci contient dissous
ou en suspension), la gomme prend d'elle-
même une consistance de plus en plus -
ferme et les empreintes disparaissent, à
condition qu'elles n'aient pas été perma-
nentes. Ainsi une « bolacha » placée sur
le sol, pour sécher, ne sera pas ronde,
mais aplatie sur un côté; si elle est
posée sur une natte, elle portera l'em-
preinte de cette natte, etc.., Il se fait pretit
à petit un travail intime qui modifie la
constitution physique du coagulum tandis
que le volume se réduit, que l'eau s'éli-
mine, que la gomme brunit jusqu'à devenir
noire de l'extérieur vers l'intérieur, ce
qui doit être dû, au moins en partie, à
une oxydation par l'air (nous ignorons par
quel mécanisme). Cette contraction dure
des jours et des semaines. Spontanément
s'opère donc le travail que font les presses
sur les plantations ; mais ici l'opération
est singulièrement plus lente.
La disposition en couches successives
concentriques facilite, d'ailleurs, ce travail
spontané. Une couche B, par sa contrac-
tion, fait pression sur la couche sous-
jacente A; la couche C, qui surmonte B,
presse à son tour cette dernière; ces deux
efforts viennent s'ajouter pour agir sur la
couche A et ainsi de suite. A la contrac-
tion propre de chaque couche vient s'ajou-
ter la pression qui résulte de la contraction
des couches superposées. La pression qui
s'opère sur les diverses couches n'est donc
pas seulement lente, elle est aussi pro-
gressive. D'ailleurs, la forme même des
« bolachas », plus ou moins régulièrement
sphériques ou ellipsoïdales, fait que cette
pression, normale à la couche de caout-
chouc, est dirigée suivant un rayon. Et
comme on peut admettre qu'un bon opé-
rateur étend sur la boule des couches assez
régulières, une même couche subira, sur
toute sa surface, une pression sensible-
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