Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 août 1913 31 août 1913
Description : 1913/08/31 (A13,N146). 1913/08/31 (A13,N146).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184165
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N° 146 — AOUT 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 237
surtout le Borer Bettle, Asser ador de Cacao
(scieur de Cacao) Steirastuma depressum.
On trouve ces coléoptères dans toutes
les plantations sur les troncs abattus,
presque toujours en dessous, blottis sous
l'écorce, les antennes ramenées sur le
dos; ils marchent rarement, produisent
un son aigu avec le corselet et se laissent
tomber à terre si on cherche à les prendre.
La femelle dépose ses œufs sur les anfrac-
tuosités du tronc et des branches et sur-
tout sur les parties blessées. Les larves
aussitôt écloses se dispersent dans toutes
les directions, et creusent dans l'écorce et
dans le bois des galeries longues et irré-
gulières qu'elles laissent derrière elles
pleines de débris. L'extrémité du rameau
ainsi attaqué ne tarde pas à se flétrir, les
feuilles se fanent, et à l'ouverture de la
galerie, on aperçoit une accumulation de
débris qui prouve la présence du borer et
le dégât qu'il a occasionné. Les insectes
adultes peuvent aussi s'attaquer aux jeunes
pousses. Le mal est surtout grave lorsque
les arbres sont déjà malades, placés sur un
terrain peu favorable ou mal drainé. A la
Trinidad, on estime que les dégâts peuvent
atteindre annuellement 1.000 dollars.
Heureusement, les steirastomes ont des
ennemis naturels, les oiseaux, et notam-
ment une sorte de pivert, le Boo-tao-too
(Momotes Swainsoni), les lézards et les
ichneumons en détruisent un nombre con-
sidérable et deviennent ainsi les auxi-
liaires du planteur. Mais leur action est
insuffisante, il faut chercher à atteindre
la larve dans sa galerie même, à l'aide d'un
fil métallique flexible, ou la tuer avec des
fumigations de sulfure de carbone. On
détruit les insectes adultes en plaçant sur
le sol des coques vides de cacao dont ils
sont très friands. On peut les capturer
plus facilement le matin, par les temps
humides; ils volent peu à l'époque de la
sécheresse et restent blottis pendant la
nuit.
A la Trinidad, on suspend aux branches
des cacaoyers ou on dépose contre le tronc
des pièges, faits à l'aide de fragments
d'écorce de châtaignier (Pachira aquatica),
portant des incisions nombreuses sur les-
quelles les steirastomes vont déposer leurs
œufs ; on visite souvent ces pièges et on
les brûle. Il est essentiel d'ajouter qu'au
voisinage des plantations les Pachira
doivent être réduits au strict minimum et
visités souvent comme les cacaoyers ;
d'autre part, tous les planteurs d'une
région doivent s'unir dans un effort com-
mun, car toute action isolée reste néces-
sairement stérile.
Aux Antilles, on a signalé d'aulres
Borers, tels que le Trachyderes succintus,
le Xyleborus perforans (Pine Holer Borer),
mais ils font peu de dommage, sauf dans
le cas où l'arbre est déjà malade; YEcthœa
quadricornis Oliver et Endesmus grises-
cens - Sav, (Scieur, Twig Girdlers) qui
creuse une galerie circulaire autour de la
branche ou du rameau, le Diapredes abre-
viatus qui vit surtout sur la canne à sucre,
mais qui attaque aussi le cacaoyer.
A part la capture des insectes à leurs
divers étals, il n'existe, du reste, aucun
traitement spécifique. Il faut maintenir
l'hygiène de la plantation, avoir soin de
détruire immédiatement toutes les branches
sèches et malades, recouvrir toutes les
blessures et surveiller même avec soin les
environs de l'estate.
- Hyménoptères. — Formicides. — Plu-
sieurs espèces de fourmis sont regardées
comme nuisibles aux plantations de ca-
caoyers, mais on ignore en réalité, dans la
plupart des cas, les espèces vraiment à
redouter. La fourmi parasol, Atta cepha-
lotes et A. octospinosa sont les espèces les
plus nocives; elles sont très communes
dans l'Amérique du Sud et dans les
Antilles ; à la Trinidad, quelques planta-
tions en sont infestées. Ces fourmis restent
blotties toute la journée et ne sortent que
la nuit; elles montent le long du tronc,
arrivent aux feuilles qu'elles déchirent et
transportent par fragments dans leurs nids.
Un essaim peut ainsi complètement dé-
pouiller un arbre de ses feuilles. Il est
surtout le Borer Bettle, Asser ador de Cacao
(scieur de Cacao) Steirastuma depressum.
On trouve ces coléoptères dans toutes
les plantations sur les troncs abattus,
presque toujours en dessous, blottis sous
l'écorce, les antennes ramenées sur le
dos; ils marchent rarement, produisent
un son aigu avec le corselet et se laissent
tomber à terre si on cherche à les prendre.
La femelle dépose ses œufs sur les anfrac-
tuosités du tronc et des branches et sur-
tout sur les parties blessées. Les larves
aussitôt écloses se dispersent dans toutes
les directions, et creusent dans l'écorce et
dans le bois des galeries longues et irré-
gulières qu'elles laissent derrière elles
pleines de débris. L'extrémité du rameau
ainsi attaqué ne tarde pas à se flétrir, les
feuilles se fanent, et à l'ouverture de la
galerie, on aperçoit une accumulation de
débris qui prouve la présence du borer et
le dégât qu'il a occasionné. Les insectes
adultes peuvent aussi s'attaquer aux jeunes
pousses. Le mal est surtout grave lorsque
les arbres sont déjà malades, placés sur un
terrain peu favorable ou mal drainé. A la
Trinidad, on estime que les dégâts peuvent
atteindre annuellement 1.000 dollars.
Heureusement, les steirastomes ont des
ennemis naturels, les oiseaux, et notam-
ment une sorte de pivert, le Boo-tao-too
(Momotes Swainsoni), les lézards et les
ichneumons en détruisent un nombre con-
sidérable et deviennent ainsi les auxi-
liaires du planteur. Mais leur action est
insuffisante, il faut chercher à atteindre
la larve dans sa galerie même, à l'aide d'un
fil métallique flexible, ou la tuer avec des
fumigations de sulfure de carbone. On
détruit les insectes adultes en plaçant sur
le sol des coques vides de cacao dont ils
sont très friands. On peut les capturer
plus facilement le matin, par les temps
humides; ils volent peu à l'époque de la
sécheresse et restent blottis pendant la
nuit.
A la Trinidad, on suspend aux branches
des cacaoyers ou on dépose contre le tronc
des pièges, faits à l'aide de fragments
d'écorce de châtaignier (Pachira aquatica),
portant des incisions nombreuses sur les-
quelles les steirastomes vont déposer leurs
œufs ; on visite souvent ces pièges et on
les brûle. Il est essentiel d'ajouter qu'au
voisinage des plantations les Pachira
doivent être réduits au strict minimum et
visités souvent comme les cacaoyers ;
d'autre part, tous les planteurs d'une
région doivent s'unir dans un effort com-
mun, car toute action isolée reste néces-
sairement stérile.
Aux Antilles, on a signalé d'aulres
Borers, tels que le Trachyderes succintus,
le Xyleborus perforans (Pine Holer Borer),
mais ils font peu de dommage, sauf dans
le cas où l'arbre est déjà malade; YEcthœa
quadricornis Oliver et Endesmus grises-
cens - Sav, (Scieur, Twig Girdlers) qui
creuse une galerie circulaire autour de la
branche ou du rameau, le Diapredes abre-
viatus qui vit surtout sur la canne à sucre,
mais qui attaque aussi le cacaoyer.
A part la capture des insectes à leurs
divers étals, il n'existe, du reste, aucun
traitement spécifique. Il faut maintenir
l'hygiène de la plantation, avoir soin de
détruire immédiatement toutes les branches
sèches et malades, recouvrir toutes les
blessures et surveiller même avec soin les
environs de l'estate.
- Hyménoptères. — Formicides. — Plu-
sieurs espèces de fourmis sont regardées
comme nuisibles aux plantations de ca-
caoyers, mais on ignore en réalité, dans la
plupart des cas, les espèces vraiment à
redouter. La fourmi parasol, Atta cepha-
lotes et A. octospinosa sont les espèces les
plus nocives; elles sont très communes
dans l'Amérique du Sud et dans les
Antilles ; à la Trinidad, quelques planta-
tions en sont infestées. Ces fourmis restent
blotties toute la journée et ne sortent que
la nuit; elles montent le long du tronc,
arrivent aux feuilles qu'elles déchirent et
transportent par fragments dans leurs nids.
Un essaim peut ainsi complètement dé-
pouiller un arbre de ses feuilles. Il est
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