Presse et revues
32 pages
Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 août 1913 31 août 1913
Description : 1913/08/31 (A13,N146). 1913/08/31 (A13,N146).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184165
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N° 146—AOÛT :1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 235
il fantll'abord uaae fluiilité déterminée du
latex : un lait trop aqueux ne peut donner
un bon résultat. Il faut des fumées d'une
certaine 4ualité (que l'ouvrier jpecamnaît à
leuc, couleur blanche), arrivant en jet
d'une force déterminée. Lorsque ces carac-
tères disparaissent, il arrête l'opération,
recharge le foyer en tel ou tel corrfbustrïïhe
(le feu s'allume avec du bois sec ordinaire,
des morceaux de sernamby, etc. : il donne
alors des vapeurs fuligineuses qu'on ne
doit pas employer), modifie l'entrée d'air
du « bolhâo » pour activer ou diminuerlte
tirage. Le «dseringueirovoit,-pour.chaque
couche, au bout de combien de temps il
doit soustraire la boule à l'action des
fumées ou l'arroser de latex frais. Cette
durée n'est pas toujours la même : nous
avons noté des variations du simple au
triple .pour une petite « plancha ». Seul
un ouvrier expérimenté peut apprécier, à'
la vue, le temps nécessaire ; il faut, en
etIel, Gfisser l'enfumage de la gomme
quand la couche a rpris une certaine con-
sistance, quand elle est à point, suffisam-
ment, mais pas trop fumée : de cette
consistance dépendent, d'une part, la
bonne adhérence (9) de cette couche avec
celle qu'on va lui superposer; d'autre part,
tes qualités futures de la gomme. -Le
temps qu'cm. met à atteindre cette consis-
tance ;varie, pour une'boule de dimensions
déterminées et un latex de'fluidité donnée,
avec l'épaisseur de la couche de latex (le
« :.g-eringu-eiro » ne peut toujours répandre
exactement la même quantité de lait), avec
la température et la composition des fu-
(9) L'adhérante entre -elles des diverses feuilles
concentriques, qui forment une boule et qu'on peut
effeuiller par arrachement ('ee -qui constitue, pour
ainsi dire, la définition commeseiate du « fine Rara »),
présente des variations. Cela tient à ce que la confec-
tion d'une boule ne s'effectue ;pas en une fois, et
gufentr-e las diverses séances .d'enfumage .il y a des
intervalles. Si ces intervalles sont de durée plus ou
moins longue, la couche la plus externe, la dernière
coagulée,-aura suhi des medifïeations plus ou moins
profondes dans sa structure physique, puisque celles-
ci s'opèrent sponta&ément avec le temps; l'adhérence
avec le coagutum frais qui .constituera la couche
immédiatement supérieure, dépendant de cette struc-
ture-physique, variera d outrai us ou-moins
mées. Le bon ouvrier apprécie rapidement
tous ces facteurs et opènre en consé-
quence.
Tous ces détails ont leur importance
dans la coagulation par enfumage, puisque,
ce qu 'on recherche en voulant industria-
liser ce procède, c'est, non pas une coagu-
lation quelconque, mais une qualité meil-
leure du caoutchouc. Pour réaliser cette
qualité, nous nous demandons si vraiment
une machine pourra remplacer le travail
humain. Et alors _peut-on affirmer que la
coagulation par les fumées présente un in-
térêt économique? Effectuée par un homme,
elle exige beaucoup de temps, une main-
d'œuvre expérimentée qui "veuille bien
travailler au miiieu de fumées, lesquelles,
très chargées en antiseptiques, sont préju-
diciables aux muqueuses et à l'appareil
respiratoire. D'ailleurs, la « defumaçào »
confère également, nous le savons, l'uni-
formité à la gomme produite, mais dans
de certaines limites; car l'uniformité n'est
vraiment très étroite que -pour le caout-
chouc provenant de certains districts et
même de certains «-seringueiros ». Cela
est dû à des causes multiples qu'il serait
trop long d'envisager. Ce fait vient cepen-
dant Tenforcer l'opinion que la coagulation
• par enfumage n'est pas très simple-et très
Tacite à bien effectuer.
En somme, s'il est indéniable- que la
coagulation, par enfumage, confère à la
gomme dès-qualités tout a fait supérieures,
quand on "vaut chercher -pourquoi, on en
:est réduit aux hypothèses. Quant à savoir
s'il y a un intérêt économique à généra-
liser le procédé par des moyens méca-
niques, l'expérience "SBllle peut nous dire
quelle sera la plus-value du produit
quel sera le prix du traitement. Mais les
dernières années ont mis en évidence ces
faits : c'est que les machines à enfumer,
imaginées au Brésil, ne s'y voient guère
que dans les musées et n'ont pas détrôné
l'antique et primitive méthode; c'est que
des machines plus perfectionnées, établies
sur quelques, plantations d*Qrient, -ont
causé des déboires; c'est enfin qu en Indo-
il fantll'abord uaae fluiilité déterminée du
latex : un lait trop aqueux ne peut donner
un bon résultat. Il faut des fumées d'une
certaine 4ualité (que l'ouvrier jpecamnaît à
leuc, couleur blanche), arrivant en jet
d'une force déterminée. Lorsque ces carac-
tères disparaissent, il arrête l'opération,
recharge le foyer en tel ou tel corrfbustrïïhe
(le feu s'allume avec du bois sec ordinaire,
des morceaux de sernamby, etc. : il donne
alors des vapeurs fuligineuses qu'on ne
doit pas employer), modifie l'entrée d'air
du « bolhâo » pour activer ou diminuerlte
tirage. Le «dseringueirovoit,-pour.chaque
couche, au bout de combien de temps il
doit soustraire la boule à l'action des
fumées ou l'arroser de latex frais. Cette
durée n'est pas toujours la même : nous
avons noté des variations du simple au
triple .pour une petite « plancha ». Seul
un ouvrier expérimenté peut apprécier, à'
la vue, le temps nécessaire ; il faut, en
etIel, Gfisser l'enfumage de la gomme
quand la couche a rpris une certaine con-
sistance, quand elle est à point, suffisam-
ment, mais pas trop fumée : de cette
consistance dépendent, d'une part, la
bonne adhérence (9) de cette couche avec
celle qu'on va lui superposer; d'autre part,
tes qualités futures de la gomme. -Le
temps qu'cm. met à atteindre cette consis-
tance ;varie, pour une'boule de dimensions
déterminées et un latex de'fluidité donnée,
avec l'épaisseur de la couche de latex (le
« :.g-eringu-eiro » ne peut toujours répandre
exactement la même quantité de lait), avec
la température et la composition des fu-
(9) L'adhérante entre -elles des diverses feuilles
concentriques, qui forment une boule et qu'on peut
effeuiller par arrachement ('ee -qui constitue, pour
ainsi dire, la définition commeseiate du « fine Rara »),
présente des variations. Cela tient à ce que la confec-
tion d'une boule ne s'effectue ;pas en une fois, et
gufentr-e las diverses séances .d'enfumage .il y a des
intervalles. Si ces intervalles sont de durée plus ou
moins longue, la couche la plus externe, la dernière
coagulée,-aura suhi des medifïeations plus ou moins
profondes dans sa structure physique, puisque celles-
ci s'opèrent sponta&ément avec le temps; l'adhérence
avec le coagutum frais qui .constituera la couche
immédiatement supérieure, dépendant de cette struc-
ture-physique, variera d outrai us ou-moins
mées. Le bon ouvrier apprécie rapidement
tous ces facteurs et opènre en consé-
quence.
Tous ces détails ont leur importance
dans la coagulation par enfumage, puisque,
ce qu 'on recherche en voulant industria-
liser ce procède, c'est, non pas une coagu-
lation quelconque, mais une qualité meil-
leure du caoutchouc. Pour réaliser cette
qualité, nous nous demandons si vraiment
une machine pourra remplacer le travail
humain. Et alors _peut-on affirmer que la
coagulation par les fumées présente un in-
térêt économique? Effectuée par un homme,
elle exige beaucoup de temps, une main-
d'œuvre expérimentée qui "veuille bien
travailler au miiieu de fumées, lesquelles,
très chargées en antiseptiques, sont préju-
diciables aux muqueuses et à l'appareil
respiratoire. D'ailleurs, la « defumaçào »
confère également, nous le savons, l'uni-
formité à la gomme produite, mais dans
de certaines limites; car l'uniformité n'est
vraiment très étroite que -pour le caout-
chouc provenant de certains districts et
même de certains «-seringueiros ». Cela
est dû à des causes multiples qu'il serait
trop long d'envisager. Ce fait vient cepen-
dant Tenforcer l'opinion que la coagulation
• par enfumage n'est pas très simple-et très
Tacite à bien effectuer.
En somme, s'il est indéniable- que la
coagulation, par enfumage, confère à la
gomme dès-qualités tout a fait supérieures,
quand on "vaut chercher -pourquoi, on en
:est réduit aux hypothèses. Quant à savoir
s'il y a un intérêt économique à généra-
liser le procédé par des moyens méca-
niques, l'expérience "SBllle peut nous dire
quelle sera la plus-value du produit
quel sera le prix du traitement. Mais les
dernières années ont mis en évidence ces
faits : c'est que les machines à enfumer,
imaginées au Brésil, ne s'y voient guère
que dans les musées et n'ont pas détrôné
l'antique et primitive méthode; c'est que
des machines plus perfectionnées, établies
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