Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1913 31 juillet 1913
Description : 1913/07/31 (A13,N145). 1913/07/31 (A13,N145).
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418415r
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N° 145 —JUILLET 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 2O:
de la graine. Broyage et réduction en fa-
rine. Chauffage delà farine. Première pres-
sion. Broyage et réduction en farine des
iourteaux de première pression. Deuxième
pression. Filtrage de l'huile. Taille des
tourteaux de deuxième pression ou sulfu-
ration de ceux-ci, pour en extraire les
dernières traces d'huile.
Lorsqu'on a affaire à des graines de qua-
lité très fine, comme certaines sortes de
Sésames du Levant, on fait une première
pression de la farine à froid : on obtient
ainsi une huile assez recherchée pour l'ali-
mentation où elle concurrence sérieuse-
ment l'huile d'olives, d'autant plus qu'elle
ne rancit pas. L'huile de Sésame est un
liquide de couleur ambrée, généralement
un peu plus foncé que l'huile d'olives, sans
odeur, ayant un goût rappelant légèrement
lanoisette. Sa densité est- de 0,925 environ,
elle se solidifie à -5° C. Elle est vendue
couramment entre 80 et 85 fr. les °10 kg.
L'huile de sulfuration est un liquide très
épais, de couleur foncée, laissant déposer
par refroidissement de la stéarine et des
acides gras. Cette huile impure peut être
utilisée directement pour la confection
des savons marbrés, mais lorsqu'elle a été
désodorisée, filtrée, décolorée, elle peut
être utilisée pour le graissage et l'éclairage.
20 TOURTEAUX.
a) Les tourteaux de deuxième pression
sont livrés au commerce après avoir été
grossièrement taillés en carré, pour en fa-
ciliter l'eluhallage et l'expédition. Comme
ils contiennent encore de 5 à 8 010 d'huile
et qu'ils sont très riches en matières azo-
tées, ils constituenl un excellent aliment
pour le bétail, et surtout pour les bovidés.
Les vaches qui s'en nourrissent à raison
de 7 à 8 li vres par jour donnent un lait
riche, avec lequel on fait un beurre gras et
blanc. Jusqu'ici, on n'a jamais remarqué
que cette nourriture eût des effets nocifs.
Les tourteaux qui servent à la nourriture
du bétail valent de 15 à 18 fr. les °,'0 kg. Ils
sont plus appréciés que les tourteaux
d'arachides, qui servent, quoique avec
muins de succès, au même usage.
b) Dans certains cas, on retire encore,
comme il a été dit plus haut, les dernières
traces d'huile que contiennent les tour-
teaux de deuxième pression. A cet effet,
on les pul vérise grossièrement et on- les
soumet à l'action du sulfure de carbone,
à chaud, dans des extracteurs appropriés. :
Le résidu, ou tourteau de sulfuration, -est
encore utilisé comme engrais, et très re-
cherché, en raison de ses propriétés ferti-
lisantes. -
Avenir du Sésame. — En terminant
cette étude, il n'est pas inutile d'examiner
un certain nombre de questions touchant
l'avenir du Sésame; les quelques chiffres
- que l'on trouvera ci-dessous feront voir
qu'on est en droit d'attendre de sa culture
des bénéfices très rémunérateurs.
La culture du sésame remonte à une
époque assez lointaine : en 1843, la France
en importait déjà 17.300 t. Depuis cette -
époque, l'importation n'a fait que croîlre
régulièrement, et a suivi une marche as-
cendante très rapide.
De 1899 à 1905, Marseille a importé de
70.000 à 139.-000 t. de graines par an, ce
qui fait une moyenne de 89.000 t. valant
environ 29 millions de francs. A Marseille,
à cette époque, le prix moyen était de 24 à
27 fr. les 100 kg. Maintenant, comme on
le verra plus bas, il est de 38 à'.42 fr.
Les principaux pays producteurs de Sé-
same sont le Levant, les Indes, la Chine.
De 1900 à 1905, on pouvait noter comme
production annuelle pour les divers pays
les quantités suivantes (environ) :
Turquie d'Asie et Golfe Persique. 15.000 lonnes
Indes 100.000 à 150.000
Afrique occid. franc, (surtout
Guinée) 100 à 200 (1)
Indo.Chine , - 400
Depuis cette époque, les cultures se sont
développées, et la production suit une
marche ascendante, même dans quelques-
unes de nos colonies; cependant, il est re-
(1) La Guinée française a fait certaines années
jusqu'à 2.235 t. (en 1905), mais cette quantité a
diminué beaucoup par la suite, et l'administration
fait en ce moment des efforts pour développer cette
culture chez les indigènes.
de la graine. Broyage et réduction en fa-
rine. Chauffage delà farine. Première pres-
sion. Broyage et réduction en farine des
iourteaux de première pression. Deuxième
pression. Filtrage de l'huile. Taille des
tourteaux de deuxième pression ou sulfu-
ration de ceux-ci, pour en extraire les
dernières traces d'huile.
Lorsqu'on a affaire à des graines de qua-
lité très fine, comme certaines sortes de
Sésames du Levant, on fait une première
pression de la farine à froid : on obtient
ainsi une huile assez recherchée pour l'ali-
mentation où elle concurrence sérieuse-
ment l'huile d'olives, d'autant plus qu'elle
ne rancit pas. L'huile de Sésame est un
liquide de couleur ambrée, généralement
un peu plus foncé que l'huile d'olives, sans
odeur, ayant un goût rappelant légèrement
lanoisette. Sa densité est- de 0,925 environ,
elle se solidifie à -5° C. Elle est vendue
couramment entre 80 et 85 fr. les °10 kg.
L'huile de sulfuration est un liquide très
épais, de couleur foncée, laissant déposer
par refroidissement de la stéarine et des
acides gras. Cette huile impure peut être
utilisée directement pour la confection
des savons marbrés, mais lorsqu'elle a été
désodorisée, filtrée, décolorée, elle peut
être utilisée pour le graissage et l'éclairage.
20 TOURTEAUX.
a) Les tourteaux de deuxième pression
sont livrés au commerce après avoir été
grossièrement taillés en carré, pour en fa-
ciliter l'eluhallage et l'expédition. Comme
ils contiennent encore de 5 à 8 010 d'huile
et qu'ils sont très riches en matières azo-
tées, ils constituenl un excellent aliment
pour le bétail, et surtout pour les bovidés.
Les vaches qui s'en nourrissent à raison
de 7 à 8 li vres par jour donnent un lait
riche, avec lequel on fait un beurre gras et
blanc. Jusqu'ici, on n'a jamais remarqué
que cette nourriture eût des effets nocifs.
Les tourteaux qui servent à la nourriture
du bétail valent de 15 à 18 fr. les °,'0 kg. Ils
sont plus appréciés que les tourteaux
d'arachides, qui servent, quoique avec
muins de succès, au même usage.
b) Dans certains cas, on retire encore,
comme il a été dit plus haut, les dernières
traces d'huile que contiennent les tour-
teaux de deuxième pression. A cet effet,
on les pul vérise grossièrement et on- les
soumet à l'action du sulfure de carbone,
à chaud, dans des extracteurs appropriés. :
Le résidu, ou tourteau de sulfuration, -est
encore utilisé comme engrais, et très re-
cherché, en raison de ses propriétés ferti-
lisantes. -
Avenir du Sésame. — En terminant
cette étude, il n'est pas inutile d'examiner
un certain nombre de questions touchant
l'avenir du Sésame; les quelques chiffres
- que l'on trouvera ci-dessous feront voir
qu'on est en droit d'attendre de sa culture
des bénéfices très rémunérateurs.
La culture du sésame remonte à une
époque assez lointaine : en 1843, la France
en importait déjà 17.300 t. Depuis cette -
époque, l'importation n'a fait que croîlre
régulièrement, et a suivi une marche as-
cendante très rapide.
De 1899 à 1905, Marseille a importé de
70.000 à 139.-000 t. de graines par an, ce
qui fait une moyenne de 89.000 t. valant
environ 29 millions de francs. A Marseille,
à cette époque, le prix moyen était de 24 à
27 fr. les 100 kg. Maintenant, comme on
le verra plus bas, il est de 38 à'.42 fr.
Les principaux pays producteurs de Sé-
same sont le Levant, les Indes, la Chine.
De 1900 à 1905, on pouvait noter comme
production annuelle pour les divers pays
les quantités suivantes (environ) :
Turquie d'Asie et Golfe Persique. 15.000 lonnes
Indes 100.000 à 150.000
Afrique occid. franc, (surtout
Guinée) 100 à 200 (1)
Indo.Chine , - 400
Depuis cette époque, les cultures se sont
développées, et la production suit une
marche ascendante, même dans quelques-
unes de nos colonies; cependant, il est re-
(1) La Guinée française a fait certaines années
jusqu'à 2.235 t. (en 1905), mais cette quantité a
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fait en ce moment des efforts pour développer cette
culture chez les indigènes.
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