Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1913 31 août 1913
Description : 1913/08/31 (A13,N146). 1913/08/31 (A13,N146).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184165
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
234 - JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NO 146 — AOUT 191*
ment régulière en jntensité;, dirigée vers
le centre.
Ce que nous venons de dire montre
assez quelles différences il y a entre la
méthode perfectionnée pour presser le
caoutchouc (sur les plantations) et la mé-
thode amazonienne qui peut être caracté-
risée : lente, continue, progressive et régu-
lière.
Ces remarques incomplètes laissent
comprendre combien il est difficile, actuel-
lement, de choisir, entre tous les facteurs
que .nous avons envisagés (et d'autres
encore peut-être), ceux qui jouent-le rôle
de déterminants de la haute qualité con-
férée par la « defumaçào ».. JNous hésitons à
formuler une opinion ferme dont les bases,
nous l'avons dit, seraient un peu précaires.
Néanmoins, nous ne serions pas étonné
que les propriétés chimiques des fumées
amazoniennes ne jouent pas un rôle telle-
ment spécial qu'on ne puisse user de com-
bustible assez divers, et que les conditions
physiques et mécaniques de la coagula-
tion et du séchage n'aient un rôle considé-
rable.
De nombreuses explications ont été ten-
tées pour faire comprendre cette supé-
riorité. Une des plus récentes est celle de
M. W. ESCH (7). Il prétend que le caout-
chouc fabriqué au Brésil contient une
moindre quantité des sels préexistant dans
le latex que le caillot pris en bloc par
l'addition d'une solution coagulante (acide
acétique par exemple). Cela suppose — si
nous avons bien compris — que, dans la
« bassia » (8), s'opère déjà un commence-
ment de « crémage », que les couches su-
périeures soient proportionnellement plus
riches en globules, et .que les couches
profondes contiennent plus d'eau et de
sels. M. J. IIUBER a indiqué n'avoir jamais
rien observé de semblable. Nous pouvons
faire remarquer que cette séparation nous
semble bien improbable : la « ouya »,
(7) Congrès de Londres (1911).
(8) Sorte de grande cuvette métallique dans laquelle
&'st versé le latex qui va servir à arroser la boule en
cours de fabrication.
dont le « seringueiro » se sert pour puiser
'.dans la « bassia » le latex qui va arroser
la boule, plonge à chaque minute dans la
masse du latex et assure une sorte de bras-
sage continuel.
On sait, par ailleurs, que si on applique
isolément au latex quelques-unes des ac-
tions qui interviennent dans la « ilafu-
maçâo », on obtient comme résultat une
qualité inférieure, par exemple avec l'acide
acétique; avec l'air chaud ou ;la vapeur
sous pression (essais de CROSS) ; par simple
évaporation (anciens essais de WICKHAM).
On voit donc que toutes les méthodes
préconisées jusqu'ici ne rappellent que
peu la « defumaçào », certaines miême
s'en inspirent de très loin, comme le pro-
cédé à l'acide acétique dans lequel on ne
réalise qu'une des actions chimiques pos-
sibles, qui ne peut avoir un rôle que dans
la coagulation, non dans la préservation,
dans lequel on opère a froid, presse le
coagulum à la machine relativement vite
et sous forme de sheets, de biscuits ou
de blocs.
Il nous semble que, des machines à
enfumer établies jusqu'ici, la plupart.sont
assez éloignées de réaliser les conditions
du procédé amazonien. D'après les brèves
descriptions que nous avons vues, l'appa-
reil de WICKHAM serait peut-être celui qui
:s'en rapprocherait le plus. L'auteur pense
que des matériaux .trouvés en Orient
pourraient jouer le même rôle que les
combustibles employés au Brésil; nous
n'y contredirons pas puisque nous avons
rapporté que les fumées sont parfois pro-
duites par la combustion de bois -verts,
sans qualités spéciales.
Néanmoins, sera-t-il possible de rem-
placer par une machine le travail du
« seilingueiro » ? Nous .ne voulons pas pré-
tendre que l'enfumage soit un travail
d'art; mais il y a cependant un tour de
.main, une habileté qui s'acquiert, un tra-
vail .raisonné de l'ouvrier qui n'opère pas
toujours identiquement de même, comme
le fait une machine.
Pour obtenir une boule bien coagulée,
ment régulière en jntensité;, dirigée vers
le centre.
Ce que nous venons de dire montre
assez quelles différences il y a entre la
méthode perfectionnée pour presser le
caoutchouc (sur les plantations) et la mé-
thode amazonienne qui peut être caracté-
risée : lente, continue, progressive et régu-
lière.
Ces remarques incomplètes laissent
comprendre combien il est difficile, actuel-
lement, de choisir, entre tous les facteurs
que .nous avons envisagés (et d'autres
encore peut-être), ceux qui jouent-le rôle
de déterminants de la haute qualité con-
férée par la « defumaçào ».. JNous hésitons à
formuler une opinion ferme dont les bases,
nous l'avons dit, seraient un peu précaires.
Néanmoins, nous ne serions pas étonné
que les propriétés chimiques des fumées
amazoniennes ne jouent pas un rôle telle-
ment spécial qu'on ne puisse user de com-
bustible assez divers, et que les conditions
physiques et mécaniques de la coagula-
tion et du séchage n'aient un rôle considé-
rable.
De nombreuses explications ont été ten-
tées pour faire comprendre cette supé-
riorité. Une des plus récentes est celle de
M. W. ESCH (7). Il prétend que le caout-
chouc fabriqué au Brésil contient une
moindre quantité des sels préexistant dans
le latex que le caillot pris en bloc par
l'addition d'une solution coagulante (acide
acétique par exemple). Cela suppose — si
nous avons bien compris — que, dans la
« bassia » (8), s'opère déjà un commence-
ment de « crémage », que les couches su-
périeures soient proportionnellement plus
riches en globules, et .que les couches
profondes contiennent plus d'eau et de
sels. M. J. IIUBER a indiqué n'avoir jamais
rien observé de semblable. Nous pouvons
faire remarquer que cette séparation nous
semble bien improbable : la « ouya »,
(7) Congrès de Londres (1911).
(8) Sorte de grande cuvette métallique dans laquelle
&'st versé le latex qui va servir à arroser la boule en
cours de fabrication.
dont le « seringueiro » se sert pour puiser
'.dans la « bassia » le latex qui va arroser
la boule, plonge à chaque minute dans la
masse du latex et assure une sorte de bras-
sage continuel.
On sait, par ailleurs, que si on applique
isolément au latex quelques-unes des ac-
tions qui interviennent dans la « ilafu-
maçâo », on obtient comme résultat une
qualité inférieure, par exemple avec l'acide
acétique; avec l'air chaud ou ;la vapeur
sous pression (essais de CROSS) ; par simple
évaporation (anciens essais de WICKHAM).
On voit donc que toutes les méthodes
préconisées jusqu'ici ne rappellent que
peu la « defumaçào », certaines miême
s'en inspirent de très loin, comme le pro-
cédé à l'acide acétique dans lequel on ne
réalise qu'une des actions chimiques pos-
sibles, qui ne peut avoir un rôle que dans
la coagulation, non dans la préservation,
dans lequel on opère a froid, presse le
coagulum à la machine relativement vite
et sous forme de sheets, de biscuits ou
de blocs.
Il nous semble que, des machines à
enfumer établies jusqu'ici, la plupart.sont
assez éloignées de réaliser les conditions
du procédé amazonien. D'après les brèves
descriptions que nous avons vues, l'appa-
reil de WICKHAM serait peut-être celui qui
:s'en rapprocherait le plus. L'auteur pense
que des matériaux .trouvés en Orient
pourraient jouer le même rôle que les
combustibles employés au Brésil; nous
n'y contredirons pas puisque nous avons
rapporté que les fumées sont parfois pro-
duites par la combustion de bois -verts,
sans qualités spéciales.
Néanmoins, sera-t-il possible de rem-
placer par une machine le travail du
« seilingueiro » ? Nous .ne voulons pas pré-
tendre que l'enfumage soit un travail
d'art; mais il y a cependant un tour de
.main, une habileté qui s'acquiert, un tra-
vail .raisonné de l'ouvrier qui n'opère pas
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le fait une machine.
Pour obtenir une boule bien coagulée,
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