Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1913 31 juillet 1913
Description : 1913/07/31 (A13,N145). 1913/07/31 (A13,N145).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418415r
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
222 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 145 - J UILLET 1913
paré sur les plantations sont différemment
affectées. Les « crèpe » et les « sheet » qui
ont été fumés, sont toujours exempts de
ces taches, à condition que le fumage ait
eu lieu avant l'apparition des taches. Il en'
est de même des « crèpe » séchées artificiel-
lement. Par contre les maculatures sont
communes sur les « sheet » et les « crèpe »
non fumés (surtout les « crèpe » épaisses)
ainsi que sur les « crèpe bark ».
Ces taches sont extrêmement variables.
Elles varient de taille (de 0 cm. 1 à 15 cen-
timètres de diamètre), de nombre à l'unité
de surface, d'aspect, de couleur (rouge
clair, rose, jaune rougeâtre, bleu foncé, vert
bleuâtre, jaune clair, brun foncé, etc.),
de fréquence, de durée. Elles apparaissent
d'ordinaire pendant le séchage au bout de
huit jours (crêpe), parfois plus tard
(sheet) ; elles se développent très rapide-
ment sur les « scrap » encore sur l'arbre.
Elles peuvent se cantonner à la surface de
la gomme ou pénétrer tout ou partie de
son épaisseur.
M. K. BANCROFT a pu isoler de ces taches
et identifier divers microorganismes :
Alonascus heterosporus Schroter (taches
rouges sur crèpe et sheet); Spondylocla-
diurri maculans Bancroft (taches rouge jau-
nâtre et vert foncé sur crêpe) ; Mycogyne
sp. (teinte rouge sur' sheet) ; une forme
Diplodia (Thyridarici tarda) (taches bleu
foncé sur crêpe) ; des espèces communes
des genres Aspergillus et Penicillium
(taches claires sur sheet); Bacillus prodi-
giosus (taches rouges sur sheet, crêpe bark
et scrap) ; un Sterigmatocystis sp. à mycé-
lium jaune (tache jaune sur crêpe) ; une
lévure jaune non identifiée (taches jaunes
sur sheet) ; peut-être une sarcine. Le
mycologiste ne donne d'ailleurs pas cette
lisie comme complète, même pour les
F. M. S. Ne savons-nous pas d'ailleurs que
MM. PETCH, CARRUTHERS; RIDLEY ont incri-
miné un champignon, un Syncepltalis sp.
et une algue, Ptotococcus nivalis (taches
rouges)? MM. BROOKS, à Sarawak, et
SYDNEY MORGAN, à Kuala Lumpur, ont
reconnu B. prodigiosus. On voit que la
question a fait des progrès depuis 1910,
date à laquelle nous pouvions dire seule-
ment que M. PETCH avait reconnu dans les
macules, tantôt un mycélium, tantôt une
forme bacillaire.
Comment le caoutchouc est-il conta-
miné ? Il peut l'être à deux périodes;
L Contamination du latex sur la plan-
tation. — Elle s'effectue soit par l'eau
ajoutée aux godets (B. prodigiosus) ou,
pour les « scrap », par l'eau dont on badi-
geonne les incisions ; soit par l'air [B. pro-
digiosus, Sterigmatocystis, etc.) ; soit par
les instruments, récipients, ouvriers con-
taminés.
IL Contamination du caoutchouc coa-
gulé. - Elle s'opère par les perches ou
poutres; en bois à peine travaillé, du
bâtiment de séchage (surtout Sp. macu-
la/m, Mon. heterosporus, la forme Diplodia),
mais aussi par le voisinage de gomme con-
taminée (propagation très rapide du B. pro-
digiosus) et par l'air qui peut entrer dans
le bâtiment et qui véhicule des spores dé-
ces champignons tous très répandus (sur
souches mortes, bois morts, fruits, lé-
gumes, etc.).
Les mesures à prendre contre ces taches
sont presque uniquement prophylactiques.
Quand on verra, sur des carrés de la plan-
tation, des « scrap » tachés, on mettra à
part le latex de ces carrés-: ce latex sera
traité par le formol avant coagulation ; les
« scrap » atteints-seront détruits ou tout
au moins séchés isolément. Le matériel de
récolte de cette zone sera ébouillanté, on
brûlera les bois morts. Ces mêmes précau-
tions- seront prises lorsqu'on s'apercevra,
pendant le séchage, que les lots provenant
d'une partie de 1' « estate », et eux seuls,
sont contaminés. Dans le bâtiment de
séchage, on n'emploiera que des bois suf-
fisamment nettoyés. On désinfectera les
bâtiments d'enfumage, si possible pério-
diquement, soit par des pulvérisations de
formol (1 partie de formol pour 400 parties
d'eau), soit par des vapeurs de formol
fournies par des lampes spéciales ■•(brû-
leurs}, soit par des vapeurs de soufre à
paré sur les plantations sont différemment
affectées. Les « crèpe » et les « sheet » qui
ont été fumés, sont toujours exempts de
ces taches, à condition que le fumage ait
eu lieu avant l'apparition des taches. Il en'
est de même des « crèpe » séchées artificiel-
lement. Par contre les maculatures sont
communes sur les « sheet » et les « crèpe »
non fumés (surtout les « crèpe » épaisses)
ainsi que sur les « crèpe bark ».
Ces taches sont extrêmement variables.
Elles varient de taille (de 0 cm. 1 à 15 cen-
timètres de diamètre), de nombre à l'unité
de surface, d'aspect, de couleur (rouge
clair, rose, jaune rougeâtre, bleu foncé, vert
bleuâtre, jaune clair, brun foncé, etc.),
de fréquence, de durée. Elles apparaissent
d'ordinaire pendant le séchage au bout de
huit jours (crêpe), parfois plus tard
(sheet) ; elles se développent très rapide-
ment sur les « scrap » encore sur l'arbre.
Elles peuvent se cantonner à la surface de
la gomme ou pénétrer tout ou partie de
son épaisseur.
M. K. BANCROFT a pu isoler de ces taches
et identifier divers microorganismes :
Alonascus heterosporus Schroter (taches
rouges sur crèpe et sheet); Spondylocla-
diurri maculans Bancroft (taches rouge jau-
nâtre et vert foncé sur crêpe) ; Mycogyne
sp. (teinte rouge sur' sheet) ; une forme
Diplodia (Thyridarici tarda) (taches bleu
foncé sur crêpe) ; des espèces communes
des genres Aspergillus et Penicillium
(taches claires sur sheet); Bacillus prodi-
giosus (taches rouges sur sheet, crêpe bark
et scrap) ; un Sterigmatocystis sp. à mycé-
lium jaune (tache jaune sur crêpe) ; une
lévure jaune non identifiée (taches jaunes
sur sheet) ; peut-être une sarcine. Le
mycologiste ne donne d'ailleurs pas cette
lisie comme complète, même pour les
F. M. S. Ne savons-nous pas d'ailleurs que
MM. PETCH, CARRUTHERS; RIDLEY ont incri-
miné un champignon, un Syncepltalis sp.
et une algue, Ptotococcus nivalis (taches
rouges)? MM. BROOKS, à Sarawak, et
SYDNEY MORGAN, à Kuala Lumpur, ont
reconnu B. prodigiosus. On voit que la
question a fait des progrès depuis 1910,
date à laquelle nous pouvions dire seule-
ment que M. PETCH avait reconnu dans les
macules, tantôt un mycélium, tantôt une
forme bacillaire.
Comment le caoutchouc est-il conta-
miné ? Il peut l'être à deux périodes;
L Contamination du latex sur la plan-
tation. — Elle s'effectue soit par l'eau
ajoutée aux godets (B. prodigiosus) ou,
pour les « scrap », par l'eau dont on badi-
geonne les incisions ; soit par l'air [B. pro-
digiosus, Sterigmatocystis, etc.) ; soit par
les instruments, récipients, ouvriers con-
taminés.
IL Contamination du caoutchouc coa-
gulé. - Elle s'opère par les perches ou
poutres; en bois à peine travaillé, du
bâtiment de séchage (surtout Sp. macu-
la/m, Mon. heterosporus, la forme Diplodia),
mais aussi par le voisinage de gomme con-
taminée (propagation très rapide du B. pro-
digiosus) et par l'air qui peut entrer dans
le bâtiment et qui véhicule des spores dé-
ces champignons tous très répandus (sur
souches mortes, bois morts, fruits, lé-
gumes, etc.).
Les mesures à prendre contre ces taches
sont presque uniquement prophylactiques.
Quand on verra, sur des carrés de la plan-
tation, des « scrap » tachés, on mettra à
part le latex de ces carrés-: ce latex sera
traité par le formol avant coagulation ; les
« scrap » atteints-seront détruits ou tout
au moins séchés isolément. Le matériel de
récolte de cette zone sera ébouillanté, on
brûlera les bois morts. Ces mêmes précau-
tions- seront prises lorsqu'on s'apercevra,
pendant le séchage, que les lots provenant
d'une partie de 1' « estate », et eux seuls,
sont contaminés. Dans le bâtiment de
séchage, on n'emploiera que des bois suf-
fisamment nettoyés. On désinfectera les
bâtiments d'enfumage, si possible pério-
diquement, soit par des pulvérisations de
formol (1 partie de formol pour 400 parties
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