Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1913 30 juin 1913
Description : 1913/06/30 (A13,N144). 1913/06/30 (A13,N144).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418414b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
No 144 - JUIN 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 173
La graine, seule partie de la plante uti-
lisée (1) est très petite : elle mesure envi-
ron 2,5 à 4 millimètres de long sur 1,75 à
2,25 millimètres de large. On dit sou-
vent qu'elle ressemble à la graine de lin,
sans en avoir le brillant; il paraît plus
exact de dire qu'elle rappelle un petit
pépin de raisin : elle est aplatie suivant
deux faces parallèles, et est légèrement
pointue du côté du hile. Sa forme géné-
rale pourrait être comparée à une raquette
sans manche. Les cotylédons épais et l'al-
bumen peu développé sont très riches en
-huile.
Il est aisé de classer les diverses variétés
culturales de Sésame par la seule considé-
ration de la morphologie externe de la
graine. J'ai montré ailleurs (2), quels
résultats on pouvait attendre de cette mé-
thode. Mais ces considérations, dans le
détail desquelles on ne saurait entrer ici
sans dépasser les limites de cette étude, ne
sont rappelées que pour mémoire.
Culture. La culture du Sésame réussit
bien dans toutes les régions tropicales et
subtropicales du Globe. On a même essayé
de le cultiver sur les bords de la Méditer-
ranée, mais il ne semble pas qu'il ait
bien réussi là, ailleurs que dans le' Le-
vant(3). Mais c'est surtout aux Indes qu'on
en récolte la plus grande quantité. En
Annam, aux îles de la Sonde, en Afrique,
on en fait aussi quelques milliers de
tonnes.
, Le mode de culture varie peu d'un pays
à l'autre. Seule, l'époque des semis est
déterminée par la saison des pluies.
La culture du Sésame est faite sur des
terrains précédemment cultivés en riz,
(1) Les tiges séchées ne peuvent servir comme
fourrage, mais on les brûle, et leurs cendres coos-
- tituent un précieux engrais. Les tiges sont aussi par-
fois utilisées en teinture.
(2) Cf. L. CAPITAINE : « Elude des graines des Papa-
véracées d'Europe », in « Revue Générale de Bota-
nique,), Paris, 1910; et « Les graines des Légumi-
neuses », Paris, 1912.
(3) Le Sésame du Levant (Jaffa, Caïffa, etc.), est le
plus recherché et celui qui atteint les plus hauts
cours, en raison de l'exçellente qualité de l'huile qu'il
fournit.
sorgho, maïs, coton, etc. La culture se fait
seule ou en mélange, dans les champs de
coton ou de doliques, pour remplacer les
manquants, quand la germination n'a pas
été régulière. Dans tous les cas, les terrains
choisis pour cette culture sont de nature
légère, silico-argileuse en général, et fa-
ciles à travailler : il se développe diffici-
lement dans les terrains forts. Le Sésame
est cultivé par les indigène-, qui n'ont
à leur disposition que la houe pour pré-
parer le sol ; on conçoit que si la cul-
ture était conduite méthodiquement, et le
sol préparé par les méthodes européennes,
on aurait de bien meilleurs résultat?. Il
faudrait que la préparation du sol fût très
minutieusement faite en donnant deux ou
trois labours suivis de hersages et roulages.
Quelquefois même, les mottes qui ne pour-
raient être brisées par le rouleau le seraient
au maillet. C'est ainsi qu'on a procédé
dans certains jardins d'essais, en Annam
notamment.
Le semis a lieu à la volée ou en sillons;
quand la méthode a la volée est adoptée,
l'ensemencement a lieu après le dernier
labour préparatoire, et les graines sont
recouvertes à la herse. Gomme la graine
est très petite, on la mélange presque tou-
jours avec une matière inerte, sable, cendre
ou bouse de vache, pour en assurer une
répartition régulière sur le sol. Le terrain
est ensuite divisé à la charrue en planches
de 2 mètres à 2m,50 de large : on trace des
rigoles au bord de ces planches avec le soc
de la charrue et on les façonne à la houe.
Ce travail a pour but de faciliter l'écou-
lement de l'eau de pluie.
Un excès d'eau pourrait entraîner les
graines qui sont très légères, et nuire à la
germination. Quand le semis a lieu en
rayons, le terrain est divisé en planches
après le dernier labour préparatoire, des
rayons transversaux sont ensuite tracés à
la houe, le semis est fait en poquets.
La quantité de semences nécessaires
pour l'ensemencement d'un hectare est
assez variable, suivant la façon- dont est
fait le semis, et le pays considéré : en
La graine, seule partie de la plante uti-
lisée (1) est très petite : elle mesure envi-
ron 2,5 à 4 millimètres de long sur 1,75 à
2,25 millimètres de large. On dit sou-
vent qu'elle ressemble à la graine de lin,
sans en avoir le brillant; il paraît plus
exact de dire qu'elle rappelle un petit
pépin de raisin : elle est aplatie suivant
deux faces parallèles, et est légèrement
pointue du côté du hile. Sa forme géné-
rale pourrait être comparée à une raquette
sans manche. Les cotylédons épais et l'al-
bumen peu développé sont très riches en
-huile.
Il est aisé de classer les diverses variétés
culturales de Sésame par la seule considé-
ration de la morphologie externe de la
graine. J'ai montré ailleurs (2), quels
résultats on pouvait attendre de cette mé-
thode. Mais ces considérations, dans le
détail desquelles on ne saurait entrer ici
sans dépasser les limites de cette étude, ne
sont rappelées que pour mémoire.
Culture. La culture du Sésame réussit
bien dans toutes les régions tropicales et
subtropicales du Globe. On a même essayé
de le cultiver sur les bords de la Méditer-
ranée, mais il ne semble pas qu'il ait
bien réussi là, ailleurs que dans le' Le-
vant(3). Mais c'est surtout aux Indes qu'on
en récolte la plus grande quantité. En
Annam, aux îles de la Sonde, en Afrique,
on en fait aussi quelques milliers de
tonnes.
, Le mode de culture varie peu d'un pays
à l'autre. Seule, l'époque des semis est
déterminée par la saison des pluies.
La culture du Sésame est faite sur des
terrains précédemment cultivés en riz,
(1) Les tiges séchées ne peuvent servir comme
fourrage, mais on les brûle, et leurs cendres coos-
- tituent un précieux engrais. Les tiges sont aussi par-
fois utilisées en teinture.
(2) Cf. L. CAPITAINE : « Elude des graines des Papa-
véracées d'Europe », in « Revue Générale de Bota-
nique,), Paris, 1910; et « Les graines des Légumi-
neuses », Paris, 1912.
(3) Le Sésame du Levant (Jaffa, Caïffa, etc.), est le
plus recherché et celui qui atteint les plus hauts
cours, en raison de l'exçellente qualité de l'huile qu'il
fournit.
sorgho, maïs, coton, etc. La culture se fait
seule ou en mélange, dans les champs de
coton ou de doliques, pour remplacer les
manquants, quand la germination n'a pas
été régulière. Dans tous les cas, les terrains
choisis pour cette culture sont de nature
légère, silico-argileuse en général, et fa-
ciles à travailler : il se développe diffici-
lement dans les terrains forts. Le Sésame
est cultivé par les indigène-, qui n'ont
à leur disposition que la houe pour pré-
parer le sol ; on conçoit que si la cul-
ture était conduite méthodiquement, et le
sol préparé par les méthodes européennes,
on aurait de bien meilleurs résultat?. Il
faudrait que la préparation du sol fût très
minutieusement faite en donnant deux ou
trois labours suivis de hersages et roulages.
Quelquefois même, les mottes qui ne pour-
raient être brisées par le rouleau le seraient
au maillet. C'est ainsi qu'on a procédé
dans certains jardins d'essais, en Annam
notamment.
Le semis a lieu à la volée ou en sillons;
quand la méthode a la volée est adoptée,
l'ensemencement a lieu après le dernier
labour préparatoire, et les graines sont
recouvertes à la herse. Gomme la graine
est très petite, on la mélange presque tou-
jours avec une matière inerte, sable, cendre
ou bouse de vache, pour en assurer une
répartition régulière sur le sol. Le terrain
est ensuite divisé à la charrue en planches
de 2 mètres à 2m,50 de large : on trace des
rigoles au bord de ces planches avec le soc
de la charrue et on les façonne à la houe.
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lement de l'eau de pluie.
Un excès d'eau pourrait entraîner les
graines qui sont très légères, et nuire à la
germination. Quand le semis a lieu en
rayons, le terrain est divisé en planches
après le dernier labour préparatoire, des
rayons transversaux sont ensuite tracés à
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pour l'ensemencement d'un hectare est
assez variable, suivant la façon- dont est
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