Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1913 31 mai 1913
Description : 1913/05/31 (A13,N143). 1913/05/31 (A13,N143).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418413x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N° 143 MAI 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 141
encore rare et à coup sûr le plus favo-
rable où l'entreprise est propriétaire
des palmeraies, une usine à grands ren-
dements ne pourra escompter le succès
qu'à la condition d'être locataire, adjudi-
cataire, du terrain qu'elle aménage pour
un très long terme et avec toutes les ga-
ranties désirables. A cet égard, toute situa-
tion précaire peut être néfaste.
Nous croyons utile d'insister tout parti-
culièrement sur l'importance des peuple-
ments latents et de mettre en garde les
entreprises présentes ou à venir contre le
mirage de productions qui, en apparence,
semblent, devoir être obtenues à l'infini,
presque sans efforts et en fournissant des
bénéfices très élevés, alors qu'n réalité
elles demandent un travail méthodique,
suivant en cela les lois ordinaires.
*
* *
En un autre point de la Côte d'Ivoire,
aux environs de Bingerville, existe une
autre entreprise, digne d'intérêt par l'in-
telligente initiative qui y préside et les indi-
cations nouvelles qu'elle pourra fournir.
M. GRANDJEAN a obtenu un titre de con-
cession rurale provisoire, sur une centaine
d'hectares de terrain de forêt; suivant les
règlements ordinaires, le concessionnaire
pourra, parla suite, être mis en possession
définitive du terrain mis en valeur.
M. GRANDJEAN vise à créer de toutes
pièces une palmeraie établie dans un ordre
régulier et dont il sera propriétaire, sans
contestations possibles; il s'agit d'une véri-
table plantation méthodique d'Elxis.
Les premiers travaux de défrichement
datent de la fin de l'année .1910; le terrain
a été complètement nettoyé. Afin de gagner
du temps, on a eu recours, au lieu de semis
de graines de Palmiers, à la transplantation
des jeunes Palmiers qui germent naturel-
lement. C'est un procédé que les indigènes
emploient quelquefois, mais il est spécial
d'en faire l'application sur des plantations
européennes et* de rechercher ainsi des
données nouvelles pour la colonisation.
L'écartement adopté entre les Palmiers
est de 9 mètres entre les lignes et de
5 mètres sur les lignes; chaque interligne
est prévue pour recevoir, comme culture
d'attente, deux rangées de cacaoyers.
Cette entreprise fournit déjà des indica-
tions intéressantes, concernant notamment
la transplantation des ElæÍs. Cette opéra-
tion doit être effectuée juste au début de la
saison des pluies, ou même plutôt un cer
tain temps avant. Une fois la saison des
pluies entamée, la reprise est plus aléatoire.
On voit, de suite, qu'il est important
d'assurer aux plantes une fraîcheur du sol
et un état hygrométrique élevé de l'atmos-
phère, pendant une longue période suivant
la transplantation; d'autre part, la séche-
resse consécutive à cette opération est peu
préjudiciable aux jeunes palmiers grâce à -
des réserves suffisantes, alors qu'elle est-
particulièrement nuisible un certain temps
après.
Une autre constatation est importante à
retenir : des jeunes palmiers dont le bou-
quet de feuilles émergeant au-dessus du
sol est bien développé et permet de leur
attribuer trois ou quatre ans au moins
reprennent avec une facilité remarquable ( 1 )
dans les conditions énoncées ci-dessus, en
prenant un terrain dépourvu de tout
ombrage et de plants arrachés sans laisser
- aucune motte de terre. Au contraire, étant
choisis plus jeunes, leur reprise est beau-
coup plus difficile, même en apportant des
soins spéciaux d'arrachage, d'arrosage,
d'ombrage, etc.
Le fait est, du reste, bien connu des
indigènes et AUG. CHEVALIER a déjà signalé
la manière d'opérer des noirs du Bas-
Dahomey, du Lagos, et de quelques points
de la Côte d'Ivoire, qui transplantent de
- jeunes palmiers âgés de deux ou trois ans (2).
Après la mise en place de plants conve-
(1) On a transplanté avec succès au Gabon (aux
environs du Fernan Vaz) des jeunes Elæis portant déjà
des régimes, d'après des renseignements qui nous ont
été fournis par M. LE TESTU. N. D. L. R.
(2) AUG. CHEVALIER : Documents sur le Palmier à
huile. Les végétaux utiles de l'Afrique tropicale fran-
çaise. Fasc. VII. ire partie. A. Challamel. Paris, 1910.
encore rare et à coup sûr le plus favo-
rable où l'entreprise est propriétaire
des palmeraies, une usine à grands ren-
dements ne pourra escompter le succès
qu'à la condition d'être locataire, adjudi-
cataire, du terrain qu'elle aménage pour
un très long terme et avec toutes les ga-
ranties désirables. A cet égard, toute situa-
tion précaire peut être néfaste.
Nous croyons utile d'insister tout parti-
culièrement sur l'importance des peuple-
ments latents et de mettre en garde les
entreprises présentes ou à venir contre le
mirage de productions qui, en apparence,
semblent, devoir être obtenues à l'infini,
presque sans efforts et en fournissant des
bénéfices très élevés, alors qu'n réalité
elles demandent un travail méthodique,
suivant en cela les lois ordinaires.
*
* *
En un autre point de la Côte d'Ivoire,
aux environs de Bingerville, existe une
autre entreprise, digne d'intérêt par l'in-
telligente initiative qui y préside et les indi-
cations nouvelles qu'elle pourra fournir.
M. GRANDJEAN a obtenu un titre de con-
cession rurale provisoire, sur une centaine
d'hectares de terrain de forêt; suivant les
règlements ordinaires, le concessionnaire
pourra, parla suite, être mis en possession
définitive du terrain mis en valeur.
M. GRANDJEAN vise à créer de toutes
pièces une palmeraie établie dans un ordre
régulier et dont il sera propriétaire, sans
contestations possibles; il s'agit d'une véri-
table plantation méthodique d'Elxis.
Les premiers travaux de défrichement
datent de la fin de l'année .1910; le terrain
a été complètement nettoyé. Afin de gagner
du temps, on a eu recours, au lieu de semis
de graines de Palmiers, à la transplantation
des jeunes Palmiers qui germent naturel-
lement. C'est un procédé que les indigènes
emploient quelquefois, mais il est spécial
d'en faire l'application sur des plantations
européennes et* de rechercher ainsi des
données nouvelles pour la colonisation.
L'écartement adopté entre les Palmiers
est de 9 mètres entre les lignes et de
5 mètres sur les lignes; chaque interligne
est prévue pour recevoir, comme culture
d'attente, deux rangées de cacaoyers.
Cette entreprise fournit déjà des indica-
tions intéressantes, concernant notamment
la transplantation des ElæÍs. Cette opéra-
tion doit être effectuée juste au début de la
saison des pluies, ou même plutôt un cer
tain temps avant. Une fois la saison des
pluies entamée, la reprise est plus aléatoire.
On voit, de suite, qu'il est important
d'assurer aux plantes une fraîcheur du sol
et un état hygrométrique élevé de l'atmos-
phère, pendant une longue période suivant
la transplantation; d'autre part, la séche-
resse consécutive à cette opération est peu
préjudiciable aux jeunes palmiers grâce à -
des réserves suffisantes, alors qu'elle est-
particulièrement nuisible un certain temps
après.
Une autre constatation est importante à
retenir : des jeunes palmiers dont le bou-
quet de feuilles émergeant au-dessus du
sol est bien développé et permet de leur
attribuer trois ou quatre ans au moins
reprennent avec une facilité remarquable ( 1 )
dans les conditions énoncées ci-dessus, en
prenant un terrain dépourvu de tout
ombrage et de plants arrachés sans laisser
- aucune motte de terre. Au contraire, étant
choisis plus jeunes, leur reprise est beau-
coup plus difficile, même en apportant des
soins spéciaux d'arrachage, d'arrosage,
d'ombrage, etc.
Le fait est, du reste, bien connu des
indigènes et AUG. CHEVALIER a déjà signalé
la manière d'opérer des noirs du Bas-
Dahomey, du Lagos, et de quelques points
de la Côte d'Ivoire, qui transplantent de
- jeunes palmiers âgés de deux ou trois ans (2).
Après la mise en place de plants conve-
(1) On a transplanté avec succès au Gabon (aux
environs du Fernan Vaz) des jeunes Elæis portant déjà
des régimes, d'après des renseignements qui nous ont
été fournis par M. LE TESTU. N. D. L. R.
(2) AUG. CHEVALIER : Documents sur le Palmier à
huile. Les végétaux utiles de l'Afrique tropicale fran-
çaise. Fasc. VII. ire partie. A. Challamel. Paris, 1910.
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