Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1913 30 juin 1913
Description : 1913/06/30 (A13,N144). 1913/06/30 (A13,N144).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418414b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N" 144 JUIN 1913 JOURNA.L D'AGRICULTURE TROPICALE - 171
arrosées avec de l'eau bouillie. Quinze
semaines après le semis, une des jeunes
plantes a été arrachée et soigneusement
examinée ; si elle était reconnue parfaite-
ment indemne de toute maladie, on utili-
sait l'autre pour les expériences futures;
dans le cas contraire, elle. était immédiate-
ment détruite. Douze jeunes pieds de
cacaoyerainsi sélectionnés, furent inoculés
suivant les méthodes habituelles; quatre
avec une culture pure de Phytophtora,
quatre avec une culture pure de Necttia,
les quatre autres servaient de témoins.
Une semaine après, une seule des plantes
inoculées avec la culture de Phytophtora
montrait quelques signes de maladie
(feuilles fanées, écorce noircie autour du.
point inoculé), mais il fut impossible
d'observer le suintement et la coloration
spéciale des tissus. Le Phytophtora avait
cependant bien envahi les tissus de la
jeune tige ; en ensemençant des fragments
d'écorce, on obtenait la fructification
typique de ce champignon. M. ESSED, cher-
chant à expliquer la divergence de ces
résultats et de ceux qui avaient été obtenus
avant lui, inocula une seconde fois avec
des cultures de Phytophtora les jeunes pieds
sur lesquels les Neetria n'avaient pas pro-
duit de résultat; moins d'une semaine
après, ils portaient les lésions typiques de
la maladie, et des fragments de tissus
malades permettaient d'obtenir des cul-
tures des deux champignons.
Le chancre du cacaoyer serait donc le
résultat d'une association de deux parasites
distincts ; l'un d'eux, le Pltytophtora, semble
avoir pour rôle de diminuer la résistance
vitale de la plante et de préparer ainsi la
voie au véritable parasite qui paraît être
ici un Nectria. -
Dans le tissu morbide ainsi constitué,
d'autres parasites peuvent s'implanter et
augmenter encore l'oeuvre de destruction
du chancre.
Les études de M. ESSED sont du plus
haut intérêt; elles méritent d'être reprises
dans tous les pays où la maladie a été
signalée. Pour arriver à un traitement
rationael, il -est indispensable de connaître
les divers parasites qui vivent daflS Je
lésions chancreuses, de les isoler en culture
pure, et de les inoculer ensuite ü.s.emlf.
ou séparément pour pouvoir connaître
leur rôle respectif. -
Le traitement du chancre institué par
CARRUTHERS donne les meilleurs résultats.
Dès que la lésion est constatée, il faut
exciser avec le plus grand soin toutes les
parties malades et arriver jusqu'au tissu
sain, reco vrir ensuite cette blessure avec
du coaltar-, et exercer sur ies arbres ainsi
traités une surveillance attentive, car la
lésion peut avoir des prolongements qui
s'insinuent dans le bois et vont apparaître
sur la face opposée du tronc ou des
branches.
Les fruits constituent la principale cause
d'infection; dès qu'ils présentent le moin-
dre signe de maladie, il faut les couper,
les ramasser soigneusement, les rassem-
bler sur un même point et les brûler. Si
l'opération est rendue impossible par
l'extrême humidité de l'atmosphère, il faut
les enterrer profondément et les recouvrir
de chaux ou de sulfate de fer (V. FABER).
Il est essentiel de procéder à des ramas-
sages. fréquents pour ne pas laisser sur
l'arbre ou sur le sol des fruits malades dissé-
miner dans l'air leurs innombrables spores. -
On a reconnu partout l'efficacité des
pulvérisations à la bouillie bordelaise
seule ou additionnée de résine pour aug-
menter son adhérence. On doit pulvériser
les fruits une ou deux fois par semaine. A
la Trinidad, on a constaté que ce traitement
avait pour effet de diminuer le nombre des
fruits malades et d'accroître le nombre des
cabosses. Dans une expérience portant sur
un groupe de 500 arbres soumis à des pul-
vérisations répétées et sur un même nom-
bre d'arbres placés dans les mêmes condi-
tions, mais.ne recevant aucun traitement,
le nombre des fruits noirs était réduit de
40 0/0 à 10 et le nombre total des ca-
bosses était supérieur de 3.390 (1).
(t) JAMES BIRSCH RORER : Sprayng Cacao. Webt
Indiaa Agricultural Conférence (1912),
arrosées avec de l'eau bouillie. Quinze
semaines après le semis, une des jeunes
plantes a été arrachée et soigneusement
examinée ; si elle était reconnue parfaite-
ment indemne de toute maladie, on utili-
sait l'autre pour les expériences futures;
dans le cas contraire, elle. était immédiate-
ment détruite. Douze jeunes pieds de
cacaoyerainsi sélectionnés, furent inoculés
suivant les méthodes habituelles; quatre
avec une culture pure de Phytophtora,
quatre avec une culture pure de Necttia,
les quatre autres servaient de témoins.
Une semaine après, une seule des plantes
inoculées avec la culture de Phytophtora
montrait quelques signes de maladie
(feuilles fanées, écorce noircie autour du.
point inoculé), mais il fut impossible
d'observer le suintement et la coloration
spéciale des tissus. Le Phytophtora avait
cependant bien envahi les tissus de la
jeune tige ; en ensemençant des fragments
d'écorce, on obtenait la fructification
typique de ce champignon. M. ESSED, cher-
chant à expliquer la divergence de ces
résultats et de ceux qui avaient été obtenus
avant lui, inocula une seconde fois avec
des cultures de Phytophtora les jeunes pieds
sur lesquels les Neetria n'avaient pas pro-
duit de résultat; moins d'une semaine
après, ils portaient les lésions typiques de
la maladie, et des fragments de tissus
malades permettaient d'obtenir des cul-
tures des deux champignons.
Le chancre du cacaoyer serait donc le
résultat d'une association de deux parasites
distincts ; l'un d'eux, le Pltytophtora, semble
avoir pour rôle de diminuer la résistance
vitale de la plante et de préparer ainsi la
voie au véritable parasite qui paraît être
ici un Nectria. -
Dans le tissu morbide ainsi constitué,
d'autres parasites peuvent s'implanter et
augmenter encore l'oeuvre de destruction
du chancre.
Les études de M. ESSED sont du plus
haut intérêt; elles méritent d'être reprises
dans tous les pays où la maladie a été
signalée. Pour arriver à un traitement
rationael, il -est indispensable de connaître
les divers parasites qui vivent daflS Je
lésions chancreuses, de les isoler en culture
pure, et de les inoculer ensuite ü.s.emlf.
ou séparément pour pouvoir connaître
leur rôle respectif. -
Le traitement du chancre institué par
CARRUTHERS donne les meilleurs résultats.
Dès que la lésion est constatée, il faut
exciser avec le plus grand soin toutes les
parties malades et arriver jusqu'au tissu
sain, reco vrir ensuite cette blessure avec
du coaltar-, et exercer sur ies arbres ainsi
traités une surveillance attentive, car la
lésion peut avoir des prolongements qui
s'insinuent dans le bois et vont apparaître
sur la face opposée du tronc ou des
branches.
Les fruits constituent la principale cause
d'infection; dès qu'ils présentent le moin-
dre signe de maladie, il faut les couper,
les ramasser soigneusement, les rassem-
bler sur un même point et les brûler. Si
l'opération est rendue impossible par
l'extrême humidité de l'atmosphère, il faut
les enterrer profondément et les recouvrir
de chaux ou de sulfate de fer (V. FABER).
Il est essentiel de procéder à des ramas-
sages. fréquents pour ne pas laisser sur
l'arbre ou sur le sol des fruits malades dissé-
miner dans l'air leurs innombrables spores. -
On a reconnu partout l'efficacité des
pulvérisations à la bouillie bordelaise
seule ou additionnée de résine pour aug-
menter son adhérence. On doit pulvériser
les fruits une ou deux fois par semaine. A
la Trinidad, on a constaté que ce traitement
avait pour effet de diminuer le nombre des
fruits malades et d'accroître le nombre des
cabosses. Dans une expérience portant sur
un groupe de 500 arbres soumis à des pul-
vérisations répétées et sur un même nom-
bre d'arbres placés dans les mêmes condi-
tions, mais.ne recevant aucun traitement,
le nombre des fruits noirs était réduit de
40 0/0 à 10 et le nombre total des ca-
bosses était supérieur de 3.390 (1).
(t) JAMES BIRSCH RORER : Sprayng Cacao. Webt
Indiaa Agricultural Conférence (1912),
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 11/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6418414b/f11.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6418414b/f11.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6418414b/f11.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6418414b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6418414b
Facebook
Twitter