Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mai 1913 31 mai 1913
Description : 1913/05/31 (A13,N143). 1913/05/31 (A13,N143).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418413x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N° 143 MAI 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 131
l'état des champs, je ne pense procéder à
la récolte que fin janvier. Je vais mettre
en état les deux lieuses et le treuil pour que
tout soit prêt en temps voulu. »
Nous voilà donc arrivés au moment le
plus important maintenant de la cam-
pagne : on va tenter un essai de récolte
mécanique, et, en même temps, mesurer
les rendements comparatifs des riz repi-
qués et des riz semés directement. Com-
ment donc s'est comportée, sur la rizière
encore humide, la lieuse qui, rappelons-le,
ne comportait aucun changement sur les
machines employées en France pour la
récolte des céréales, sinon peut-hre (nos
souvenirs ne sont pas précis sur ce point),
un petit élargissement du sabot extérieur
du tablier. Voici le passage du rapport qui
a trait à cette opération :
« J'ai récolté le paddy que je tenais à
récolter. En effet, j'avais tenté pour l'As-
sociation Rizicole divers essais de culture
mécanique et de semis direct, comparati-
vement au repiquage. Les travaux étaient
faits et il n'y avait plus qu'à attendre les
résultats, résultats qui m'intéressaient et
me tenaient à cœur.
« Ce qui était important, c'était de con-
naître le rendement en paddy d'une part
semé directement et d'autre part repiqué.
Il importait également de savoir si une
récolte mécanique et un battage méca-
nique étaient possibles. En ce moment,
j'ai tous les documents en main, et de mes
travaux j'ai tiré des renseignements des
plus intéressants.
« J'ai récolté à la lieuse 1 hectare de
paddy semé en terre labourée, et 1 hectare
de paddy repiqué en terre labourée.
« J'ai fait récolter à la main 1 hectare
de paddy semé en terre non labourée et
1 hectare de paddy repiqué en terre non
labourée. Je n'ai pas récolté ces 2 hectares
de paddy à la lieuse, parce qu'il m'aurait
fallu déplacer sans arrêt le treuil de 400 m.
Or, vous savez les difficultés de manuten-
tion de ce treuil; c'est ce qui m'y a fait
renoncer. »
En fait, l'essai était concluant au point de
vue de la récolte mécanique, puisque c'est
sur les terrains labourés préalablement
que la lieuse a circulé, c'est-à-dire sur le
sol le plus ameubli. -
« Depuis la floraison, j'avais fait chasser
les oiseaux pour le mieux, mais naturelle-
ment il y a eu néanmoins des pertes.
« La lieuse a fonctionné d'une façon
aussi satisfaisante qu'elle pouvait le faire.
Pour avoir une vitesse d'avancement suf-
fisante, j'ai dû tirer la lieuse avec le câble
de retour à vide, et non à l'aide du câble
de traction directe, dont la vitesse est bien
trop faible. Même ainsi, la vitesse n'était
pas assez grande, et je ne pouvais pas sans
danger augmenter celle du moteur. D'après
cette disposition du chantier, la résistance
que je demandais aux piquets d'ancrage
était plus grande que dans un simple
retour à vide, aussi ces derniers se sont-
ils arrachés fréquemment. Le travail était
par suite long et ennuyeux, mais, sans
compter avec le temps, je suis tout de
même parvenu au but. La lieuse, comme
je l'ai dit, a marché aussi bien qu'elle le
pouvait en la circonstance. Manquant de
vitesse, elle bourrait assez souvent, là sur-
tout où le paddy était couché, et au moment
où le nœud de la botte s'effectuait; c'est en
effet à ce moment que la machine oppose
le plus de résistance. Il s'ensuivait un
ralentissement dans la vitesse qui, à cer-
tains moments, était suffisant pour faire
bourrer la machine. Pas de crainte d'en-
foncement dans la rizière : un tracteur de
quatre ou cinq tonnes aurait pu y marcher
et tirer directement la lieuse, qui alors, ne
manquant pas dq vitesse, aurait fonctionné
à merveille.
« De cet essai, un peu pénible parfois,
j'ai tiré les conclusions suivantes :
« 1° 11 faut sélectionner le paddy, de façon
à avoir une variété de paddy à paille rigide,
ne versant pas et à maturité plus régu-
lière. En effet, les paddys que l'on cultive
généralement ici se couchent beaucoup au
moment de la maturité, et de plus les épis
ne mûrissent pas en même temps. Il faut
donc sélectionner les paddys dans ces deux
l'état des champs, je ne pense procéder à
la récolte que fin janvier. Je vais mettre
en état les deux lieuses et le treuil pour que
tout soit prêt en temps voulu. »
Nous voilà donc arrivés au moment le
plus important maintenant de la cam-
pagne : on va tenter un essai de récolte
mécanique, et, en même temps, mesurer
les rendements comparatifs des riz repi-
qués et des riz semés directement. Com-
ment donc s'est comportée, sur la rizière
encore humide, la lieuse qui, rappelons-le,
ne comportait aucun changement sur les
machines employées en France pour la
récolte des céréales, sinon peut-hre (nos
souvenirs ne sont pas précis sur ce point),
un petit élargissement du sabot extérieur
du tablier. Voici le passage du rapport qui
a trait à cette opération :
« J'ai récolté le paddy que je tenais à
récolter. En effet, j'avais tenté pour l'As-
sociation Rizicole divers essais de culture
mécanique et de semis direct, comparati-
vement au repiquage. Les travaux étaient
faits et il n'y avait plus qu'à attendre les
résultats, résultats qui m'intéressaient et
me tenaient à cœur.
« Ce qui était important, c'était de con-
naître le rendement en paddy d'une part
semé directement et d'autre part repiqué.
Il importait également de savoir si une
récolte mécanique et un battage méca-
nique étaient possibles. En ce moment,
j'ai tous les documents en main, et de mes
travaux j'ai tiré des renseignements des
plus intéressants.
« J'ai récolté à la lieuse 1 hectare de
paddy semé en terre labourée, et 1 hectare
de paddy repiqué en terre labourée.
« J'ai fait récolter à la main 1 hectare
de paddy semé en terre non labourée et
1 hectare de paddy repiqué en terre non
labourée. Je n'ai pas récolté ces 2 hectares
de paddy à la lieuse, parce qu'il m'aurait
fallu déplacer sans arrêt le treuil de 400 m.
Or, vous savez les difficultés de manuten-
tion de ce treuil; c'est ce qui m'y a fait
renoncer. »
En fait, l'essai était concluant au point de
vue de la récolte mécanique, puisque c'est
sur les terrains labourés préalablement
que la lieuse a circulé, c'est-à-dire sur le
sol le plus ameubli. -
« Depuis la floraison, j'avais fait chasser
les oiseaux pour le mieux, mais naturelle-
ment il y a eu néanmoins des pertes.
« La lieuse a fonctionné d'une façon
aussi satisfaisante qu'elle pouvait le faire.
Pour avoir une vitesse d'avancement suf-
fisante, j'ai dû tirer la lieuse avec le câble
de retour à vide, et non à l'aide du câble
de traction directe, dont la vitesse est bien
trop faible. Même ainsi, la vitesse n'était
pas assez grande, et je ne pouvais pas sans
danger augmenter celle du moteur. D'après
cette disposition du chantier, la résistance
que je demandais aux piquets d'ancrage
était plus grande que dans un simple
retour à vide, aussi ces derniers se sont-
ils arrachés fréquemment. Le travail était
par suite long et ennuyeux, mais, sans
compter avec le temps, je suis tout de
même parvenu au but. La lieuse, comme
je l'ai dit, a marché aussi bien qu'elle le
pouvait en la circonstance. Manquant de
vitesse, elle bourrait assez souvent, là sur-
tout où le paddy était couché, et au moment
où le nœud de la botte s'effectuait; c'est en
effet à ce moment que la machine oppose
le plus de résistance. Il s'ensuivait un
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tains moments, était suffisant pour faire
bourrer la machine. Pas de crainte d'en-
foncement dans la rizière : un tracteur de
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et tirer directement la lieuse, qui alors, ne
manquant pas dq vitesse, aurait fonctionné
à merveille.
« De cet essai, un peu pénible parfois,
j'ai tiré les conclusions suivantes :
« 1° 11 faut sélectionner le paddy, de façon
à avoir une variété de paddy à paille rigide,
ne versant pas et à maturité plus régu-
lière. En effet, les paddys que l'on cultive
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