Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1913 30 juin 1913
Description : 1913/06/30 (A13,N144). 1913/06/30 (A13,N144).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418414b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N° 144 JUIN 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 163
chouc sec par arbre. Quantité vraiment
intéressante, puisque l'Hevea arrive seule-
ment à cette production, dans les mêmes
conditions de culture, entre cinq et six, ou
six et sept ans.
Si les rendements progressent normale-
ment avec l'âge, il est hors de doute que
cette culture mettra la Cochinchiue en
excellente posture pour la production du
caoutchouc, car les régions où les Hevea et
les Maniçobas viennent parfaitement, sont
assez rares.
Aux Etats Malais, à Java, à Sumatra, les
essais tentés sur les Manihot n'ont donné
aucun résultat pratique.
M. RIDLEY, lors de son passage à Saïgon
en 1911, tout en admirant la belle venue
de nos Manihot, nous à déconseillé la con-
tinuation de ces essais, sans intérêt d'après
lui, partout où VHevea poussait vigoureu-
sement Cette opinion était sans doute basée
sur lps médiocres résultats obtenus dans
les autres régions à caoutchouc d'Extrême
Orient.
Ces quelques données nous permettenl
de conclure, il me semble, que la saison
sèche de Cochinchiue, considérée longtemps
par nos voisins comme un obstacle à la
production du caoutchouc, nous met au
contraire dans des condilions extrêmement
favorables, puisque tout en nous préser-
vant des maladies cryptogamiques, elle
nous permet la culture des manihots si
intéressants. Nos terres sont d'ailleurs
d'une très grande fertilité et notre climat,
avec sa saison sèche, se rapproche beau-
coup d'j celui des pays d'origine des Hevea
et des Manihot.
Je joins, à ces notes incomplètes, quel-
ques rapports de fin d'année qui vous ren-
seigneront sur les méthodes nouvelles
pour les arbres à caoutchouc, que j'ai em-
ployées et préconisées depuis 1907. Ces
méthodes : culture rationnelle comprenant
défrichement parfait, de,souchement, la-
bourage etsoins complets, paraissent devoir
être choisies ici, de plus en plus, surtout
dans les merveilleuses plaines surélevées de
terres riches et très profondes, se prêtant
merveilleusement à l'emploi des puissantes
machines à vapeur sans lesquelles, à mon
-avis, dans bien des cas, de très bons résul-
tats seraient difficiles, sinon impossibles à
atteindre avec des dépenses normales. »
E. GIRARD.
Saïgon, le 23civril 4913.
P.-S. - J'ai oublié, dans ma réponse
un peu rapide, d'indiquer que la division en
dixièmes permettra, avec des troncs assez
hauts, l'exploitation sur la première écorce
pendant dix ans au moins, deux cents jours
par an. L'écorce se reconstitue normale-
ment et pourra être enlevée à nouveau, - si-
nécessaire.
Le latex s'écoule facilement dans le godet
et se coagule peu après spontanément. En •
le passant à la déchiqueteuse et ensuite à
la machine à crêper, le produit obtenu a
un très bel aspect. E. G.
Nous avons communiqué cette lettre à
M. Y. CAYLA, qui nous a adressé les com-
mentaires suivants :
« La comparaison des données fournies
par M. GIRARD avec nos observations au
Brésil nous suggère les quelques réflexions
suivantes.
Un fait frappant est le « développement
formidable » pris par les M. piauhyensis
d'An-Loc. A l'état spontané dans les « Ser-
ras» de Piauhy, ce sont de «petits arbres, des
arbustes de 2 à 5 m. de haut », tandis que
le M. dichotoma est un « arbre de 5 à 12 m.,
presque aussi haut que le M. Glaziowii » (1).
Déjà dans les plantations brésiliennes,
donc un terrain choisi, le jnauhyensis a
parfois un aspèct un peu plus important.
Les résultats de Cochinchine doivent être
dus à la qualité des « terres riches et pro-
fondes » du plateau, et, surtout, à leur
teneur en eau; les régions à Manihot du
Brésil sont presque complètement dépour-
vues d'eau; on ne trouve que quelques
mares dans certains creux, alors que ces
arbustes poussent à flanc de montagne;
(1) ULE. Notizblalt, nD 41, janvier 1908,
chouc sec par arbre. Quantité vraiment
intéressante, puisque l'Hevea arrive seule-
ment à cette production, dans les mêmes
conditions de culture, entre cinq et six, ou
six et sept ans.
Si les rendements progressent normale-
ment avec l'âge, il est hors de doute que
cette culture mettra la Cochinchiue en
excellente posture pour la production du
caoutchouc, car les régions où les Hevea et
les Maniçobas viennent parfaitement, sont
assez rares.
Aux Etats Malais, à Java, à Sumatra, les
essais tentés sur les Manihot n'ont donné
aucun résultat pratique.
M. RIDLEY, lors de son passage à Saïgon
en 1911, tout en admirant la belle venue
de nos Manihot, nous à déconseillé la con-
tinuation de ces essais, sans intérêt d'après
lui, partout où VHevea poussait vigoureu-
sement Cette opinion était sans doute basée
sur lps médiocres résultats obtenus dans
les autres régions à caoutchouc d'Extrême
Orient.
Ces quelques données nous permettenl
de conclure, il me semble, que la saison
sèche de Cochinchiue, considérée longtemps
par nos voisins comme un obstacle à la
production du caoutchouc, nous met au
contraire dans des condilions extrêmement
favorables, puisque tout en nous préser-
vant des maladies cryptogamiques, elle
nous permet la culture des manihots si
intéressants. Nos terres sont d'ailleurs
d'une très grande fertilité et notre climat,
avec sa saison sèche, se rapproche beau-
coup d'j celui des pays d'origine des Hevea
et des Manihot.
Je joins, à ces notes incomplètes, quel-
ques rapports de fin d'année qui vous ren-
seigneront sur les méthodes nouvelles
pour les arbres à caoutchouc, que j'ai em-
ployées et préconisées depuis 1907. Ces
méthodes : culture rationnelle comprenant
défrichement parfait, de,souchement, la-
bourage etsoins complets, paraissent devoir
être choisies ici, de plus en plus, surtout
dans les merveilleuses plaines surélevées de
terres riches et très profondes, se prêtant
merveilleusement à l'emploi des puissantes
machines à vapeur sans lesquelles, à mon
-avis, dans bien des cas, de très bons résul-
tats seraient difficiles, sinon impossibles à
atteindre avec des dépenses normales. »
E. GIRARD.
Saïgon, le 23civril 4913.
P.-S. - J'ai oublié, dans ma réponse
un peu rapide, d'indiquer que la division en
dixièmes permettra, avec des troncs assez
hauts, l'exploitation sur la première écorce
pendant dix ans au moins, deux cents jours
par an. L'écorce se reconstitue normale-
ment et pourra être enlevée à nouveau, - si-
nécessaire.
Le latex s'écoule facilement dans le godet
et se coagule peu après spontanément. En •
le passant à la déchiqueteuse et ensuite à
la machine à crêper, le produit obtenu a
un très bel aspect. E. G.
Nous avons communiqué cette lettre à
M. Y. CAYLA, qui nous a adressé les com-
mentaires suivants :
« La comparaison des données fournies
par M. GIRARD avec nos observations au
Brésil nous suggère les quelques réflexions
suivantes.
Un fait frappant est le « développement
formidable » pris par les M. piauhyensis
d'An-Loc. A l'état spontané dans les « Ser-
ras» de Piauhy, ce sont de «petits arbres, des
arbustes de 2 à 5 m. de haut », tandis que
le M. dichotoma est un « arbre de 5 à 12 m.,
presque aussi haut que le M. Glaziowii » (1).
Déjà dans les plantations brésiliennes,
donc un terrain choisi, le jnauhyensis a
parfois un aspèct un peu plus important.
Les résultats de Cochinchine doivent être
dus à la qualité des « terres riches et pro-
fondes » du plateau, et, surtout, à leur
teneur en eau; les régions à Manihot du
Brésil sont presque complètement dépour-
vues d'eau; on ne trouve que quelques
mares dans certains creux, alors que ces
arbustes poussent à flanc de montagne;
(1) ULE. Notizblalt, nD 41, janvier 1908,
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