Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mai 1913 31 mai 1913
Description : 1913/05/31 (A13,N143). 1913/05/31 (A13,N143).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418413x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N° 143 - MAI 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 155
méa » BOUS apporte des renseignements sur
la marche de cette exploitation qui a com-
mencé au mois de décembre.
M. SALLES pratique l'abatage, au lieu de
se contenter d'écorcer sur pied. -
C'est le Braguiera Rumphii (palétuvier
rouge) qui est le seul abattu ; cette espèce
n'est point trop rebelle à la hache ni à la
scie ; de la baie marécageuse, les troncs et
les branches sont débardés par une- voie
ferrée partant le plus près possible du lieu
d'abatage.
- L'écorçage se pratique sur le sol sec après
le tronçonnage en billes. L'écorce externe,
qui atteint quelquefois plusieurs centi-
mètres d'épaisseur, est rejetée; elle adhère
très fortement à l'écorce interne, d'une
teinte orange foncé, quelque peu fibreuse,
et qui contient de 40 à 50 ° o d'humidité.
C'est à l'aide de petites raclettes coupantes
et à long manche que l'écorçage est fait. Le
séchage est opéré au fur et à mesure de la
récolte, de façon à éviter la fermentation
qui se produirait très rapidement si on
laissait en tas les écorces humides.
L'ensachage est opéré dans une barrique
défoncée, Je sac étant maintenu par trois
crochets, ce qui permet jun foulage maxi-
mum et un poids de 65 à 70 kg. par. sac.
Il est employé des sacs à farine usagés.
Etant à proximité de Nouméa, M. SALLES
peut facilement écouler un bois à brûler
excellent, des poteaux de barrières recher-
chés, et des courbes pour embarcations
bien supérieures au bois de niaouli ; il
pourrait livrer des traverses de chemin de
fer. -
Une première expédition de 1001.
d'écorces doit être faite le mois prochain
pour l'Amérique via Sydney; un contrat
assure un large débouché aux Etats-Unis.
- Le travail dans les marais est pénible,
surtout avec la présence continuelle des
moustiques ; pourtant, M. SALLES n'a pas de
difficultés à recruter sa main-d'œuvre. Le
salaire de début est de 3 fr. par jour, mais
nourriture en sus ; les i6 hommes du
chantier paraissent très satisfaits de leur
ordinaire. Chaque travailleur, même le
canaque, a droit à 1/2 litre de vin à chaque
repas.
E. B.
L'industrie sucrière en Argentine.
Nous avons, dans un précédent nu-
méro (1), indiqué ce que, d'après M. SERRE,
est actuellement l'industrie sucrière au
Brésil. La « Sucrerie indigène et colo-
niale» publie aujourd'hui un Rapport de la
Chambre de Commerce de France qui nous
renseigne sur ce qu'est la même industrie
en République Argentine.
C'est surtout depuis vingt-cinq ans, dit
ce Rapport, que la culture de la canne à
sucre a pris en Argentine une très grande
'importance, car elle ne couvrait, en 1888,
que 21.062 hectares, tandis qu'elle en occu-
pait en 1912, 72.060. Sur ces 72.060 hec-
tares, il en est 62.500 pour là seule pro-
vince de Tucuman, qui devient donc la -.
grande région sucrière de la République.
La culture s'étend aussi un peu dans les
provinces de Salta et de Jujuy, car elle
correspondait respectivement à. 974 et -
836 hectares en 1888 et à 3.200 et 640 en -
1912. Au contraire,, elle a diminué pen-
dant la même période dans les provinces
de Côrrientes, de Santa-Fé, de Santiago
del Estero. La production totale du sucre
serait de 180.000 t.
Dans la province de Tucuman, qui repré-
sente les 6/7 de cette production, il y a
30 sucreries. Treize autres sont ainsi répar-
ties : 3 dans la province de Jujuy; 1 dans
celle de Santiago del Estero; âdans celle de
Santa-Fé; 1 à Côrrientes; 2 à Salta; 1 à
Formosa; 3 à Chaco.
Les rendements actuels seraient de 7 ÏJ2
à 9 0/0'
Le hasard nous faisait lire dernièrement
un passage d'un ouvrage sur la Confédé-
ration Argentine que publiait en 1860
M. MARTIN DE MOURSY. Parlant de la culture
de la canne, l'auteur constatait déjà à cette
époque que cette culture devenait dans les
(1) « J. cTA. T. », n° 141, p. 70.
méa » BOUS apporte des renseignements sur
la marche de cette exploitation qui a com-
mencé au mois de décembre.
M. SALLES pratique l'abatage, au lieu de
se contenter d'écorcer sur pied. -
C'est le Braguiera Rumphii (palétuvier
rouge) qui est le seul abattu ; cette espèce
n'est point trop rebelle à la hache ni à la
scie ; de la baie marécageuse, les troncs et
les branches sont débardés par une- voie
ferrée partant le plus près possible du lieu
d'abatage.
- L'écorçage se pratique sur le sol sec après
le tronçonnage en billes. L'écorce externe,
qui atteint quelquefois plusieurs centi-
mètres d'épaisseur, est rejetée; elle adhère
très fortement à l'écorce interne, d'une
teinte orange foncé, quelque peu fibreuse,
et qui contient de 40 à 50 ° o d'humidité.
C'est à l'aide de petites raclettes coupantes
et à long manche que l'écorçage est fait. Le
séchage est opéré au fur et à mesure de la
récolte, de façon à éviter la fermentation
qui se produirait très rapidement si on
laissait en tas les écorces humides.
L'ensachage est opéré dans une barrique
défoncée, Je sac étant maintenu par trois
crochets, ce qui permet jun foulage maxi-
mum et un poids de 65 à 70 kg. par. sac.
Il est employé des sacs à farine usagés.
Etant à proximité de Nouméa, M. SALLES
peut facilement écouler un bois à brûler
excellent, des poteaux de barrières recher-
chés, et des courbes pour embarcations
bien supérieures au bois de niaouli ; il
pourrait livrer des traverses de chemin de
fer. -
Une première expédition de 1001.
d'écorces doit être faite le mois prochain
pour l'Amérique via Sydney; un contrat
assure un large débouché aux Etats-Unis.
- Le travail dans les marais est pénible,
surtout avec la présence continuelle des
moustiques ; pourtant, M. SALLES n'a pas de
difficultés à recruter sa main-d'œuvre. Le
salaire de début est de 3 fr. par jour, mais
nourriture en sus ; les i6 hommes du
chantier paraissent très satisfaits de leur
ordinaire. Chaque travailleur, même le
canaque, a droit à 1/2 litre de vin à chaque
repas.
E. B.
L'industrie sucrière en Argentine.
Nous avons, dans un précédent nu-
méro (1), indiqué ce que, d'après M. SERRE,
est actuellement l'industrie sucrière au
Brésil. La « Sucrerie indigène et colo-
niale» publie aujourd'hui un Rapport de la
Chambre de Commerce de France qui nous
renseigne sur ce qu'est la même industrie
en République Argentine.
C'est surtout depuis vingt-cinq ans, dit
ce Rapport, que la culture de la canne à
sucre a pris en Argentine une très grande
'importance, car elle ne couvrait, en 1888,
que 21.062 hectares, tandis qu'elle en occu-
pait en 1912, 72.060. Sur ces 72.060 hec-
tares, il en est 62.500 pour là seule pro-
vince de Tucuman, qui devient donc la -.
grande région sucrière de la République.
La culture s'étend aussi un peu dans les
provinces de Salta et de Jujuy, car elle
correspondait respectivement à. 974 et -
836 hectares en 1888 et à 3.200 et 640 en -
1912. Au contraire,, elle a diminué pen-
dant la même période dans les provinces
de Côrrientes, de Santa-Fé, de Santiago
del Estero. La production totale du sucre
serait de 180.000 t.
Dans la province de Tucuman, qui repré-
sente les 6/7 de cette production, il y a
30 sucreries. Treize autres sont ainsi répar-
ties : 3 dans la province de Jujuy; 1 dans
celle de Santiago del Estero; âdans celle de
Santa-Fé; 1 à Côrrientes; 2 à Salta; 1 à
Formosa; 3 à Chaco.
Les rendements actuels seraient de 7 ÏJ2
à 9 0/0'
Le hasard nous faisait lire dernièrement
un passage d'un ouvrage sur la Confédé-
ration Argentine que publiait en 1860
M. MARTIN DE MOURSY. Parlant de la culture
de la canne, l'auteur constatait déjà à cette
époque que cette culture devenait dans les
(1) « J. cTA. T. », n° 141, p. 70.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 27/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6418413x/f27.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6418413x/f27.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6418413x/f27.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6418413x
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6418413x
Facebook
Twitter