Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1913 30 juin 1913
Description : 1913/06/30 (A13,N144). 1913/06/30 (A13,N144).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418414b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N° 144 JUIN 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE li7
les maladies de l'Hévéa, qu'en Moyen-
Orient on ne trouvait des feuilles atteintes
que parmi les jeunes plants des pépinières
et que les dégâts étaient si minimes qu'au-
cun traitement n'était nécessaire. Les
mêmes conclusions sont formulées par
M. K. BANCROFT (1), pour PhyllostictaHeveæ
et Pestalozzia palmarum dans les F. M. S.
Les champignons décrits par M. ZIMMER-
MANN, à Java, il y a une dizaine d'années,
ne paraissent pas non plus éveiller de
craintes.
Dans la région amazonienne, M. P. HEN-
NINGS (2) a décrit, en 1904, un certain nom-
bre de champignons qui parasitent les
feuilles de l'Hevea brasiliensis et qu'il avait
reçus, soit du Dr HUBER, soit du Dr ULE.
C'étaient surtout : Phyllachora Ruberi
P. Henn. trouvé à Para et aux environs de
Manaos comme sur le rio Jurua; Dothidella
Ulei P. Henn. trouvé près d'Iquitos et sur
le rio Jurua; et aussi Aposphaeria Ulei
P. Henn. rencontré parfois sur les feuilles,
et Ophiobolus Hevese P. Henn. du -rio
Negro. Il n'est guère donné de détails sur
les maladies que provoquent ces champi-
gnons, mais il ne semble pas qu'ils occa-
sionnent de grands dégâts.
Plus récemment, après que M. DROST (3)
l'eût signalée, M. J. KUYPER (4) s'est atta-
ché à l'étude d'une maladie qui attaque, à
Surinam, les feuilles des jeunes Hevea
brasiliensis et H. guyanensis. C'est, croyons-
nous, la première maladie des feuilles un
peu étendue sur ces arbres en culture,
puisque l'auteur la signale sur plusieurs
plantations le long des rivières Commewyne
et Surinam, le long du railway et même
(1) Partie mycologique du rapport du Directeur de
l'Agriculture des F. M. S. Dour 1911.
(2) Ueber die auf N Hevea-Arten bisher beobachteten
parasitischen Pilzen. Notizblatt des Künig. bot. Gardens
und Museums zu Berlin, no 34. 15 avril 1.904.1 niants
(3) In Jahresbericht. Départ, van Landbouw in Suri-
nam, 1910.
(4) Eine Heveablatt Krankheit in Surinam. Recueil
des travaux botaniques Néerlandais. Vol. VIII, 4-1911,
avec 2 tableaux. Voir aussi : J. Kuyper. Een Fusicla-
dium ziekte op Hevea. Bull. -no 28 (sept. 1912). Depart.
van het Landbouw. Surinam, et Journal of the Board
of Agriculture of Britisli Guyana. Vol. VI, n° 3, janv.
1013.
sur des plantations en pleine forêt vierge,
à 38 milles de la côte. On avu des H. guya-
nensis de six ans être attaqués et périr.
L'extrémité des branches languit, les feuilles
tombent, les nouvelles branches et même
les nouveaux « shoots » prennent la ma-
ladie. Dans les cas graves, il n'y a qu'à
couper l'arbre ou à l'écorcer. Car M. KUYPER
a observé que cette maladie, qui débute
sur les jeunes feuilles, finit par passer sur
les pétioles, puis sur les branches. Il a
pu de ce fait étudier trois formes : 1° sur
les jeunes feuilles, on trouve des taches
transparentes vert foncé; lorsque leur
nombre est assez grand, ces feuilles se fri-
pent et on voit pendre, sur les jeunes
arbres, un certain nombre de ces feuilles
mortes, noires; 2° il semble que la maladie
ne puisse s'attaquer aux vieux tissus; mais,
si elle s'est établie sur les tissus jeunes,
elle parvient à former sur la feuille com-
plètement évoluée des anneaux noirs : c'est
la forme la plus fréquente; 3° sur les
pétioles et les jeunes branches se développe
d'abord une bosse verte, qui, par la suite,
éclate ; la lésion noirâtre, développée, qui
suit, rappelle une lésion chancreuse. Mais
il ne s'agit pas du chancre de Y Hevea :
c'est la dernière forme de la maladie qui
attaque d'abord les jeunes feuilles, puis les
glandes de la base des feuilles, et passe de
là sur les pétioles et les jeunes branches.
M. KUYPER a trouvé deux sortes de fructifi-
cations, des pycnides et des appareils
conidiens, et, d'après les conidies, il décrit
ce champignon comme nouveau sous le
nom de Fusicladium macrosporum. En pé-
pinière, les jeunes plants d'une planche
peuvent être détruits, surtout s'ils sont
plantés trop serrés. L'auteur conseille de
couper les feuilles et les branches malades,
ce qui souvent est suffisant, ou de faire
préventivement des pulvérisations à la
bouillie bordelaise. Mais, somme toute,
les dégâts ne sont pas tels, qu'ils justifient
ce traitement si les jeunes plants ne sont
pas trop serrés. Donc, s'il faut surveiller
cette maladie, il n'y a pas lieu encore -de,
s'émouvoir de sa présence.
les maladies de l'Hévéa, qu'en Moyen-
Orient on ne trouvait des feuilles atteintes
que parmi les jeunes plants des pépinières
et que les dégâts étaient si minimes qu'au-
cun traitement n'était nécessaire. Les
mêmes conclusions sont formulées par
M. K. BANCROFT (1), pour PhyllostictaHeveæ
et Pestalozzia palmarum dans les F. M. S.
Les champignons décrits par M. ZIMMER-
MANN, à Java, il y a une dizaine d'années,
ne paraissent pas non plus éveiller de
craintes.
Dans la région amazonienne, M. P. HEN-
NINGS (2) a décrit, en 1904, un certain nom-
bre de champignons qui parasitent les
feuilles de l'Hevea brasiliensis et qu'il avait
reçus, soit du Dr HUBER, soit du Dr ULE.
C'étaient surtout : Phyllachora Ruberi
P. Henn. trouvé à Para et aux environs de
Manaos comme sur le rio Jurua; Dothidella
Ulei P. Henn. trouvé près d'Iquitos et sur
le rio Jurua; et aussi Aposphaeria Ulei
P. Henn. rencontré parfois sur les feuilles,
et Ophiobolus Hevese P. Henn. du -rio
Negro. Il n'est guère donné de détails sur
les maladies que provoquent ces champi-
gnons, mais il ne semble pas qu'ils occa-
sionnent de grands dégâts.
Plus récemment, après que M. DROST (3)
l'eût signalée, M. J. KUYPER (4) s'est atta-
ché à l'étude d'une maladie qui attaque, à
Surinam, les feuilles des jeunes Hevea
brasiliensis et H. guyanensis. C'est, croyons-
nous, la première maladie des feuilles un
peu étendue sur ces arbres en culture,
puisque l'auteur la signale sur plusieurs
plantations le long des rivières Commewyne
et Surinam, le long du railway et même
(1) Partie mycologique du rapport du Directeur de
l'Agriculture des F. M. S. Dour 1911.
(2) Ueber die auf N Hevea-Arten bisher beobachteten
parasitischen Pilzen. Notizblatt des Künig. bot. Gardens
und Museums zu Berlin, no 34. 15 avril 1.904.1 niants
(3) In Jahresbericht. Départ, van Landbouw in Suri-
nam, 1910.
(4) Eine Heveablatt Krankheit in Surinam. Recueil
des travaux botaniques Néerlandais. Vol. VIII, 4-1911,
avec 2 tableaux. Voir aussi : J. Kuyper. Een Fusicla-
dium ziekte op Hevea. Bull. -no 28 (sept. 1912). Depart.
van het Landbouw. Surinam, et Journal of the Board
of Agriculture of Britisli Guyana. Vol. VI, n° 3, janv.
1013.
sur des plantations en pleine forêt vierge,
à 38 milles de la côte. On avu des H. guya-
nensis de six ans être attaqués et périr.
L'extrémité des branches languit, les feuilles
tombent, les nouvelles branches et même
les nouveaux « shoots » prennent la ma-
ladie. Dans les cas graves, il n'y a qu'à
couper l'arbre ou à l'écorcer. Car M. KUYPER
a observé que cette maladie, qui débute
sur les jeunes feuilles, finit par passer sur
les pétioles, puis sur les branches. Il a
pu de ce fait étudier trois formes : 1° sur
les jeunes feuilles, on trouve des taches
transparentes vert foncé; lorsque leur
nombre est assez grand, ces feuilles se fri-
pent et on voit pendre, sur les jeunes
arbres, un certain nombre de ces feuilles
mortes, noires; 2° il semble que la maladie
ne puisse s'attaquer aux vieux tissus; mais,
si elle s'est établie sur les tissus jeunes,
elle parvient à former sur la feuille com-
plètement évoluée des anneaux noirs : c'est
la forme la plus fréquente; 3° sur les
pétioles et les jeunes branches se développe
d'abord une bosse verte, qui, par la suite,
éclate ; la lésion noirâtre, développée, qui
suit, rappelle une lésion chancreuse. Mais
il ne s'agit pas du chancre de Y Hevea :
c'est la dernière forme de la maladie qui
attaque d'abord les jeunes feuilles, puis les
glandes de la base des feuilles, et passe de
là sur les pétioles et les jeunes branches.
M. KUYPER a trouvé deux sortes de fructifi-
cations, des pycnides et des appareils
conidiens, et, d'après les conidies, il décrit
ce champignon comme nouveau sous le
nom de Fusicladium macrosporum. En pé-
pinière, les jeunes plants d'une planche
peuvent être détruits, surtout s'ils sont
plantés trop serrés. L'auteur conseille de
couper les feuilles et les branches malades,
ce qui souvent est suffisant, ou de faire
préventivement des pulvérisations à la
bouillie bordelaise. Mais, somme toute,
les dégâts ne sont pas tels, qu'ils justifient
ce traitement si les jeunes plants ne sont
pas trop serrés. Donc, s'il faut surveiller
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