Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mai 1913 31 mai 1913
Description : 1913/05/31 (A13,N143). 1913/05/31 (A13,N143).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418413x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
130 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NI, 143 - MAi 1913
furent médiocres. Indépendamment des
mécomptes que donna le treuil, et dont
nous avons déjà parlé, l'emploi d'un
semoir mécanique de grande largeur, con-
struit pour circuler sur un champ consis-
tant, se montra impraticable sans diverses
modifications. La principale, qu'il con-
vient de noter, consisterait à prévenir
l'engorgement des socs, qui, sous l'action
de la terre boueuse, se bouchent rapide-
ment, et ne laissent plus tomber les
semences. Comme on ne peut songer à
semer en terrain absolument sec, il y a de
ce côté des recherches à entreprendre, soit
qu'on élargisse les ailes qui prolongent le
soc vers le haut, soit qu'on libère les
graines plus haut, malgré. la dispersion
relative que cela entraînerait pour elles,
amenant une certaine irrégularité des
lignes. Passons sur l'enfoncement de
l'avant-train, rendant la direction difficile,
le problème étant actuellement résolu de
diverses manières par les constructeurs
italiens des semoirs expérimentés dans les
concours dont nous avons rendu compte il
y a quelques années dans nos colonnes.
Une solution mixte donna satisfaction :
ce fut l'emploi de petits semoirs à bras,
qui, malgré le peu d'expérience des indi-
gènes appelés à s'en servir, permirent de
semer à peu près chacun un quart d'hec-
tare par jour, le riz étant semé en poquets,
à 0m,35 sur les lignes, et 0m ,30 à Oro ,40 entre
les lignes. Avec un peu d'habitude, on
pourait augmenter le travail fait par ces
appareils, qui, avec la modicité de leurs
prix, conviendraient parfaitement aux indi-
gènes ayant seulement quelques hectares
à semer.
A côté des parcelles semées directement,
et à la machine, d'autres parcelles furent
ensemencées à la manière indigène, et
repiquées, la comparaison portant dans
chaque cas sur plusieurs hectares (3 à 4),
ce qui donne plus de poids aux résultats.
Quels sont ces résultats?
Ils commencèrent à se manifester dès le
début de la végétation, confirmant ainsi
tout de suite les constatations faites en
1911-1912 par M. ALAZARD. Nous voyons
en effet dans ses rapports mensuels :
Septembre 1912 : « Vers le 27, une
montée rapide de l'eau dans la rizière a
arrêté les travaux de repiquage ; dans la
région, de nombreux cultivateurs ont été
également surpris et ont vu une partie de
leurs paddys détruits. Les riz semés direc-
tement ont poussé à merveille, et n'ont en
rien souffert de l'eau ; bien au contraire, ils
ne s'en sont que plus développés. Un re-
proche qu'on peut leur faire, c'est d'être
par trop épais. Il sera nécessaire désormais
d'élargir la distance des poquets sur les
lignes, et de réduire la quantité de semence
à l'hectare. Un sarclage serait nécessaire,
car des mauvaises herbes se sont dévelop-.
pées de loin en loin. J'ai essayé ce sarclage
à l'aide d'une houe à bras, mais le résultat
était loin d'être satisfaisant, car le paddy
était trop épais, et l'homme poussait diffi-
cilement la bineuse devant lui. »
Le rapport insiste ensuite sur la néces-
sité de semer dans des terres très bien
nettoyées pour diminuer l'importance de
ces sarclages, un scarifiage de plus étant
plus facile à donner qu'un sarclage de
plus, à cause de la présence de l'eau sur
la rizière.
Novembre 1912 : « La végétation des
paddys suit son cours. Les paddys semés
directement sont très beaux, tandis que les
paddys repiqués laisseraient un peu à dési-
rer. Dans la région, les annamites pro-
cèdent à la récolte des riz hâtifs, qui en
général est bonne. La moyenne est de 60 à
65 gia par hectare, mais les écarts sont très
grands : ainsi certains cultivateurs ont
ramassé de 100 à 110 gias, tandis que
d'autres ont eu à peine de 15 à 25 gias. »
Décembre 1912 : « Dans la dernière
quinzaine du mois, les paddys semés direc-
tement ont commencé à donner leurs épis,
et la floraison a commencé à se produire.
Ces paddys se présentent très bien et pro-
mettent une excellente récolte. Les paddys
repiqués ont donné également quelques
épis, mais d'une façon très irrégulière ;
leur aspect n'est pas des plus beaux. Vu
furent médiocres. Indépendamment des
mécomptes que donna le treuil, et dont
nous avons déjà parlé, l'emploi d'un
semoir mécanique de grande largeur, con-
struit pour circuler sur un champ consis-
tant, se montra impraticable sans diverses
modifications. La principale, qu'il con-
vient de noter, consisterait à prévenir
l'engorgement des socs, qui, sous l'action
de la terre boueuse, se bouchent rapide-
ment, et ne laissent plus tomber les
semences. Comme on ne peut songer à
semer en terrain absolument sec, il y a de
ce côté des recherches à entreprendre, soit
qu'on élargisse les ailes qui prolongent le
soc vers le haut, soit qu'on libère les
graines plus haut, malgré. la dispersion
relative que cela entraînerait pour elles,
amenant une certaine irrégularité des
lignes. Passons sur l'enfoncement de
l'avant-train, rendant la direction difficile,
le problème étant actuellement résolu de
diverses manières par les constructeurs
italiens des semoirs expérimentés dans les
concours dont nous avons rendu compte il
y a quelques années dans nos colonnes.
Une solution mixte donna satisfaction :
ce fut l'emploi de petits semoirs à bras,
qui, malgré le peu d'expérience des indi-
gènes appelés à s'en servir, permirent de
semer à peu près chacun un quart d'hec-
tare par jour, le riz étant semé en poquets,
à 0m,35 sur les lignes, et 0m ,30 à Oro ,40 entre
les lignes. Avec un peu d'habitude, on
pourait augmenter le travail fait par ces
appareils, qui, avec la modicité de leurs
prix, conviendraient parfaitement aux indi-
gènes ayant seulement quelques hectares
à semer.
A côté des parcelles semées directement,
et à la machine, d'autres parcelles furent
ensemencées à la manière indigène, et
repiquées, la comparaison portant dans
chaque cas sur plusieurs hectares (3 à 4),
ce qui donne plus de poids aux résultats.
Quels sont ces résultats?
Ils commencèrent à se manifester dès le
début de la végétation, confirmant ainsi
tout de suite les constatations faites en
1911-1912 par M. ALAZARD. Nous voyons
en effet dans ses rapports mensuels :
Septembre 1912 : « Vers le 27, une
montée rapide de l'eau dans la rizière a
arrêté les travaux de repiquage ; dans la
région, de nombreux cultivateurs ont été
également surpris et ont vu une partie de
leurs paddys détruits. Les riz semés direc-
tement ont poussé à merveille, et n'ont en
rien souffert de l'eau ; bien au contraire, ils
ne s'en sont que plus développés. Un re-
proche qu'on peut leur faire, c'est d'être
par trop épais. Il sera nécessaire désormais
d'élargir la distance des poquets sur les
lignes, et de réduire la quantité de semence
à l'hectare. Un sarclage serait nécessaire,
car des mauvaises herbes se sont dévelop-.
pées de loin en loin. J'ai essayé ce sarclage
à l'aide d'une houe à bras, mais le résultat
était loin d'être satisfaisant, car le paddy
était trop épais, et l'homme poussait diffi-
cilement la bineuse devant lui. »
Le rapport insiste ensuite sur la néces-
sité de semer dans des terres très bien
nettoyées pour diminuer l'importance de
ces sarclages, un scarifiage de plus étant
plus facile à donner qu'un sarclage de
plus, à cause de la présence de l'eau sur
la rizière.
Novembre 1912 : « La végétation des
paddys suit son cours. Les paddys semés
directement sont très beaux, tandis que les
paddys repiqués laisseraient un peu à dési-
rer. Dans la région, les annamites pro-
cèdent à la récolte des riz hâtifs, qui en
général est bonne. La moyenne est de 60 à
65 gia par hectare, mais les écarts sont très
grands : ainsi certains cultivateurs ont
ramassé de 100 à 110 gias, tandis que
d'autres ont eu à peine de 15 à 25 gias. »
Décembre 1912 : « Dans la dernière
quinzaine du mois, les paddys semés direc-
tement ont commencé à donner leurs épis,
et la floraison a commencé à se produire.
Ces paddys se présentent très bien et pro-
mettent une excellente récolte. Les paddys
repiqués ont donné également quelques
épis, mais d'une façon très irrégulière ;
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