Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mai 1913 31 mai 1913
Description : 1913/05/31 (A13,N143). 1913/05/31 (A13,N143).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418413x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
142 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NI,143 - MAi 1913
nables, on observe une dessiccation totale
de toutes les feuilles, même les plus jeunes,
ce qui peut faire croire à la mort des
jeunes Elæis; puis dans les six mois qui
suivent, une nouvelle feuille sort du bour-
geon terminal qui paraissait totalement
desséché, épanouit ses folioles; elle est
bientôt suivie de quelques autres. Après
une année, les plants sont encore d'appa-
rence quelque peu chétive, mais à la
deuxième année ils ont généralement un
aspect normal; nous avons observé des
plants qui, dès ce moment, étaient porteurs
de petits régimes, ce qui permet d'escom-
pter une production appréciable après
deux ou trois nouvelles années et porte à
quatre ou cinq ans le temps d'attente par
ce procédé.
En ce qui concerne spécialement la
transplantation de .plants déjà âgés, il
semble que l'on puisse établir un rappro-
chement entre le palmier à huile et le
cocotier. Une méthode de culture de cette
dernière espèce, signalée par M. E. PRUD-
HOMME sous le nom de méthode de JAFF>TA(1),
est basée sur la mise en place à l'âge de
trois ou quatre ans.
- Il semble donc acquis que certains Pal-
miers sont susceptibles d'être transplantés
assez âgés, et il s'agit presque d'une néces-
sité en ce qui concerne X Elaeis, qui n'a pas
comme le cocotier une semence.très grosse
et abondamment pourvue de réserves.
La méthode de constitution de planta-
tions de palmiers à huile adoptée par
M. GRANDJEAN est évidemment loin de
(1) E. PRUDHOMME : Le Cocotier. A. Challamel, Paris,
1906.
résoudre la question culturale de cette
espèce, sur les bases les plus rationnelles.
On peut lui reprocher son prix de revient
assez élevé, étant donné que-l'on aurait des
résultats sensiblement approchants, sauf
en ce qui concerne la régularité en travail-
lant sur des terrains à peuplements latents,
qui demandent des dépenses moindres.
D'autre part, une importante objection
de principe peut s'adresser à ces planta-
tions, aménagements de peuplements : la
question des variétés d'Elæis y est laissée
entièrement de côté; on sait déjà que cer-
taines formes ont une valeur industrielle
supérieure à celle du type commun, ce que
les indigènes reconnaissent eux-mêmes en
abattant de préférence, pour la fabrication
du vin de palme, les palmiers du type le
plus défectueux.
Or, à l'heure actuelle, on est encore
insuffisamment documenté sur la valeur
comparée de ces diverses variétés, leur
aptitude à transmettre leurs principaux
caractères ou à se prêter à la culture. Il
s'agit là de recherches qui s'imposent, mais
qui offrent des difficultés telles, que seules
des institutions officielles, bien dotées,
peuvent les poursuivre. Il ne peut donc être
question d'obtenir que des essais dans ce
sens soient poursuivis par des entreprises
privées, et nous en concluons que, dans
l'état actuel de nos connaissances, les
entreprises ayant pour but de créer rapide-
ment et rationnellement des palmeraies
dont elles auront la propriété incontestée,
doivent s'inspirer des méthodes décrites
rapidement ci-dessus.
C.-M. BRET,
Inspecteur d'Agriculture Coloniale
nables, on observe une dessiccation totale
de toutes les feuilles, même les plus jeunes,
ce qui peut faire croire à la mort des
jeunes Elæis; puis dans les six mois qui
suivent, une nouvelle feuille sort du bour-
geon terminal qui paraissait totalement
desséché, épanouit ses folioles; elle est
bientôt suivie de quelques autres. Après
une année, les plants sont encore d'appa-
rence quelque peu chétive, mais à la
deuxième année ils ont généralement un
aspect normal; nous avons observé des
plants qui, dès ce moment, étaient porteurs
de petits régimes, ce qui permet d'escom-
pter une production appréciable après
deux ou trois nouvelles années et porte à
quatre ou cinq ans le temps d'attente par
ce procédé.
En ce qui concerne spécialement la
transplantation de .plants déjà âgés, il
semble que l'on puisse établir un rappro-
chement entre le palmier à huile et le
cocotier. Une méthode de culture de cette
dernière espèce, signalée par M. E. PRUD-
HOMME sous le nom de méthode de JAFF>TA(1),
est basée sur la mise en place à l'âge de
trois ou quatre ans.
- Il semble donc acquis que certains Pal-
miers sont susceptibles d'être transplantés
assez âgés, et il s'agit presque d'une néces-
sité en ce qui concerne X Elaeis, qui n'a pas
comme le cocotier une semence.très grosse
et abondamment pourvue de réserves.
La méthode de constitution de planta-
tions de palmiers à huile adoptée par
M. GRANDJEAN est évidemment loin de
(1) E. PRUDHOMME : Le Cocotier. A. Challamel, Paris,
1906.
résoudre la question culturale de cette
espèce, sur les bases les plus rationnelles.
On peut lui reprocher son prix de revient
assez élevé, étant donné que-l'on aurait des
résultats sensiblement approchants, sauf
en ce qui concerne la régularité en travail-
lant sur des terrains à peuplements latents,
qui demandent des dépenses moindres.
D'autre part, une importante objection
de principe peut s'adresser à ces planta-
tions, aménagements de peuplements : la
question des variétés d'Elæis y est laissée
entièrement de côté; on sait déjà que cer-
taines formes ont une valeur industrielle
supérieure à celle du type commun, ce que
les indigènes reconnaissent eux-mêmes en
abattant de préférence, pour la fabrication
du vin de palme, les palmiers du type le
plus défectueux.
Or, à l'heure actuelle, on est encore
insuffisamment documenté sur la valeur
comparée de ces diverses variétés, leur
aptitude à transmettre leurs principaux
caractères ou à se prêter à la culture. Il
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qui offrent des difficultés telles, que seules
des institutions officielles, bien dotées,
peuvent les poursuivre. Il ne peut donc être
question d'obtenir que des essais dans ce
sens soient poursuivis par des entreprises
privées, et nous en concluons que, dans
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entreprises ayant pour but de créer rapide-
ment et rationnellement des palmeraies
dont elles auront la propriété incontestée,
doivent s'inspirer des méthodes décrites
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C.-M. BRET,
Inspecteur d'Agriculture Coloniale
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