Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 juin 1913 30 juin 1913
Description : 1913/06/30 (A13,N144). 1913/06/30 (A13,N144).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418414b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
174 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 144 --JUIN 1913
Annam et au Tonkin, on emploie environ
20 litres de graines pour le semis à la
volée, et la moitié quand on emploie la
méthode des poquets. En admettant que
l'hectolitre pèse 50 kilogrammes, on voit
donc qu'il faut.une dizaine de kilogrammes
de graines pour ensemencer un hectare à
la volée. Les divers auteurs ne sont pas
d'accord sur les quantités de graines à
employer pour les semis : quelques-uns
indiquent 800 à 1.200 grammes pour un
liectare. Ce chitire, qui paraît très faible,
provient de ce que l'on emploie deux pro-
cédés très différents pour semer. Dans
certains cas, on sème dru, il faut alors
beaucoup de graines; dans d'autres, on
sème lâclze, et la quantité de graines né-
cessaires est beaucoup moindre. Il semble
qu'il y ait intérêt à semer plutôt lâche, car
le rendement est sensiblement le même
que lorsqu'on sème dru. En outre, comme
la plante, pour bien se développer, a be-
soin de ne pas être trop serrée, on conçoit
que le semis lâche présente de gros avan-
tages. Lorsque les plants sont trop serrés,
il taut éelaircir la plantation à la houe :
cela complique la main-d'œuvre et prend
beaucoup de temps.
En Indo-Chine, le semis a lieu vers la
fin du mois de février, mais il n'est pas rare
de voir des indigènes semer encore à la
fin de. mars. Ces semis tardifs, ont lieu
dans les terrains hauts, là où l'eau ne
viendra pas gêner la végétation de la
plante. Toutefois, ces semis tardifs ne
donnent, en général, que de mauvais
résultats : les orages de mai couchent à
terre les jeunes plants qui ne sont guère
résistants el font couler la fleur.
Aux Indes, où le Sésame-est cultivé sur
une très grande étendue, il est traité comme
une culture tempérée -chaude ou subtropi-
cale : on le cultive en automne et en hiver
dans les régions les plus chaudes; c'est, au
contraire, une récolte d'été dans les régions
les plus froides. La variété blanche est
semée au Bengale en février : on la récolte
environ trois mois après. L'époque du se-
mis varie naturellement beaucoup avec le
climat et-la saison des pluies. En Afrique
tropicale, on sème quand la saison des
pluies est bien assise.
L'évolution complète de la plante de-
mande, en général, trois mois et demi ou
quatre mois. La germination a lieu au
bout de six à huit jours, et la fleur appa-
rait un mois ou un mois et demi après le
semis. Quand le mois de mars a été sec,
ce qui arrive souvent, la floraison est pré-
coce. Mais dans ce cas, le développement
de la plante est complètement arrêté, les
pieds n'atteignent pas beaucoup plus de
20 centimètres de ha uteur, et la récolte est
mauvaise.
La plante est mure lorsque les feuilles
commencent à jaunir et que les capsules
se tachent de points sombres qui leur don-
nent une apparence bigarrée. Il faut alors
récolter sans perdre de temps, sans quoi
les capsules s'ouvrant, les graines tombe-
raient sur le sol. La plante est générale-
ment coupée au ras de terre avec une fau-
cille ; parfois aussi on l'arrache. On la met
en gerbes, et on porte ces gerbes près de
la maison. On les laisse sécher deux ou
trois jours, sur un plancher préparé spécia-
lement à cet effet ou sur une aire de terre
battue bien propre. Après ce temps, la plus
grande partie des capsules s'estouverte sous
l'influence de la chaleur et de la sécheresse,
et les graines sont sorties. Mais comme tous
les pieds n'étaient pas au même point de
leur développement lots de la récolte, les
capsules les moins mûres n'ont pu s'ouvrir.
On porte alors ces pieds au soleil, où géné-
ralement les capsules vertes ne tardent pas
à s'ouvrir à leur tour, mais lorsque, après
avoir attendu un temps suffisamment long,
on n'obtient par ce procédé aucun résultat,
on frappe les pieds non mûrs avec un
fléau ou simplement contre le sol. Cette
opéralion est rarement nécessaire.
Les graines ramassées sont immédiate-
ment mises en sacs.
(A suivre.) Louis CAPITAINE,
Docteur ès sciences.
Annam et au Tonkin, on emploie environ
20 litres de graines pour le semis à la
volée, et la moitié quand on emploie la
méthode des poquets. En admettant que
l'hectolitre pèse 50 kilogrammes, on voit
donc qu'il faut.une dizaine de kilogrammes
de graines pour ensemencer un hectare à
la volée. Les divers auteurs ne sont pas
d'accord sur les quantités de graines à
employer pour les semis : quelques-uns
indiquent 800 à 1.200 grammes pour un
liectare. Ce chitire, qui paraît très faible,
provient de ce que l'on emploie deux pro-
cédés très différents pour semer. Dans
certains cas, on sème dru, il faut alors
beaucoup de graines; dans d'autres, on
sème lâclze, et la quantité de graines né-
cessaires est beaucoup moindre. Il semble
qu'il y ait intérêt à semer plutôt lâche, car
le rendement est sensiblement le même
que lorsqu'on sème dru. En outre, comme
la plante, pour bien se développer, a be-
soin de ne pas être trop serrée, on conçoit
que le semis lâche présente de gros avan-
tages. Lorsque les plants sont trop serrés,
il taut éelaircir la plantation à la houe :
cela complique la main-d'œuvre et prend
beaucoup de temps.
En Indo-Chine, le semis a lieu vers la
fin du mois de février, mais il n'est pas rare
de voir des indigènes semer encore à la
fin de. mars. Ces semis tardifs, ont lieu
dans les terrains hauts, là où l'eau ne
viendra pas gêner la végétation de la
plante. Toutefois, ces semis tardifs ne
donnent, en général, que de mauvais
résultats : les orages de mai couchent à
terre les jeunes plants qui ne sont guère
résistants el font couler la fleur.
Aux Indes, où le Sésame-est cultivé sur
une très grande étendue, il est traité comme
une culture tempérée -chaude ou subtropi-
cale : on le cultive en automne et en hiver
dans les régions les plus chaudes; c'est, au
contraire, une récolte d'été dans les régions
les plus froides. La variété blanche est
semée au Bengale en février : on la récolte
environ trois mois après. L'époque du se-
mis varie naturellement beaucoup avec le
climat et-la saison des pluies. En Afrique
tropicale, on sème quand la saison des
pluies est bien assise.
L'évolution complète de la plante de-
mande, en général, trois mois et demi ou
quatre mois. La germination a lieu au
bout de six à huit jours, et la fleur appa-
rait un mois ou un mois et demi après le
semis. Quand le mois de mars a été sec,
ce qui arrive souvent, la floraison est pré-
coce. Mais dans ce cas, le développement
de la plante est complètement arrêté, les
pieds n'atteignent pas beaucoup plus de
20 centimètres de ha uteur, et la récolte est
mauvaise.
La plante est mure lorsque les feuilles
commencent à jaunir et que les capsules
se tachent de points sombres qui leur don-
nent une apparence bigarrée. Il faut alors
récolter sans perdre de temps, sans quoi
les capsules s'ouvrant, les graines tombe-
raient sur le sol. La plante est générale-
ment coupée au ras de terre avec une fau-
cille ; parfois aussi on l'arrache. On la met
en gerbes, et on porte ces gerbes près de
la maison. On les laisse sécher deux ou
trois jours, sur un plancher préparé spécia-
lement à cet effet ou sur une aire de terre
battue bien propre. Après ce temps, la plus
grande partie des capsules s'estouverte sous
l'influence de la chaleur et de la sécheresse,
et les graines sont sorties. Mais comme tous
les pieds n'étaient pas au même point de
leur développement lots de la récolte, les
capsules les moins mûres n'ont pu s'ouvrir.
On porte alors ces pieds au soleil, où géné-
ralement les capsules vertes ne tardent pas
à s'ouvrir à leur tour, mais lorsque, après
avoir attendu un temps suffisamment long,
on n'obtient par ce procédé aucun résultat,
on frappe les pieds non mûrs avec un
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Les graines ramassées sont immédiate-
ment mises en sacs.
(A suivre.) Louis CAPITAINE,
Docteur ès sciences.
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