Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 avril 1913 30 avril 1913
Description : 1913/04/30 (A13,N142). 1913/04/30 (A13,N142).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418412h
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
! N° 142— AVRIL 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 105
des solutions nutritives contenant, comme
alimentorganique, du sucre. Bien entendu,
ces expériences étaient faites à partir de
graines stérilisées extérieurement, semées
dans des milieux aseptiques, et tout le
développement des plantes qui, dans cer-
tains cas, ont pu fleurir, s'effectuait à l'abri
des microbes.
Un de nos confrères mexicains a cru
pouvoir tirer de ces faits la conclusion que
les mélasses constituent un excellent engrais
en raison de la forte proportion de sucre
qu'elles contiennent.
Il n'en est certainement pas ainsi, car si,
dans des expériences de Laboratoire, des
plantes, mises dans une atmosphère close
pour entraver le jeu de la fonction chloro-
phyllienne, ont pu assimiler le sucre
qu'on leur fournissait, si, dans d'autres
expériences, des plantules, cultivées à
l'abri des microbes, ont pu utiliser du
sucre, il n'en reste pas moins vrai que,
dans la nature, à l'air libre, le sucre ne
saurait être assimilé avec la même énergie
et qu'il y a beaucoup de chances pour qu'il
soit ou bien entraîné dans les eaux de
drainage, ou surtout détruit par les nom-
breux organismes microscopiques qui
abondent dans le sol.
Cette considération nous amène à envi-
sager une autre mode, plus plausible, de
l'utilisation du sucre contenu dans les
mélasses.
D'après certains auteurs, le sucre con-
tenu dans les mélasses activerait la nitri-
fication et, d'après d'autres, il faciliterait
l'inoculation des sols par les bactéries des
légumineuses. Il est fort difficile de se pro-
noncer sur la possibilité de ces actions, sans
avoir recours à des expériences qui, tout
d'abord théoriques, se rapprocheraient de
plus en plus des conditions de la pratique,
et il ne semble pas que, jusqu'ici, ces
expériences aient été faites. Par contre, on
a cherché à se rendre compte, par l'appli-
cation de mélasses à des champs d'expé-
riences, de leur valeur fertilisante.
Ici, il faut bien avouer que les auteurs
sont loin d'être d'accord, et les résultats
obtenus sont (fielque peu déconcertants.
Des expériences de M. BONAME effectuées
sur la canne à sucre, sur diverses parcelles
auxquelles on ajoutait des engrais variés,
et dont une moitié recevait, en outre, de la
mélasse, ont toujours mis en évidence une
action favorable de la mélasse comme
engrais. C'est ainsi que le rendement
moyen de toutes les expériences, pour une
parcelle, est passé de 25 kg. 590 à
28 kg. 020 lorsqu'on a ajouté de la mélasse.
Dans tous les essais effectués, d'ailleurs, le
rendement des parcelles additionnées de
mélasse a toujours été plus grand que celui
des parcelles correspondantes sans mélasse.
Par contre, d'expériences faites à Hawaï,
M. PECK est arrivé à la suite d'expériences
de même ordre à conclure que la mélasse
incorporée à un sol déjà fumé, exerce une
action nuisible que l'auteur attribue à ses
constituants organiques.
Des expériences, d'ailleurs toutes ré-
centes, de MM. J. B. HARRISON et R. WARD,
viennent également à l'encontre de l'utilisa-
tion de la mélasse comme engrais. D'après
ces Messieurs, chaque fois que des résultats
favorables ont été obtenus, c'est parce que
les essais n'ont pas été effectués avec toute
la rigueur scientifique désirable.
Les expériences qu'ils ont instituées ont
été poursui vies pendant les années 1911 et
1912, sur des parcelles pourvues déjà d'une
fumure plus ou moins complète. Toutes
les précautions ont été prises pour que les
mélasses soient répandues avec la plus
grande régularité, sur les parcelles qui en
comportaient.
Voici, à titre d'exemple, les résultats
d'une expérience :
! TONNES DE CANNE PAR ACRE
1 Pas de mélasse Mélasse
1911 1912 1911 1912
- - - -
Pas d'engrais. 7,3 21,3 6,0 17,7
Phosphates etpotasse. 9,9 19,1 9,2 20,0
Sulfate d'ammoniaque
seul 16,8 26,8 18,8 23,6
Phosphates, potasse et
suif, d'ammoniaque. 17,1 29,4 17,1 29,1
Phosphates, potasse et
nitrate de soude.. 13,9 34,0 14,1 35,1
des solutions nutritives contenant, comme
alimentorganique, du sucre. Bien entendu,
ces expériences étaient faites à partir de
graines stérilisées extérieurement, semées
dans des milieux aseptiques, et tout le
développement des plantes qui, dans cer-
tains cas, ont pu fleurir, s'effectuait à l'abri
des microbes.
Un de nos confrères mexicains a cru
pouvoir tirer de ces faits la conclusion que
les mélasses constituent un excellent engrais
en raison de la forte proportion de sucre
qu'elles contiennent.
Il n'en est certainement pas ainsi, car si,
dans des expériences de Laboratoire, des
plantes, mises dans une atmosphère close
pour entraver le jeu de la fonction chloro-
phyllienne, ont pu assimiler le sucre
qu'on leur fournissait, si, dans d'autres
expériences, des plantules, cultivées à
l'abri des microbes, ont pu utiliser du
sucre, il n'en reste pas moins vrai que,
dans la nature, à l'air libre, le sucre ne
saurait être assimilé avec la même énergie
et qu'il y a beaucoup de chances pour qu'il
soit ou bien entraîné dans les eaux de
drainage, ou surtout détruit par les nom-
breux organismes microscopiques qui
abondent dans le sol.
Cette considération nous amène à envi-
sager une autre mode, plus plausible, de
l'utilisation du sucre contenu dans les
mélasses.
D'après certains auteurs, le sucre con-
tenu dans les mélasses activerait la nitri-
fication et, d'après d'autres, il faciliterait
l'inoculation des sols par les bactéries des
légumineuses. Il est fort difficile de se pro-
noncer sur la possibilité de ces actions, sans
avoir recours à des expériences qui, tout
d'abord théoriques, se rapprocheraient de
plus en plus des conditions de la pratique,
et il ne semble pas que, jusqu'ici, ces
expériences aient été faites. Par contre, on
a cherché à se rendre compte, par l'appli-
cation de mélasses à des champs d'expé-
riences, de leur valeur fertilisante.
Ici, il faut bien avouer que les auteurs
sont loin d'être d'accord, et les résultats
obtenus sont (fielque peu déconcertants.
Des expériences de M. BONAME effectuées
sur la canne à sucre, sur diverses parcelles
auxquelles on ajoutait des engrais variés,
et dont une moitié recevait, en outre, de la
mélasse, ont toujours mis en évidence une
action favorable de la mélasse comme
engrais. C'est ainsi que le rendement
moyen de toutes les expériences, pour une
parcelle, est passé de 25 kg. 590 à
28 kg. 020 lorsqu'on a ajouté de la mélasse.
Dans tous les essais effectués, d'ailleurs, le
rendement des parcelles additionnées de
mélasse a toujours été plus grand que celui
des parcelles correspondantes sans mélasse.
Par contre, d'expériences faites à Hawaï,
M. PECK est arrivé à la suite d'expériences
de même ordre à conclure que la mélasse
incorporée à un sol déjà fumé, exerce une
action nuisible que l'auteur attribue à ses
constituants organiques.
Des expériences, d'ailleurs toutes ré-
centes, de MM. J. B. HARRISON et R. WARD,
viennent également à l'encontre de l'utilisa-
tion de la mélasse comme engrais. D'après
ces Messieurs, chaque fois que des résultats
favorables ont été obtenus, c'est parce que
les essais n'ont pas été effectués avec toute
la rigueur scientifique désirable.
Les expériences qu'ils ont instituées ont
été poursui vies pendant les années 1911 et
1912, sur des parcelles pourvues déjà d'une
fumure plus ou moins complète. Toutes
les précautions ont été prises pour que les
mélasses soient répandues avec la plus
grande régularité, sur les parcelles qui en
comportaient.
Voici, à titre d'exemple, les résultats
d'une expérience :
! TONNES DE CANNE PAR ACRE
1 Pas de mélasse Mélasse
1911 1912 1911 1912
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Pas d'engrais. 7,3 21,3 6,0 17,7
Phosphates etpotasse. 9,9 19,1 9,2 20,0
Sulfate d'ammoniaque
seul 16,8 26,8 18,8 23,6
Phosphates, potasse et
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