Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 avril 1913 30 avril 1913
Description : 1913/04/30 (A13,N142). 1913/04/30 (A13,N142).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418412h
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
142 —AVRIL 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE - 127 -
et où il n'y a plus de cultures à respecter.
Il fallait donc trouver un insecticide éner-
gique et de prix peu élevé. Pour des motifs
divers M. D'EMMEREZ DE CHARMOY dut re-
noncer à l'arsénite de cuivre, à la vaporite,
au cyanure de potassium, à la durandine,
au sulfure de carbone et aux polysulfures.
L'arsénite de cuivre fut sans effet; des
larves placées dans du terreau qui conte-
nait 2 0 de cet arsénite résistèrent et pu-
rent se transformer en adultes. -
La vaporite, recommandée par M. GREEN,
de Ceylan, donna d'assez bons résultats
dans les expériences de laboratoire, mais
ne put être pratiquement employée aux
champs sur une grande échelle.
Le cyanure de potassium n'agit que sur
les larves qui se trouvaient en contact
immédiat avec la solution.
Une solution à 1 ° 0 de durandine et 7
d'émulsion de pétrole furent efficaces, mais
de prix trop élevé.
Le sulfure de carbone injecté avec le pal
Vermorel serait aussi à recommander,
mais est également trop coûteux.
Les polysulfures n'ont, par contre, rien
donné.
Et, en définitive, à tous égards, le re-
mède préconisé par M. D'EMMEREZ est l'é-
mulsion classique de pétrole additionnée
de créoline. La formule la meilleure serait
la suivante. On fait dissoudre 500 grammes
de savon commun dans 9 litres d'eau bouil-
lante, et on ajoute graduellement 18 litres
de pétrole en agitant constamment jusqu'à
ce que le mélange acquière une consis-
tance crémeuse. On prend 800 centimètres
cubes de cette émulsion et on y ajoute
200 centimètres cubes de créoline (ou bien
700 centimètres cubes pour 300 centimè-
tres cubes de phénol ou d'acide, phénique,
si l'une ou l'autre de ces deux dernières
•substances remplace la créoline). Enfin, on
.étend à cent fois le volume d'eau et on
met 10 à 12 litres de la préparation par
fossé ou par souche.
Il a été d'autre part remarqué que les
larves peuvent être parasitées par divers
microorganismes, dont l'un causerait une
affection analogue à celle de la fibrine des
vers à soie; des essais d'infection sont
poursuivis en ce sens.
Enfin, on songe également à introduire
À Maurice une scolie que M. ARROW a re-
marquée sur des larves provenant de la
Barbade ; le Phytalus, dans cette dernière
île, n'a jusqu'alors occasionné aucun dégât -
sérieux, et peut-être est-ce précisément
parce qu'il est tenu en échec par quelques
ennemis naturels, tels que cette scolie.
En attendant, la chasse à l'insecte parfait
reste l'un des moyens les plus rapides et
les plus simples et les agriculteurs mauri-
ciens s'y livrent activement. Ce scarabée, -
qui a de 15 à 18 millimètres de longueur
et est brun-acajou, est essentiellement noc-
turne ; le soir venu, il sort de terre et s'ac-
croche aux feuilles des buissons voisins.
C'est donc sur ces plantes, et notamment
sur Y herbe Condé, ou Cordia interrupta,
qu'on le capture au coucher du soleil, et
d'autant plus aisément qu'il est de vol très
lourd et reste à peu près là où il s'est posé.
Il est inutile d'avoir recours à des lan-
ternes, qui, du reste, ne l'attirent pas.
Des milliers d'insectes ont été ainsi dé-
truits, si bien que l'infection a déjà été
réduite l'année dernière, dans certaines
localités, à 84 et même 94 °/o de ce qu'elle
était l'année précédente.
Maurice a donc su lutter énergiquement-
et vite contre le nouveau fléau qui mena-
çait ses champs de cannes; il faut rendre
un juste hommage au zèle qu'ont déployé
en la circonstance et, dès le premier jour,
le Gouvernement local et les techniciens.
H. J.
Les maladies infectieuses des
animaux domestiques en Afrique occidentale
française.
Notre ami M. le Dr BOUET a fait de 1906 à 1912
deux très fructueuses missions en Afrique Occi-
dentale, à l'effet d'étudier les maladies infectieuses
qui sévissent sur l'homme et les animaux dans
cette contrée.
Au cours de la dernière mission accomplie eu
collaboration avec M. ROUBAUD, Chef de Laboratoire
et où il n'y a plus de cultures à respecter.
Il fallait donc trouver un insecticide éner-
gique et de prix peu élevé. Pour des motifs
divers M. D'EMMEREZ DE CHARMOY dut re-
noncer à l'arsénite de cuivre, à la vaporite,
au cyanure de potassium, à la durandine,
au sulfure de carbone et aux polysulfures.
L'arsénite de cuivre fut sans effet; des
larves placées dans du terreau qui conte-
nait 2 0 de cet arsénite résistèrent et pu-
rent se transformer en adultes. -
La vaporite, recommandée par M. GREEN,
de Ceylan, donna d'assez bons résultats
dans les expériences de laboratoire, mais
ne put être pratiquement employée aux
champs sur une grande échelle.
Le cyanure de potassium n'agit que sur
les larves qui se trouvaient en contact
immédiat avec la solution.
Une solution à 1 ° 0 de durandine et 7
d'émulsion de pétrole furent efficaces, mais
de prix trop élevé.
Le sulfure de carbone injecté avec le pal
Vermorel serait aussi à recommander,
mais est également trop coûteux.
Les polysulfures n'ont, par contre, rien
donné.
Et, en définitive, à tous égards, le re-
mède préconisé par M. D'EMMEREZ est l'é-
mulsion classique de pétrole additionnée
de créoline. La formule la meilleure serait
la suivante. On fait dissoudre 500 grammes
de savon commun dans 9 litres d'eau bouil-
lante, et on ajoute graduellement 18 litres
de pétrole en agitant constamment jusqu'à
ce que le mélange acquière une consis-
tance crémeuse. On prend 800 centimètres
cubes de cette émulsion et on y ajoute
200 centimètres cubes de créoline (ou bien
700 centimètres cubes pour 300 centimè-
tres cubes de phénol ou d'acide, phénique,
si l'une ou l'autre de ces deux dernières
•substances remplace la créoline). Enfin, on
.étend à cent fois le volume d'eau et on
met 10 à 12 litres de la préparation par
fossé ou par souche.
Il a été d'autre part remarqué que les
larves peuvent être parasitées par divers
microorganismes, dont l'un causerait une
affection analogue à celle de la fibrine des
vers à soie; des essais d'infection sont
poursuivis en ce sens.
Enfin, on songe également à introduire
À Maurice une scolie que M. ARROW a re-
marquée sur des larves provenant de la
Barbade ; le Phytalus, dans cette dernière
île, n'a jusqu'alors occasionné aucun dégât -
sérieux, et peut-être est-ce précisément
parce qu'il est tenu en échec par quelques
ennemis naturels, tels que cette scolie.
En attendant, la chasse à l'insecte parfait
reste l'un des moyens les plus rapides et
les plus simples et les agriculteurs mauri-
ciens s'y livrent activement. Ce scarabée, -
qui a de 15 à 18 millimètres de longueur
et est brun-acajou, est essentiellement noc-
turne ; le soir venu, il sort de terre et s'ac-
croche aux feuilles des buissons voisins.
C'est donc sur ces plantes, et notamment
sur Y herbe Condé, ou Cordia interrupta,
qu'on le capture au coucher du soleil, et
d'autant plus aisément qu'il est de vol très
lourd et reste à peu près là où il s'est posé.
Il est inutile d'avoir recours à des lan-
ternes, qui, du reste, ne l'attirent pas.
Des milliers d'insectes ont été ainsi dé-
truits, si bien que l'infection a déjà été
réduite l'année dernière, dans certaines
localités, à 84 et même 94 °/o de ce qu'elle
était l'année précédente.
Maurice a donc su lutter énergiquement-
et vite contre le nouveau fléau qui mena-
çait ses champs de cannes; il faut rendre
un juste hommage au zèle qu'ont déployé
en la circonstance et, dès le premier jour,
le Gouvernement local et les techniciens.
H. J.
Les maladies infectieuses des
animaux domestiques en Afrique occidentale
française.
Notre ami M. le Dr BOUET a fait de 1906 à 1912
deux très fructueuses missions en Afrique Occi-
dentale, à l'effet d'étudier les maladies infectieuses
qui sévissent sur l'homme et les animaux dans
cette contrée.
Au cours de la dernière mission accomplie eu
collaboration avec M. ROUBAUD, Chef de Laboratoire
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