Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mars 1913 31 mars 1913
Description : 1913/03/31 (A13,N141). 1913/03/31 (A13,N141).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184113
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
70 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NJ 1 H - MARS 19J3
compliqué, parfois même impossible dans
les plantations très serrées ou dans les dé-
clivités très accentuées si fréquentes à San
Thomé.
On essaya les fosses creusées entre les
arbres (généralement une fosse lm X 0m,60
X 0m ,60 pour 4 arbres), les résultats furent
meilleurs, mais outre les difficultés d'une
équitable répartition ily ales inconvénients,
les dangers même d'un terrain littérale-
ment parsemé de chausse-trappes, dan-
gers d'accidents, de stagnation, de déper-
dition et aussi risque de créer autant de
foyers d'infections cryptogamiques.
Restait une solution qui, au premier
abord, bouleverse quelque peu les idées
conçues jusqu'ici en matière de culture co-
loniale économique, et aussi nos croyances
en la délicatesse extrême du système radi-
culaire du cacaoyer: c'est l'enfouissement
intégral du fumier à la pioche, un véritable
labour profond à la main de tout le terrain.
Eh bien, malgré les apparences de difficulté
et de prix de revient élevé, c'est là la
vraie méthode, en réalité plus pratique,
rapide, économique qu'aucune autre, et
sans discussion possible la plus efficace.
Aux avantages d'une incorporation et
d'une répartition parfaite de tout le fumier
se joignent ceux d'un allégement, d'une
aération complète du terrain si longtemps
fermé, tassé, asphyxié. Tous les phéno-
mènes d'activité, ajoutons même mainte-
riant de radio-activité du sol, se multiplient
avec une intensité nouvelle, éminemment
profitable aux plantations.
Ces « labours » s'exécutent comme en
général tous les gros travaux de terrasse-
ment et autres en « gravana », saison sèche,
alors que la récolte se ralentit, devient
nulle même, que la disponibilité de main-
d'œuvre est plus grande et que l'exécution
matérielle de cette importante « façon » est
rendue plus facile.
Dans un prochain article, j'examinerai
quels sont les autres éléments négligés ou
mal utilisés qui permettraient de récupérer
surplace, sans grand effort, une part appré-
ciable de ce que les exportations enlèvent
au sol de San Thomé. Peut-être les planteurs
de nos propres colonies pourront-ils tirer
quelque avantage de ces indications, tout
au moins dans leur principe qui reste im-
muable : tirer le parti maximum de ce dont
on dispose.
Il n'est pas que pour les engrais qu'on
le doive appliquer.
MAURICE MONTET,
Ingénieur agronome cbloniaI.
L'industrie sucrière au Brésil
Par M. H. JUMELLE
La canne à sucre trouve au Brésil des
conditions tellement favorables à sa végé-
tation que quelques auteurs ont cru jadis
qu'elle y était indigène, quoique son ori-
gine asiatique ne puisse guère être mise
en doute. En tout cas, le Brésil fut long-
temps la première contrée sucrière du
monde ; mais de nombreuses causes d'ordres
divers, l'abolition de l'esclavage, la décou-
verte du sucre de betterave, et surtout la
culture intensive de la canne en d'autres
pays tropicaux — alors que tous les per-
fectionnements modernes restaient ignorés
dans l'Amérique du Sud -l'ont fait passer
peu à peu au septième rang, après l'Inde
anglaise, Cuba, Java, les Hawaï, la Loui-
siane et Porto-Rico. La production annuelle
est de 300.000 t. au plus, alors que dans
cette petite île de Porlo-Hico, elle était,
pour la dernière campagne (décembre 1911-
août 4912), de 371.075 t.
Cependant, sur 21 États Brésiliens, i;>
encore aujourd'hui se li vrent à cette indus-
trie sucrière ; mais elle est malheureuse-
compliqué, parfois même impossible dans
les plantations très serrées ou dans les dé-
clivités très accentuées si fréquentes à San
Thomé.
On essaya les fosses creusées entre les
arbres (généralement une fosse lm X 0m,60
X 0m ,60 pour 4 arbres), les résultats furent
meilleurs, mais outre les difficultés d'une
équitable répartition ily ales inconvénients,
les dangers même d'un terrain littérale-
ment parsemé de chausse-trappes, dan-
gers d'accidents, de stagnation, de déper-
dition et aussi risque de créer autant de
foyers d'infections cryptogamiques.
Restait une solution qui, au premier
abord, bouleverse quelque peu les idées
conçues jusqu'ici en matière de culture co-
loniale économique, et aussi nos croyances
en la délicatesse extrême du système radi-
culaire du cacaoyer: c'est l'enfouissement
intégral du fumier à la pioche, un véritable
labour profond à la main de tout le terrain.
Eh bien, malgré les apparences de difficulté
et de prix de revient élevé, c'est là la
vraie méthode, en réalité plus pratique,
rapide, économique qu'aucune autre, et
sans discussion possible la plus efficace.
Aux avantages d'une incorporation et
d'une répartition parfaite de tout le fumier
se joignent ceux d'un allégement, d'une
aération complète du terrain si longtemps
fermé, tassé, asphyxié. Tous les phéno-
mènes d'activité, ajoutons même mainte-
riant de radio-activité du sol, se multiplient
avec une intensité nouvelle, éminemment
profitable aux plantations.
Ces « labours » s'exécutent comme en
général tous les gros travaux de terrasse-
ment et autres en « gravana », saison sèche,
alors que la récolte se ralentit, devient
nulle même, que la disponibilité de main-
d'œuvre est plus grande et que l'exécution
matérielle de cette importante « façon » est
rendue plus facile.
Dans un prochain article, j'examinerai
quels sont les autres éléments négligés ou
mal utilisés qui permettraient de récupérer
surplace, sans grand effort, une part appré-
ciable de ce que les exportations enlèvent
au sol de San Thomé. Peut-être les planteurs
de nos propres colonies pourront-ils tirer
quelque avantage de ces indications, tout
au moins dans leur principe qui reste im-
muable : tirer le parti maximum de ce dont
on dispose.
Il n'est pas que pour les engrais qu'on
le doive appliquer.
MAURICE MONTET,
Ingénieur agronome cbloniaI.
L'industrie sucrière au Brésil
Par M. H. JUMELLE
La canne à sucre trouve au Brésil des
conditions tellement favorables à sa végé-
tation que quelques auteurs ont cru jadis
qu'elle y était indigène, quoique son ori-
gine asiatique ne puisse guère être mise
en doute. En tout cas, le Brésil fut long-
temps la première contrée sucrière du
monde ; mais de nombreuses causes d'ordres
divers, l'abolition de l'esclavage, la décou-
verte du sucre de betterave, et surtout la
culture intensive de la canne en d'autres
pays tropicaux — alors que tous les per-
fectionnements modernes restaient ignorés
dans l'Amérique du Sud -l'ont fait passer
peu à peu au septième rang, après l'Inde
anglaise, Cuba, Java, les Hawaï, la Loui-
siane et Porto-Rico. La production annuelle
est de 300.000 t. au plus, alors que dans
cette petite île de Porlo-Hico, elle était,
pour la dernière campagne (décembre 1911-
août 4912), de 371.075 t.
Cependant, sur 21 États Brésiliens, i;>
encore aujourd'hui se li vrent à cette indus-
trie sucrière ; mais elle est malheureuse-
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