Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mars 1913 31 mars 1913
Description : 1913/03/31 (A13,N141). 1913/03/31 (A13,N141).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184113
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
68 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° Iil — MARS 1913
inquiétante en : ac. phosphorique, potasse
et chaux. Voici les moyennes :
Azote. 0,102
Acide phosphorique. 0,321
Potasse. 0,154
Chaux. 0,386
Quant au fer qui colore de toute, une
gamme de jaune au rouge foncé les argiles
plus ou moins silicieuses de San Thomé,
il donne une moyenne de 14,50. A noter
d'ailleurs que les argiles les plus colorées
sont les plus fertiles et les plus riches en
acide phosphorique, ce qui est normal.
Mais l'analyse, confirmant les investiga-
tions que j'appellerai empiriques tout en
leur reconnaissant une très réelle valeur,
ne donne que les points de repère, et pose
avec précision, il est vrai, tout uniment le
problème. C'est à l'agronome de déduire,
selon le « physique » des terres, le régime
climatérique, les exigences des cultures,
le budget de l'exploitation et les conditions
d'économie générale, quels sont engrais et
amendements, méthodes culturales, et en
un mot les correctifs les plus appropriés.
Ce point résolu, il se faut attacher à
obtenir les matières fertilisantes reconnues
nécessaires au meilleur compte possible et,
par suite, examiner consciencieusement
quels sont les éléments dont on dispose
sur place et qui, traités convenablement,
peuvent dispenser, dans la plus large
mesure, des importations. j
Il faut tenir compte, en effet, non seule-
ment du prix d'achat, mais de tous les frais
accessoires (fret, manutention,' déchet,
retard, etc.), d'autant plus considérables
que les distances sont plus grandes et que
l'outillage, la main-d'œuvre dont disposent
administrations et particuliers sont défec-
tueux et réduits, cas fréquent aux colo-
nies. et ailleurs.
Or,l'engrais-amendement par excellence,
l'engrais souple, plastique, dirai-je, celui
qui modifie au degré voulu physiquement,
chimiquement les terres et qui, étant un
déchet forcé, constitue par conséquent un
fertilisant économique au maximum, c'est
le fumier.
Certes, à lui seul, il ne saurait rétablir
l'équilibre entre les recettes et les dépenses
d'un sol, car il y a disproportion entre le
nombre d'hectares et celui des têtes de
bétail entretenu sur un domaine, mais
n'est-il pas plus que regrettable de consta-
ter combien rares sont les domaines où
lui sont accordés les soins voulus, où sa
réelle valeur soit comprise.
Si une telle négligence peut être à la
rigueur pardonnable en Europe, où se pro-
curer des « adjuvants » est facile, elle n'a
pas d'excuse aux colonies, surtout dans les
cas de plus en plus nombreux où la culture,
la plantation à rendement riche, intensif
s'est substituée à l'exploitation extensive
parfois si peu différenciée des routines indi-
gènes.
En 1904, je laissai à Boa Entrada des
plans de fosses à fumier maçonnées et
couvertes, et les indications nécessaires à
l'entretien rationnel et en définitive rému-
nérateur de cet engrais de premier ordre
dont il n'était jusque-là tiré aucun vérita-
ble profit. Abandonné à toutes les intem-
péries, desséché ou délavé, déposé en hâte
çà et là, au plus près au pied des arbres
dans un cercle très restreint autour des
« terreiros », le fumier était plutôt consi-
déré comme encombrant et ce qui, d'après
mes calculs, correspondait à plus de
600.000 kg. de fumier consommé devant
donner:
Azote 2 o/o 12.000 kg.
Acide phosphorique 1,80. 10.800 kg.
Potasse 11.700 kg.
n'offrait d'autre intérêt que l'augmentation,
inutile d'ailleurs dans ces terres en général,
du quantum d'humus.
L'idée et les plans furent intelligemment
interprétés et réalisés et j'ai pu, lors de
mon troisième voyage à San Thomé (1912),
constater les heureux effets de leur mise
en pratique méthodique et suivie.
Il est actuellement sur ce magnifique
domaine des régions améliorées, transfor-
mées à tel point que, les ayant cependant
étudiées à fond, parcourues en tous sens
presque chaque jour pendant des mois, il y
inquiétante en : ac. phosphorique, potasse
et chaux. Voici les moyennes :
Azote. 0,102
Acide phosphorique. 0,321
Potasse. 0,154
Chaux. 0,386
Quant au fer qui colore de toute, une
gamme de jaune au rouge foncé les argiles
plus ou moins silicieuses de San Thomé,
il donne une moyenne de 14,50. A noter
d'ailleurs que les argiles les plus colorées
sont les plus fertiles et les plus riches en
acide phosphorique, ce qui est normal.
Mais l'analyse, confirmant les investiga-
tions que j'appellerai empiriques tout en
leur reconnaissant une très réelle valeur,
ne donne que les points de repère, et pose
avec précision, il est vrai, tout uniment le
problème. C'est à l'agronome de déduire,
selon le « physique » des terres, le régime
climatérique, les exigences des cultures,
le budget de l'exploitation et les conditions
d'économie générale, quels sont engrais et
amendements, méthodes culturales, et en
un mot les correctifs les plus appropriés.
Ce point résolu, il se faut attacher à
obtenir les matières fertilisantes reconnues
nécessaires au meilleur compte possible et,
par suite, examiner consciencieusement
quels sont les éléments dont on dispose
sur place et qui, traités convenablement,
peuvent dispenser, dans la plus large
mesure, des importations. j
Il faut tenir compte, en effet, non seule-
ment du prix d'achat, mais de tous les frais
accessoires (fret, manutention,' déchet,
retard, etc.), d'autant plus considérables
que les distances sont plus grandes et que
l'outillage, la main-d'œuvre dont disposent
administrations et particuliers sont défec-
tueux et réduits, cas fréquent aux colo-
nies. et ailleurs.
Or,l'engrais-amendement par excellence,
l'engrais souple, plastique, dirai-je, celui
qui modifie au degré voulu physiquement,
chimiquement les terres et qui, étant un
déchet forcé, constitue par conséquent un
fertilisant économique au maximum, c'est
le fumier.
Certes, à lui seul, il ne saurait rétablir
l'équilibre entre les recettes et les dépenses
d'un sol, car il y a disproportion entre le
nombre d'hectares et celui des têtes de
bétail entretenu sur un domaine, mais
n'est-il pas plus que regrettable de consta-
ter combien rares sont les domaines où
lui sont accordés les soins voulus, où sa
réelle valeur soit comprise.
Si une telle négligence peut être à la
rigueur pardonnable en Europe, où se pro-
curer des « adjuvants » est facile, elle n'a
pas d'excuse aux colonies, surtout dans les
cas de plus en plus nombreux où la culture,
la plantation à rendement riche, intensif
s'est substituée à l'exploitation extensive
parfois si peu différenciée des routines indi-
gènes.
En 1904, je laissai à Boa Entrada des
plans de fosses à fumier maçonnées et
couvertes, et les indications nécessaires à
l'entretien rationnel et en définitive rému-
nérateur de cet engrais de premier ordre
dont il n'était jusque-là tiré aucun vérita-
ble profit. Abandonné à toutes les intem-
péries, desséché ou délavé, déposé en hâte
çà et là, au plus près au pied des arbres
dans un cercle très restreint autour des
« terreiros », le fumier était plutôt consi-
déré comme encombrant et ce qui, d'après
mes calculs, correspondait à plus de
600.000 kg. de fumier consommé devant
donner:
Azote 2 o/o 12.000 kg.
Acide phosphorique 1,80. 10.800 kg.
Potasse 11.700 kg.
n'offrait d'autre intérêt que l'augmentation,
inutile d'ailleurs dans ces terres en général,
du quantum d'humus.
L'idée et les plans furent intelligemment
interprétés et réalisés et j'ai pu, lors de
mon troisième voyage à San Thomé (1912),
constater les heureux effets de leur mise
en pratique méthodique et suivie.
Il est actuellement sur ce magnifique
domaine des régions améliorées, transfor-
mées à tel point que, les ayant cependant
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