Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 février 1913 28 février 1913
Description : 1913/02/28 (A13,N140). 1913/02/28 (A13,N140).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418410p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
36 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 140 - FÉYRIER 1913
dans l'avenir du Céara en certains districts
du Congo et même sous l'Equateur.
Les plants sont généralement espacés de
3 à 4 m.
L'Administration a décidé de faire les
essais de saignée par ponction sans enlever
l'écorce extérieure (rhitidome). Le tronc
est nettoyé et mouillé ensuite à l'aide d'une
solution d'acide acétique ou même à l'aide
de vinaigre.
Le latex qui s'écoule du tronc par les
piqûres se coagule dès qu'il arrive en con-
tact avec l'acide, et on obtient ainsi des
scraps. Ce sont des caoutchoucs nerveux,
de bonne qualité, et n'ayant pas l'odeur du
caoutchouc de Céara obtenu par coagula-
tion naturelle.
MM. DAUVRAIN et BRIXHE sont au con-
traire partisans de la saignée en arête de
- poisson comme dans l'Hevea, mais avec
arêtes des deux côtés et en rafraîchissant,
tous les jours de grand matin. On obtient
ainsi de 400 à 700 gr. de caoutchouc en
quarante jours. Si cette opération est faite
avec soin, elle n'est point fatale à l'arbre,
mais il est essentiel que Vinciseur n'atteigne
pas le bois. Il importe aussi de ne point
enlever d'un seul coup tout le rhitidome
de la plage qu'on doit saigner, sans quoi,
l'écorce profonde mise à nu se déchire,
est envahie par des insectes et par des
champignons : il en résulte des lésions
souvent mortelles. M. BRIXHE n'enlève le
rhitidome qu'au fur et à mesure des ravi-
vages, en détachant chaque fois un ruban
large de 1 cm. à peine correspondant à
cinq ravivages.
Ce procédé permettrait de conserver les
Céaras en exploitation pendant plusieurs
années.
Bien que des faits importants soient
mis en lumière, il reste encore de grands
progrès à réaliser, aussi la Direction de
l'Agriculture du Ministère des Colonies de
la Belgique a décidé d'envoyer un agro-
nome en mission dans l'Afrique orientale
allemande, où existent actuellement 15 mil-
lions de plants de Céara, produisant dès
l'âge de trois ans et ayant fourni en 1912
pour 4 à 5 millions de francs de caout-
chouc exporté.
Dans ce dernier pays, des progrès remar-
quables ont été réalisés, et à la suite de
nombreuses expériences on est arrivé aux
conclusions suivantes :
1° Nécessité de n'employer pour établir
les plantations que des graines sélection-
nées recueillies sur des arbres à fort ren-
dement, si l'on veut obtenir de bons pro-
ducteurs de caoutchouc. En outre, les
graines sont recueillies sur des arbres âgés
de dix ans au moins, rarement saignés.
Quelques planteurs préfèrent conserver
ces graines deux ans avant de les planter;
la germination serait ainsi activée.
20 Planter avec un assez grand écarte-
ment, dans un bon terrain bien abrité,
sans laisser d'arbres d'ombrage. L'écar-
tement qui rallie le plus de partisans est
4 m. X 5 m. ou 5 m. X 5 m.
On condamne le procédé consistant à
planter serré et à éclaircir ensuite : on
serait amené à supprimer des arbres très
vigoureux ou à avoir des plantations trop
irrégulières.
On préfère ne saigner qu'à trois ans ou
même à quatre ans. Plus l'arbre est jeune,
plus la saignée présente de danger de
blesser le cambium et le bois, et d'exposer
l'arbre aux attaques des champignons, des
insectes et de la pourriture.
La saignée peut se faire par pointillages,
par incisions ou par excisions (comme dans
Y Hevea). C'est au premier procédé qu'on
donne aujourd'hui la préférence. La coa-
gulation se fait surtout à l'acide acétique.
3° Pour obtenir le maximum de rende-
ment, on doit saigner avec le pricker pen-
dant la plus grande partie de l'année, sauf
pendant la période de repos de l'arbre (pen-
dant qu'il est privé de feuilles). Traités
ainsi, il est peu probable que les Céaras
vivent plus de dix à douze ans. Dès que
les arbres sont malades, il faut les sup-
primer et les brûler, puis les remplacer
par de jeunes plants. Des essais de fumure
du Céara vont être commencés dès cette an-
née en Afrique orientale allemande, à l'aide
dans l'avenir du Céara en certains districts
du Congo et même sous l'Equateur.
Les plants sont généralement espacés de
3 à 4 m.
L'Administration a décidé de faire les
essais de saignée par ponction sans enlever
l'écorce extérieure (rhitidome). Le tronc
est nettoyé et mouillé ensuite à l'aide d'une
solution d'acide acétique ou même à l'aide
de vinaigre.
Le latex qui s'écoule du tronc par les
piqûres se coagule dès qu'il arrive en con-
tact avec l'acide, et on obtient ainsi des
scraps. Ce sont des caoutchoucs nerveux,
de bonne qualité, et n'ayant pas l'odeur du
caoutchouc de Céara obtenu par coagula-
tion naturelle.
MM. DAUVRAIN et BRIXHE sont au con-
traire partisans de la saignée en arête de
- poisson comme dans l'Hevea, mais avec
arêtes des deux côtés et en rafraîchissant,
tous les jours de grand matin. On obtient
ainsi de 400 à 700 gr. de caoutchouc en
quarante jours. Si cette opération est faite
avec soin, elle n'est point fatale à l'arbre,
mais il est essentiel que Vinciseur n'atteigne
pas le bois. Il importe aussi de ne point
enlever d'un seul coup tout le rhitidome
de la plage qu'on doit saigner, sans quoi,
l'écorce profonde mise à nu se déchire,
est envahie par des insectes et par des
champignons : il en résulte des lésions
souvent mortelles. M. BRIXHE n'enlève le
rhitidome qu'au fur et à mesure des ravi-
vages, en détachant chaque fois un ruban
large de 1 cm. à peine correspondant à
cinq ravivages.
Ce procédé permettrait de conserver les
Céaras en exploitation pendant plusieurs
années.
Bien que des faits importants soient
mis en lumière, il reste encore de grands
progrès à réaliser, aussi la Direction de
l'Agriculture du Ministère des Colonies de
la Belgique a décidé d'envoyer un agro-
nome en mission dans l'Afrique orientale
allemande, où existent actuellement 15 mil-
lions de plants de Céara, produisant dès
l'âge de trois ans et ayant fourni en 1912
pour 4 à 5 millions de francs de caout-
chouc exporté.
Dans ce dernier pays, des progrès remar-
quables ont été réalisés, et à la suite de
nombreuses expériences on est arrivé aux
conclusions suivantes :
1° Nécessité de n'employer pour établir
les plantations que des graines sélection-
nées recueillies sur des arbres à fort ren-
dement, si l'on veut obtenir de bons pro-
ducteurs de caoutchouc. En outre, les
graines sont recueillies sur des arbres âgés
de dix ans au moins, rarement saignés.
Quelques planteurs préfèrent conserver
ces graines deux ans avant de les planter;
la germination serait ainsi activée.
20 Planter avec un assez grand écarte-
ment, dans un bon terrain bien abrité,
sans laisser d'arbres d'ombrage. L'écar-
tement qui rallie le plus de partisans est
4 m. X 5 m. ou 5 m. X 5 m.
On condamne le procédé consistant à
planter serré et à éclaircir ensuite : on
serait amené à supprimer des arbres très
vigoureux ou à avoir des plantations trop
irrégulières.
On préfère ne saigner qu'à trois ans ou
même à quatre ans. Plus l'arbre est jeune,
plus la saignée présente de danger de
blesser le cambium et le bois, et d'exposer
l'arbre aux attaques des champignons, des
insectes et de la pourriture.
La saignée peut se faire par pointillages,
par incisions ou par excisions (comme dans
Y Hevea). C'est au premier procédé qu'on
donne aujourd'hui la préférence. La coa-
gulation se fait surtout à l'acide acétique.
3° Pour obtenir le maximum de rende-
ment, on doit saigner avec le pricker pen-
dant la plus grande partie de l'année, sauf
pendant la période de repos de l'arbre (pen-
dant qu'il est privé de feuilles). Traités
ainsi, il est peu probable que les Céaras
vivent plus de dix à douze ans. Dès que
les arbres sont malades, il faut les sup-
primer et les brûler, puis les remplacer
par de jeunes plants. Des essais de fumure
du Céara vont être commencés dès cette an-
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