Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 28 février 1913 28 février 1913
Description : 1913/02/28 (A13,N140). 1913/02/28 (A13,N140).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418410p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
TREIZIÈME ANNÉE No 140 - 28 FÉVRIER 1913
Journal d'Agriculture Tropicale -
La Culture des arbres à Caoutchouc dans l'Ouest africain
La production mondiale en 1912 et les plantations. — Etat stationnaire de la production
en Afrique tropicale. Ses causes : épuisement des arbres à caoutchouc spontanés.
Essais de plantations en Afrique tropicale. — Le Manihot Glaziovii :
Rendement dans les différentes colonies. — Procédés de saignée
et de coagulation en Afrique orientale allemande et au
, Congo belge. — Maladies. — Sélection.
Par M. AUG. CHEVALIER.
La production annuelle du caoutchouc
en Afrique tropicale reste stationnaire de-
puis de nombreuses années et se maintient
aux environs de 15.000 t. Quelques cen-
taines de tonnes sont produites par les plan-
- tations de Manihot (Céara) de rEst africain
allemand; tout le reste est du caoutchouc
de cueillette fourni par des lianes, par des
rhizomes, par des arbres spontanés dans la
forêt.
En beaucoup de régions, ces essences
s'épuisent ou se raréfient par suite de
l'exploitation intense dont elles sont l'objet,
de sorte que plusieurs colonies ont déjà
réduit beaucoup leur exportation. Toutes
Les essences productrices sont aujourd'hui
recensées en Afrique ; presque partout elles
1 sont en exploitation active: nulle part, il
n'existe certainement à l'heure actuelle
une surface de 10.000 hectares d'un seul
tenant contenant des essences caoutchou-
f tifères restées en dehors des atteintes des
récolteurs de latex. Il n'y a donc pas
d'espoir de découvrir de nouveaux gîtes
naturels des précieuses espèces produc-
trices. Déjà en diverses régions les exploi-
iations indigènes ne trouvent plus une
rémunération suffisante à la cueillette du
latex, longue et pénible, surtout dans les
profondeurs de la forêt vierge.
L'Afrique tropicale est donc menacée de
voir tarir laprincipale source de sesrevenus,
si elle n'entre résolument, au plus tôt, dans
la voie que nous préconisons depuis des
années: faire des plantations d'arbres à
caoutchouc. On vient de publier les statis-
tiques de la production du caoutchouc de
l'année 1912. Pour un chiffre total de
-99.000 t., les plantations d'Extrême Orient
ont déjà fourni 28.000 t. L'an prochain,
leur production représentera environ le
tiers de la consommation du globe, et d'ici-
trois ou quatre ans, si l'on tient compte
des surfaces mises en culture et qui ne rap-
portent pas encore, l'Indo-Malaisie sera en
état d'exporter 60.000 t. de caoutchouc.
, Depuis deux ans, le Brésil et quelques
Etats de l'Amérique centrale se sont in-
quiétés de cette situation et ont pris des
mesures radicales pour remédier à la situa-
tion. Des grandes plantations ont été créées
(ou sont en voie de création) par des par-
ticuliers et par les Etats intéressés.
En Afrique tropicale où on en est encore
aux tâtonnements, la situation deviendra
inquiétante si on n'entre pas résolument
aussi dans la voie des plantations.
Les premiers essais de culture d'arbres
à caoutchouc dans l'Ouest africain furent
tentés au Gabon dès 1886. Ils portèrent sur
Journal d'Agriculture Tropicale -
La Culture des arbres à Caoutchouc dans l'Ouest africain
La production mondiale en 1912 et les plantations. — Etat stationnaire de la production
en Afrique tropicale. Ses causes : épuisement des arbres à caoutchouc spontanés.
Essais de plantations en Afrique tropicale. — Le Manihot Glaziovii :
Rendement dans les différentes colonies. — Procédés de saignée
et de coagulation en Afrique orientale allemande et au
, Congo belge. — Maladies. — Sélection.
Par M. AUG. CHEVALIER.
La production annuelle du caoutchouc
en Afrique tropicale reste stationnaire de-
puis de nombreuses années et se maintient
aux environs de 15.000 t. Quelques cen-
taines de tonnes sont produites par les plan-
- tations de Manihot (Céara) de rEst africain
allemand; tout le reste est du caoutchouc
de cueillette fourni par des lianes, par des
rhizomes, par des arbres spontanés dans la
forêt.
En beaucoup de régions, ces essences
s'épuisent ou se raréfient par suite de
l'exploitation intense dont elles sont l'objet,
de sorte que plusieurs colonies ont déjà
réduit beaucoup leur exportation. Toutes
Les essences productrices sont aujourd'hui
recensées en Afrique ; presque partout elles
1 sont en exploitation active: nulle part, il
n'existe certainement à l'heure actuelle
une surface de 10.000 hectares d'un seul
tenant contenant des essences caoutchou-
f tifères restées en dehors des atteintes des
récolteurs de latex. Il n'y a donc pas
d'espoir de découvrir de nouveaux gîtes
naturels des précieuses espèces produc-
trices. Déjà en diverses régions les exploi-
iations indigènes ne trouvent plus une
rémunération suffisante à la cueillette du
latex, longue et pénible, surtout dans les
profondeurs de la forêt vierge.
L'Afrique tropicale est donc menacée de
voir tarir laprincipale source de sesrevenus,
si elle n'entre résolument, au plus tôt, dans
la voie que nous préconisons depuis des
années: faire des plantations d'arbres à
caoutchouc. On vient de publier les statis-
tiques de la production du caoutchouc de
l'année 1912. Pour un chiffre total de
-99.000 t., les plantations d'Extrême Orient
ont déjà fourni 28.000 t. L'an prochain,
leur production représentera environ le
tiers de la consommation du globe, et d'ici-
trois ou quatre ans, si l'on tient compte
des surfaces mises en culture et qui ne rap-
portent pas encore, l'Indo-Malaisie sera en
état d'exporter 60.000 t. de caoutchouc.
, Depuis deux ans, le Brésil et quelques
Etats de l'Amérique centrale se sont in-
quiétés de cette situation et ont pris des
mesures radicales pour remédier à la situa-
tion. Des grandes plantations ont été créées
(ou sont en voie de création) par des par-
ticuliers et par les Etats intéressés.
En Afrique tropicale où on en est encore
aux tâtonnements, la situation deviendra
inquiétante si on n'entre pas résolument
aussi dans la voie des plantations.
Les premiers essais de culture d'arbres
à caoutchouc dans l'Ouest africain furent
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