Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mars 1913 31 mars 1913
Description : 1913/03/31 (A13,N141). 1913/03/31 (A13,N141).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184113
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
TREIZIÈME ANNÉE o 141 31 MARS 1913
Journal d'Agriculture Tropicale
La culture du « Pyrethrum cinerariœfolium »
Culture du Pyrèthre en Provence. — Expériences culturales.
Maintien de la qualité. — Conditions économiques.
Par M. EDOUARD HECKEL.
Dès 1900, impressionné par les préoc-
cupations légitimes des agriculteurs en
lutte avec le parasitisme végétal ou animal
qui assaille les cultures, et à l'instigation
même de ces agriculteurs qui, unanime-
ment, proclament l'excellence de la poudre
de Pyrèthre contre ce parasitisme croissant
tout en reconnaissant l'entrave majeure
qui est apportée à son emploi courant par
la cherté de cette fleur (dont le prix a
atteint 9 et 10 fr. le kg.), je fus amené à
mettre à l'étude la possibilité d'aborder la
culture du Pyrethrum cinerariæ folium
Trev. en Provence. J'avais l'espoir qu'un
produit national si utile pourrait trouver
son écoulement naturel (en économie do-
mestique et en pratique agricole ou horti-
cole) plus facilement qu'en le demandant
à des régions moins favorisées au point de
vue cultural et très éloignées de la France,
c'est-à-dire à la Dalmalie, au Monténégro
et au Caucase.
Les deux premiers points à dégager dès
le début de cette étude étaient de savoir :
1° Si la plante s'accommode au climat pro-
vençal (Bouches-du-Rhône, Var) et quelles
étaient ses exigences culturales, sa durée.
2° Si, contrairement à ce qui passe dans les
régions plus humides comme le Lyonnais,
le Beaujolais, la plante conserve en Pro-
vence ses propriétés insecticides.
Dans ce but, j'instituai deux séries d'expé-
riences : l'une au Jardin botanique de Mar-
seille (où tous les plants furent obtenus
de graines sélectionnées) et où les plantes
furent fumées et traitées avec le plus grand
soin en bonne terre argilo-calcaire; d'autres
furent placées dans les alentours de Mar-
seille, à Yaufrèges, en pleins éboulis cal-
caires, et laissées sans soins autres que
l'arrachage des mauvaises herbes autour
des plantes. Dans le premier cas, les plantes
résistèrent mal et après deux ou trois ans
dépérirent et moururent. Dans le second,
les pieds, livrés à eux-mêmes sans soin,
vécurent bien et résistèrent bien plus long-
temps (cinq à six ans sans souffrir), mais
en produisant, bien entendu, moins de
capitules que les premières qui en don-
naient abondamment. J'ai conclu que cette
plante est très rustique et qu'elle peut
s'accommoder d'un minimum de soins
culturaux.
Mais, les fleurs provenant de ces plantes
étaient-elles aussi insecticides et aussi
riches en principes actifs que celles qui
proviennent d'Orient? Mes recherches, tant
physiologiques que chimiques, ne laissent
sur ce point aucun doute. D'une part, les
insectes ont été tués dans le même laps de
temps et avec la même quantité de poudre
préparée au moyen des fleurs fermées
qu'avec une poudre provenant de fleurs
fermées originaires du Monténégro et dont
j'étais absolument sùr comme authenticité.
D'autre part, ces fleurs closes traitées
Journal d'Agriculture Tropicale
La culture du « Pyrethrum cinerariœfolium »
Culture du Pyrèthre en Provence. — Expériences culturales.
Maintien de la qualité. — Conditions économiques.
Par M. EDOUARD HECKEL.
Dès 1900, impressionné par les préoc-
cupations légitimes des agriculteurs en
lutte avec le parasitisme végétal ou animal
qui assaille les cultures, et à l'instigation
même de ces agriculteurs qui, unanime-
ment, proclament l'excellence de la poudre
de Pyrèthre contre ce parasitisme croissant
tout en reconnaissant l'entrave majeure
qui est apportée à son emploi courant par
la cherté de cette fleur (dont le prix a
atteint 9 et 10 fr. le kg.), je fus amené à
mettre à l'étude la possibilité d'aborder la
culture du Pyrethrum cinerariæ folium
Trev. en Provence. J'avais l'espoir qu'un
produit national si utile pourrait trouver
son écoulement naturel (en économie do-
mestique et en pratique agricole ou horti-
cole) plus facilement qu'en le demandant
à des régions moins favorisées au point de
vue cultural et très éloignées de la France,
c'est-à-dire à la Dalmalie, au Monténégro
et au Caucase.
Les deux premiers points à dégager dès
le début de cette étude étaient de savoir :
1° Si la plante s'accommode au climat pro-
vençal (Bouches-du-Rhône, Var) et quelles
étaient ses exigences culturales, sa durée.
2° Si, contrairement à ce qui passe dans les
régions plus humides comme le Lyonnais,
le Beaujolais, la plante conserve en Pro-
vence ses propriétés insecticides.
Dans ce but, j'instituai deux séries d'expé-
riences : l'une au Jardin botanique de Mar-
seille (où tous les plants furent obtenus
de graines sélectionnées) et où les plantes
furent fumées et traitées avec le plus grand
soin en bonne terre argilo-calcaire; d'autres
furent placées dans les alentours de Mar-
seille, à Yaufrèges, en pleins éboulis cal-
caires, et laissées sans soins autres que
l'arrachage des mauvaises herbes autour
des plantes. Dans le premier cas, les plantes
résistèrent mal et après deux ou trois ans
dépérirent et moururent. Dans le second,
les pieds, livrés à eux-mêmes sans soin,
vécurent bien et résistèrent bien plus long-
temps (cinq à six ans sans souffrir), mais
en produisant, bien entendu, moins de
capitules que les premières qui en don-
naient abondamment. J'ai conclu que cette
plante est très rustique et qu'elle peut
s'accommoder d'un minimum de soins
culturaux.
Mais, les fleurs provenant de ces plantes
étaient-elles aussi insecticides et aussi
riches en principes actifs que celles qui
proviennent d'Orient? Mes recherches, tant
physiologiques que chimiques, ne laissent
sur ce point aucun doute. D'une part, les
insectes ont été tués dans le même laps de
temps et avec la même quantité de poudre
préparée au moyen des fleurs fermées
qu'avec une poudre provenant de fleurs
fermées originaires du Monténégro et dont
j'étais absolument sùr comme authenticité.
D'autre part, ces fleurs closes traitées
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k64184113/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k64184113/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k64184113/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k64184113
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k64184113
Facebook
Twitter