Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mars 1913 31 mars 1913
Description : 1913/03/31 (A13,N141). 1913/03/31 (A13,N141).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184113
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
66 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE V141 — MARS 1913
parl'élher sulfurique(D = 0,720) ont donné
un extrait (qui contient le principe actif)
dans la proportion de 8 et c'est ce chiffre
moyen qui est donné à peu près par tous
les auteurs qui se sont occupés de l'analyse
des fleurs de Pyrèthre d'origine bien authen-
tique et closes aussi. Il y a donc identilé
entre les fleurs de Provence et celles
d'Orient.
Toutefois, j'ai remarqué que les plantes
cultivées et fumées avec trop de soins (bien
plus qu'elles n'en exigent) perdent peu à
peu et chaque année progressivement leur
dose normale d'extrait pour arriver à
5 et 6 0/0' Nouvelle raison pour donner
à ces plantes le minimum de soins cultu-
raux : l'eau des pluies leur suffit, et ce
qu'elles .paraissent redouter le plus, c'est
la continuité et la régularité des arrosages.
Ces plantes sont évidemment xéophiles, et
c'est ce qui explique la dépréciation en
matière insecticide que subissent les fleurs
provenant de plantes cultivées en climat
humide.
Ces points acquis, je lis faire des plan-
tations assez importantes : 1° en terrain.
caillouteux de La Crau (Bouches-du-Rhône)
et sur quelques pentes dénudées du Faron,
près Toulon, où je recommandai aux pro-
priétaires des terrains de leur donner le
minimum de soins culturaux et de ne pas
les arroser.
La production en fleurs fut régulière et
abondante chaque année; les plants devin-
rent même luxuriants, buissonnant entre
les pieds d'oliviers, mais la récolte de ces
fleurs parut être le grand obstacle à l'entre-
prise d'une grande culture rémunératrice.
Même en employant à cette cueillette, qui
n'offre aucune difficulté, qui n'exige aucune
dépense de force, mais qui ne peut se faire
que capitule par capitule, la main-d'œuvre
féminine ou même enfantine, toujours
moins rétribuée, les agriculteurs trouvaient
que les frais de culture étaient toujours
trop élevés, étant donné que le kg. de fleurs
fraîches ne donnent que 1 kg. de Heurs
sèches et que le prix offert à la Bourse de
Marseille oscille entre 3 fr. et 3 fr. 50 le kg.
Vainement, j'indiquai que les capitules
arrivant au-dessus de la fleur, à peu près
à la même hauteur, on pouvait les ras-
sembler et couper ces fleurs d'un seul coup
avec des cisailles appropriées, ce qui écono-
miserait beaucoup de temps, on m'objecta
que la floraison ne produisant pas simul-
tanément sur le même pied dans toute la
plante et s'échelonnant de juin à août, il
fallait souvent revenir à la même place et
que tous ces retours étaient coûteux. Je
laissai espérer aussi aux agriculteurs que
les prix d'achat peu rémunérateurs à 3 fr.
ou 3 fr. 50 le kg. se relèveraient, qu'ils
étaient accidentels et qu'ils avaient atteint
6 et 7 fr. le plus souvent, et qu'à 5 fr. le kg.
il pourrait y avoir avantage à continuer
cette culture pour affranchir le commerce
français de la contribution élevée qu'il paie
à-une production étrangère. Les cultures
furent sinon abandonnées, du moins négli-
gées et, en tout cas, on ne leur donna
aucune extension.
Tel est l'état de la question, et pendant
ce temps les agriculteurs, toujours à la
recherche d'une poudre de Pyrèthre bon
marché et non falsifiée, sont obligés, à
cause du prix élevé de cette marchandise
qu'ils paient 10 et 12 fr. le kg. en poudre,
à recourir à des insecticides minéraux
toxiques qui présentent de graves incon-
vénients. Il ne me semble pas possible
qu'après ces essais très encourageants, on
ne finisse par trouver un moyen mécanique
rapide permettant de vaincre la seule diffi-
culté qui fait obstacle au développement
de cette culture en Provence. 11 convien-
drait aussi de la tenter dans nos colonies
du Nord de l'Afrique (Tunisie, Algérie,
Maroc)
EDOUARD IIECKEL,
Professeur à la Faculté des Sciences
île Marseille.
parl'élher sulfurique(D = 0,720) ont donné
un extrait (qui contient le principe actif)
dans la proportion de 8 et c'est ce chiffre
moyen qui est donné à peu près par tous
les auteurs qui se sont occupés de l'analyse
des fleurs de Pyrèthre d'origine bien authen-
tique et closes aussi. Il y a donc identilé
entre les fleurs de Provence et celles
d'Orient.
Toutefois, j'ai remarqué que les plantes
cultivées et fumées avec trop de soins (bien
plus qu'elles n'en exigent) perdent peu à
peu et chaque année progressivement leur
dose normale d'extrait pour arriver à
5 et 6 0/0' Nouvelle raison pour donner
à ces plantes le minimum de soins cultu-
raux : l'eau des pluies leur suffit, et ce
qu'elles .paraissent redouter le plus, c'est
la continuité et la régularité des arrosages.
Ces plantes sont évidemment xéophiles, et
c'est ce qui explique la dépréciation en
matière insecticide que subissent les fleurs
provenant de plantes cultivées en climat
humide.
Ces points acquis, je lis faire des plan-
tations assez importantes : 1° en terrain.
caillouteux de La Crau (Bouches-du-Rhône)
et sur quelques pentes dénudées du Faron,
près Toulon, où je recommandai aux pro-
priétaires des terrains de leur donner le
minimum de soins culturaux et de ne pas
les arroser.
La production en fleurs fut régulière et
abondante chaque année; les plants devin-
rent même luxuriants, buissonnant entre
les pieds d'oliviers, mais la récolte de ces
fleurs parut être le grand obstacle à l'entre-
prise d'une grande culture rémunératrice.
Même en employant à cette cueillette, qui
n'offre aucune difficulté, qui n'exige aucune
dépense de force, mais qui ne peut se faire
que capitule par capitule, la main-d'œuvre
féminine ou même enfantine, toujours
moins rétribuée, les agriculteurs trouvaient
que les frais de culture étaient toujours
trop élevés, étant donné que le kg. de fleurs
fraîches ne donnent que 1 kg. de Heurs
sèches et que le prix offert à la Bourse de
Marseille oscille entre 3 fr. et 3 fr. 50 le kg.
Vainement, j'indiquai que les capitules
arrivant au-dessus de la fleur, à peu près
à la même hauteur, on pouvait les ras-
sembler et couper ces fleurs d'un seul coup
avec des cisailles appropriées, ce qui écono-
miserait beaucoup de temps, on m'objecta
que la floraison ne produisant pas simul-
tanément sur le même pied dans toute la
plante et s'échelonnant de juin à août, il
fallait souvent revenir à la même place et
que tous ces retours étaient coûteux. Je
laissai espérer aussi aux agriculteurs que
les prix d'achat peu rémunérateurs à 3 fr.
ou 3 fr. 50 le kg. se relèveraient, qu'ils
étaient accidentels et qu'ils avaient atteint
6 et 7 fr. le plus souvent, et qu'à 5 fr. le kg.
il pourrait y avoir avantage à continuer
cette culture pour affranchir le commerce
français de la contribution élevée qu'il paie
à-une production étrangère. Les cultures
furent sinon abandonnées, du moins négli-
gées et, en tout cas, on ne leur donna
aucune extension.
Tel est l'état de la question, et pendant
ce temps les agriculteurs, toujours à la
recherche d'une poudre de Pyrèthre bon
marché et non falsifiée, sont obligés, à
cause du prix élevé de cette marchandise
qu'ils paient 10 et 12 fr. le kg. en poudre,
à recourir à des insecticides minéraux
toxiques qui présentent de graves incon-
vénients. Il ne me semble pas possible
qu'après ces essais très encourageants, on
ne finisse par trouver un moyen mécanique
rapide permettant de vaincre la seule diffi-
culté qui fait obstacle au développement
de cette culture en Provence. 11 convien-
drait aussi de la tenter dans nos colonies
du Nord de l'Afrique (Tunisie, Algérie,
Maroc)
EDOUARD IIECKEL,
Professeur à la Faculté des Sciences
île Marseille.
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