Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 28 février 1913 28 février 1913
Description : 1913/02/28 (A13,N140). 1913/02/28 (A13,N140).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418410p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
34 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 140—FÉVRIER 1913
le Manihot Glciziovii. En 1897, il existait
des représentants de cette essence dans
toutes les colonies anglaises, françaises,
allemandes et portugaises de l'Afrique tro-
picale. Les premiers Hevea, furent intro-
duits dans les mêmes colonies de 1896 à
1899. Enfin, le Funtumia elastica, arbre
spontané de ces régions, distingué par
PREUSS a la même époque, fut mis en culture
presque aussitôt.
Il s'est donc écoulé vingt-six années depuis
le début des tentatives de cultures du Céara
en Afrique, et environ seize années depuis
le début de la culture de l'Hevea et du
Fzwturnia.
Malgré le long laps de temps qui nous
sépare de l'origine des expériences, nous
n'en sommes encore presque partout qu'à
la phase des débuts. A peine quelques ton-
nes de caoutchouc de plantations ont-elles
été exportées de l'Ouest africain pendant
l'année 1912. Les colonies françaises de ce
continent fournissent encore exclusivement
du caoutchouc de cueillette. Il existe ce-
pendant en quelques points de petites
plantations qui pourraient être exploitées,
mais on ne s'en inquiète, en général, que
médiocrement. La technique des saignées
est presque partout mal connue des; agents
qui ont la surveillance de ces petites planta-
tions et on trouve en général plus expéditif
de déclarer sans preuves, que la culture des
arbres à caoutchouc en Afrique n'est pas
rémunératrice. Nulle part, à notre connais-
sance, on n'a fait encore d'expériences mé-
thodiques et de longue haleine pour obtenir
des rendements par année d'exploitation.
Cependant les essais tentés jusqu'à ce jour
ne sont point négligeables, ainsi qu'on le
verra. 11 serait utile de les reprendre sur
une plus grande échelle et en s'inspirant
des méthodes de culture, de saignée et de
coagulation suivies en Extrême Orient pour
Y Hevea et en Afrique orientale allemande
pour le Manihot.
Au cours de l'année 1912, nous avons
recueilli en A.O.F., au Gabon et au Congo
belge, de nombreuses données sur ces pro-
blèmes; nous les exposons ci-après.
Le- « Manihot Glaziovii »
Dans les régions subdésertiques à pluies
rares (Sénégal, nord du Soudan) il n'a pas
réussi. Dés essais nombreux tentés au
Sénégal de 1896 à 1900, il ne reste des
traces dans la zone humide des Nyayes (à
Sebikoutane) pr&s de la mer.
Dans la région forestière équatoriale où
il pleut presque toute l'année, le Manihot
devient très vigoureux et, son tronc atteint
de grandes dimensions, mais il est de peu
de durée. Au moindre coup de vent il est
renversé ; enfin les racines sont souvent
envahies par un pourridié et fréquemment
aussi le tronc, dès l'âge de 6 ou 8 ans, est
complètement creux; il ne produit qu'une
quantité minime de caoutchouc.
Il atteint son maximum de résistance et
donne les plus grands rendements dans la
zone intermédiaire entre la forêt vierge et
les savanes soudanaises, zone où il existe
une saison sèche d'assez longue durée,
mais où il tombe annuellement au moins
1 m. d'eau. Là le Ceara perd ses feuilles
pendant quelques semaines chaque année,
il est moins vigoureux que dans les régions
forestières, mais il est plus résistant et
donne des quantités sérieuses de caoutchouc
si on le saigne aux périodes appropriées.
C'est dans cette zone qui comprend le
basse Casamance, une partie de la Guinée, le
nord de la Côte-d Ivoire, le Togo, le Daho-
mey, le Lagos, le sud du Gabon et du
moyen Congo, la partie du Congo belge
comprise en dehors de la forêt, que le
Ceara compte aujourd'hui de nombreux
représentants, dont un assez grand nombre
robustes et âgés de plus de 10 ans. Par-
toutnéanmoinson néglige leur exploitation.
Les saignées qu'on a faites sont insuffisantes
pour établir une base de rendement annuel.
Pourtant les résultats obtenus en quelques
endroits permettent d'espérer des résultats
de cette plante.
En Casamance on aurait obtenu récem-
ment des Céaras, en saison sèche, par une
seule saignée, 250 à 3o0 gr. de caoutchouc
(ETESSE). Ce chiffre nous paraît très exa-
le Manihot Glciziovii. En 1897, il existait
des représentants de cette essence dans
toutes les colonies anglaises, françaises,
allemandes et portugaises de l'Afrique tro-
picale. Les premiers Hevea, furent intro-
duits dans les mêmes colonies de 1896 à
1899. Enfin, le Funtumia elastica, arbre
spontané de ces régions, distingué par
PREUSS a la même époque, fut mis en culture
presque aussitôt.
Il s'est donc écoulé vingt-six années depuis
le début des tentatives de cultures du Céara
en Afrique, et environ seize années depuis
le début de la culture de l'Hevea et du
Fzwturnia.
Malgré le long laps de temps qui nous
sépare de l'origine des expériences, nous
n'en sommes encore presque partout qu'à
la phase des débuts. A peine quelques ton-
nes de caoutchouc de plantations ont-elles
été exportées de l'Ouest africain pendant
l'année 1912. Les colonies françaises de ce
continent fournissent encore exclusivement
du caoutchouc de cueillette. Il existe ce-
pendant en quelques points de petites
plantations qui pourraient être exploitées,
mais on ne s'en inquiète, en général, que
médiocrement. La technique des saignées
est presque partout mal connue des; agents
qui ont la surveillance de ces petites planta-
tions et on trouve en général plus expéditif
de déclarer sans preuves, que la culture des
arbres à caoutchouc en Afrique n'est pas
rémunératrice. Nulle part, à notre connais-
sance, on n'a fait encore d'expériences mé-
thodiques et de longue haleine pour obtenir
des rendements par année d'exploitation.
Cependant les essais tentés jusqu'à ce jour
ne sont point négligeables, ainsi qu'on le
verra. 11 serait utile de les reprendre sur
une plus grande échelle et en s'inspirant
des méthodes de culture, de saignée et de
coagulation suivies en Extrême Orient pour
Y Hevea et en Afrique orientale allemande
pour le Manihot.
Au cours de l'année 1912, nous avons
recueilli en A.O.F., au Gabon et au Congo
belge, de nombreuses données sur ces pro-
blèmes; nous les exposons ci-après.
Le- « Manihot Glaziovii »
Dans les régions subdésertiques à pluies
rares (Sénégal, nord du Soudan) il n'a pas
réussi. Dés essais nombreux tentés au
Sénégal de 1896 à 1900, il ne reste des
traces dans la zone humide des Nyayes (à
Sebikoutane) pr&s de la mer.
Dans la région forestière équatoriale où
il pleut presque toute l'année, le Manihot
devient très vigoureux et, son tronc atteint
de grandes dimensions, mais il est de peu
de durée. Au moindre coup de vent il est
renversé ; enfin les racines sont souvent
envahies par un pourridié et fréquemment
aussi le tronc, dès l'âge de 6 ou 8 ans, est
complètement creux; il ne produit qu'une
quantité minime de caoutchouc.
Il atteint son maximum de résistance et
donne les plus grands rendements dans la
zone intermédiaire entre la forêt vierge et
les savanes soudanaises, zone où il existe
une saison sèche d'assez longue durée,
mais où il tombe annuellement au moins
1 m. d'eau. Là le Ceara perd ses feuilles
pendant quelques semaines chaque année,
il est moins vigoureux que dans les régions
forestières, mais il est plus résistant et
donne des quantités sérieuses de caoutchouc
si on le saigne aux périodes appropriées.
C'est dans cette zone qui comprend le
basse Casamance, une partie de la Guinée, le
nord de la Côte-d Ivoire, le Togo, le Daho-
mey, le Lagos, le sud du Gabon et du
moyen Congo, la partie du Congo belge
comprise en dehors de la forêt, que le
Ceara compte aujourd'hui de nombreux
représentants, dont un assez grand nombre
robustes et âgés de plus de 10 ans. Par-
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pour établir une base de rendement annuel.
Pourtant les résultats obtenus en quelques
endroits permettent d'espérer des résultats
de cette plante.
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ment des Céaras, en saison sèche, par une
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(ETESSE). Ce chiffre nous paraît très exa-
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