Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 28 février 1913 28 février 1913
Description : 1913/02/28 (A13,N140). 1913/02/28 (A13,N140).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418410p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
No 140 — FÉvnIER 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 35
géré. Le chiffre fourni par M. HENRY, en
1906, qui assure que le Céara « planté en
Casamance peut fournir rationnellement
deux fois par an 100 à 150 gr. de caout-
chouc par arbre de sept à huit ans » est plus
vraisemblable.
Pour la Guinée, on a cité les chiffres de
75 à 125 gr. de-caoutchouc par arbre
� adulte en quelques saignées ; à Camayenne
: M. HENRY a donné comme rendements à
Kouroussa, 100 à 120 gr. de caoutchouc en
deux saignées par an.
Au Soudan méridional, on a obtenu
d'abord à peine 30 gr. de caoutchouc sec
par plant en deux saignées rapprochées,
faites à Bobo-Dioubasso (HENRY). A la
station de Banfora, où il existait en 1912
70 hectares de Manihot à caoutchouc ren-
fermant 15.000 plants, on a fait l'an der-
nier des essais qui doivent être pour-
suivis. Trois arbres âgés de six ans et
demi, saignés en 1911-1912, deux fois et
à deux mois d'intervalle, ont donné 99 gr.,
156 gr. et 498 gr. de caoutchouc.
Devant de tels écarts, nous pensons
qu'on ne peut tirer aucune conclusion pour
le moment.
Dans la région forestière de la Côte-
d'Ivoire, nous avons obtenu un flux abon-
dant de latex au mois de mai, c'est-à-dire
au début de la saison des pluies, quand
les Ceara sont en fleurs. En une seule sai-
- gnée légère, nous parvenions à recueillir
50 à 80 gr. de caoutchouc sec.
Au Dahomey, il existe de nombreux
Céaras dispersés dans les postes. A Adja-
Ouéré, il existe une plantation d'une tren-
taine d'hectares, établie par M. LE TESTU
pour le compte de la Compagnie de
ï O uémé-Dahomey. Ces arbres, qui n'ont
point été entretenus, ont donné en 1908 une
moyenne de 115 gr. par arbre, et en 1909
162 gr. par arbre en les saignant à six
reprises, du 10 décembre au 10 mars
(HENRY).
Au Gabon, d'après M. E. DU VIVIER DE
STREEL, M. POIROTON a obtenu sur des
arbres de deux ans jusqu'à 80 gr. de caout-
chouc sec (en neuf saignées) ; sur des
arbres de quatre ans, jusqu'à 200 gr. (en
vingt saignées) et même 500 gr. Enfin un
arbre de quatre ans, ayant 0m,70 de circon-
férence à 1 m. de la base, a donné en huit
mois de saignées (de février à décembre)
800 gr. de caoutchouc sec. Les saignées se
faisaient par le pricker, en badigeonnant
préalablement le tronc d'un liquide empê-
chant la coagulation. M. POIROTON pensait
pouvoir obtenir une moyenne annuelle de
500 gr. de caoutchouc à partir de la qua-
trième année (t). Une maladie dont nous
parlons plus loin a anéanti depuis la plan-
tation en question.
Au moyen Congo français et dans l'Ou-
bangui, il existe d'assez nombreux Céaras
dans les plantations des sociétés conces-
sionnaires, mais nulle part ils ne donnent
lieu à une exploitation effective.
Le Congo belge s'occupe désormais sur-
tout de la culture de l'Hévéa, mais d'après
les instructions de M. LEPLAE, une station
a été cependant maintenue à Bokala, et
elle à spécialement en vue l'étude du Céara.
Actuellement, il n'existe que 150.000 plants
de cette essence dans les plantations de
l'État.
A Kitobola, neuf cents arbres saignés
tous Jes neuf jours pendant quatre mois ont
donné seulement 16 gr. 83 de caoutchouc
sec par arbre en moyenne. Par contre,
des essais faits à Kalamu, près Borna, ont
donné des résultats bien plus élevés. Un
bel exemplaire âgé de dix à douze ans a
donné en vingt-quatre jours 1 kg. 179 de
caoutchouc sec. Certains agronomes belges
estiment que les Céaras adultes pourraient
donner par an 700 gr. de caoutchouc sec.
Ce caoutchouc obtenu soit par repos, soit
par coagulation à l'eau bouillante ou par
le formol. Ce dernier coagulant a permis
d'obtenir du caoutchouc valant, en janvier
1911, 14 fr. 50 le kg., alors que le Para
était coté 5 sh. la livre (LEPLAE).
La plupart des fonctionnaires du ser-
vice de l'Agriculture du Congo belge que
j'ai interrogés, ont la plus grande confiance
(1) Bull. Soc. Géogr. commerciale, 1912, p. 20.
géré. Le chiffre fourni par M. HENRY, en
1906, qui assure que le Céara « planté en
Casamance peut fournir rationnellement
deux fois par an 100 à 150 gr. de caout-
chouc par arbre de sept à huit ans » est plus
vraisemblable.
Pour la Guinée, on a cité les chiffres de
75 à 125 gr. de-caoutchouc par arbre
� adulte en quelques saignées ; à Camayenne
: M. HENRY a donné comme rendements à
Kouroussa, 100 à 120 gr. de caoutchouc en
deux saignées par an.
Au Soudan méridional, on a obtenu
d'abord à peine 30 gr. de caoutchouc sec
par plant en deux saignées rapprochées,
faites à Bobo-Dioubasso (HENRY). A la
station de Banfora, où il existait en 1912
70 hectares de Manihot à caoutchouc ren-
fermant 15.000 plants, on a fait l'an der-
nier des essais qui doivent être pour-
suivis. Trois arbres âgés de six ans et
demi, saignés en 1911-1912, deux fois et
à deux mois d'intervalle, ont donné 99 gr.,
156 gr. et 498 gr. de caoutchouc.
Devant de tels écarts, nous pensons
qu'on ne peut tirer aucune conclusion pour
le moment.
Dans la région forestière de la Côte-
d'Ivoire, nous avons obtenu un flux abon-
dant de latex au mois de mai, c'est-à-dire
au début de la saison des pluies, quand
les Ceara sont en fleurs. En une seule sai-
- gnée légère, nous parvenions à recueillir
50 à 80 gr. de caoutchouc sec.
Au Dahomey, il existe de nombreux
Céaras dispersés dans les postes. A Adja-
Ouéré, il existe une plantation d'une tren-
taine d'hectares, établie par M. LE TESTU
pour le compte de la Compagnie de
ï O uémé-Dahomey. Ces arbres, qui n'ont
point été entretenus, ont donné en 1908 une
moyenne de 115 gr. par arbre, et en 1909
162 gr. par arbre en les saignant à six
reprises, du 10 décembre au 10 mars
(HENRY).
Au Gabon, d'après M. E. DU VIVIER DE
STREEL, M. POIROTON a obtenu sur des
arbres de deux ans jusqu'à 80 gr. de caout-
chouc sec (en neuf saignées) ; sur des
arbres de quatre ans, jusqu'à 200 gr. (en
vingt saignées) et même 500 gr. Enfin un
arbre de quatre ans, ayant 0m,70 de circon-
férence à 1 m. de la base, a donné en huit
mois de saignées (de février à décembre)
800 gr. de caoutchouc sec. Les saignées se
faisaient par le pricker, en badigeonnant
préalablement le tronc d'un liquide empê-
chant la coagulation. M. POIROTON pensait
pouvoir obtenir une moyenne annuelle de
500 gr. de caoutchouc à partir de la qua-
trième année (t). Une maladie dont nous
parlons plus loin a anéanti depuis la plan-
tation en question.
Au moyen Congo français et dans l'Ou-
bangui, il existe d'assez nombreux Céaras
dans les plantations des sociétés conces-
sionnaires, mais nulle part ils ne donnent
lieu à une exploitation effective.
Le Congo belge s'occupe désormais sur-
tout de la culture de l'Hévéa, mais d'après
les instructions de M. LEPLAE, une station
a été cependant maintenue à Bokala, et
elle à spécialement en vue l'étude du Céara.
Actuellement, il n'existe que 150.000 plants
de cette essence dans les plantations de
l'État.
A Kitobola, neuf cents arbres saignés
tous Jes neuf jours pendant quatre mois ont
donné seulement 16 gr. 83 de caoutchouc
sec par arbre en moyenne. Par contre,
des essais faits à Kalamu, près Borna, ont
donné des résultats bien plus élevés. Un
bel exemplaire âgé de dix à douze ans a
donné en vingt-quatre jours 1 kg. 179 de
caoutchouc sec. Certains agronomes belges
estiment que les Céaras adultes pourraient
donner par an 700 gr. de caoutchouc sec.
Ce caoutchouc obtenu soit par repos, soit
par coagulation à l'eau bouillante ou par
le formol. Ce dernier coagulant a permis
d'obtenir du caoutchouc valant, en janvier
1911, 14 fr. 50 le kg., alors que le Para
était coté 5 sh. la livre (LEPLAE).
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vice de l'Agriculture du Congo belge que
j'ai interrogés, ont la plus grande confiance
(1) Bull. Soc. Géogr. commerciale, 1912, p. 20.
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