Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mars 1913 31 mars 1913
Description : 1913/03/31 (A13,N141). 1913/03/31 (A13,N141).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184113
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N° 141 — MARS 1918 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 67
La Question des Engrais à San Thomé
Par M. M. MONTET.
(Lors de son dernier et récent voyage à San
Thomé, notre collaborateur M. M. MONTET s'est
attaché à examiner l'influence des divers engrais
sur les sols, parfois fatigués par trop de récoltes
abondantes, des cacaoyères de l'île. Dans cette
première étude, il nous donne, avec quelques
indications généralps, l'exposé des méthodes d'ap-
plication du fumier de ferme Il étudiera prochai-
nement l'application d'autres engrais sur les
mêmes plantations. L'esprit scientifique qui pré-
side aux destinées de Boa Entrada nous est un sûr
garant de l'intêrêt que présentent ces expériences
pour tous les planteurs des pays tropicaux.
- N. D. L. IL]
1° Emploi du fumier de ferme.
Quelles que puissent être les fluctua-
tions des cours, l'intérêt des planteurs com-
mande toujours de produire au maximum
lorsqu'il s'agit de cultures laissant, même
dans les crises de baisse, un appréciable
bénéfice. Si même les conditions écono-
miques locales changent (droits nouveaux
plus ou moins justifiés, augmentation de
salaires, etc.), c'est à une production plus
grande et meilleure aussi que le planteur
doit demander le maintien de son équili-
bre budgétaire.
Les mauvaises heures ne sont jamais
que passagères, et tout l'effort consenti
pour les supporter sans répercussion grave,
reste acquis.
Or, une bonne part de cet effort revient
à l'entretien, voire même à l'exaltation de
la fertilité des terres en exploitation. C'est
ce qu'ont parfaitement compris quelques
planteurs de San Thomé, au nombre des-
quels on doit compter sans consteste notre
excellent ami et collaborateur M. H. MON-
TEIRO DE MENDONÇA comme le véritable pro-
moteur des divers progrès agricoles réali-
sés dans l'île depuis quelques quinze ans.
Malheureusement, si le principe de la
restitution au sol a été, non sans peine
d'ailleurs, admis, son application reste
dans la grande majorité des cas dans une
indécision absolue, un manque total de
méthode faute d'une éducation technique
première par suite d'une interprétation
fantaisiste ou intéressée ou d'une complète
incompréhension de la question.
Les terres de San Thomé sont d'une mer-
veilleuse fécondité, les roches volcaniques,
basaltes, trachytes, phonolytes qui leur
donnent naissance et assise, tiennent en
réserve des millions de tonnes d'éléments
primordiaux et secondaires indispensables
à la végétation. Mais, succédant à la flore
spontanée diverse et magnifique, les cul-
tures riches, canne, café, cacao, en nombre
et en ordre inconsidérés ont eu vite réalisé
le stock disponible (n'ai-je pas noté derniè-
rement jusqu'à 2.700 cacaoyers à l'hectare 1)
La demande s'affirmant davantage, les
réactions intimes du sol ne pouvant la sui-
vre dans le temps exigé, il y eût un fatal
ralentissement dont s'alarmèrent avec juste
raison les planteurs.
* Lorsqu'en 1904, M. DE MENDONÇA me pria
d'aller à sa fort belle propriété « Boa
Entrada » étudier sur place la question,
je conclus après analyses et de multiples
et indiscutables preuves, à la nécessité
immédiate de laisser le sol se reposer,
reprendre des forces nouvelles.
Il va de soi qu'il n'était nullement ques-
tion de « jachère morte ou cultivée ». Le
but : soulager la terre, lui demander le
moins possible, lui accorder en un mot le
délai raisonnable d'une autre régénération
et lui faciliter celle-ci.
En effet, les analyses faites au labora-
toire de Lisbonne, à Paris sur échantillons
rapportés par AUG. CHEVALIER, et par moi-
même sur place, révèlent une faiblesse
La Question des Engrais à San Thomé
Par M. M. MONTET.
(Lors de son dernier et récent voyage à San
Thomé, notre collaborateur M. M. MONTET s'est
attaché à examiner l'influence des divers engrais
sur les sols, parfois fatigués par trop de récoltes
abondantes, des cacaoyères de l'île. Dans cette
première étude, il nous donne, avec quelques
indications généralps, l'exposé des méthodes d'ap-
plication du fumier de ferme Il étudiera prochai-
nement l'application d'autres engrais sur les
mêmes plantations. L'esprit scientifique qui pré-
side aux destinées de Boa Entrada nous est un sûr
garant de l'intêrêt que présentent ces expériences
pour tous les planteurs des pays tropicaux.
- N. D. L. IL]
1° Emploi du fumier de ferme.
Quelles que puissent être les fluctua-
tions des cours, l'intérêt des planteurs com-
mande toujours de produire au maximum
lorsqu'il s'agit de cultures laissant, même
dans les crises de baisse, un appréciable
bénéfice. Si même les conditions écono-
miques locales changent (droits nouveaux
plus ou moins justifiés, augmentation de
salaires, etc.), c'est à une production plus
grande et meilleure aussi que le planteur
doit demander le maintien de son équili-
bre budgétaire.
Les mauvaises heures ne sont jamais
que passagères, et tout l'effort consenti
pour les supporter sans répercussion grave,
reste acquis.
Or, une bonne part de cet effort revient
à l'entretien, voire même à l'exaltation de
la fertilité des terres en exploitation. C'est
ce qu'ont parfaitement compris quelques
planteurs de San Thomé, au nombre des-
quels on doit compter sans consteste notre
excellent ami et collaborateur M. H. MON-
TEIRO DE MENDONÇA comme le véritable pro-
moteur des divers progrès agricoles réali-
sés dans l'île depuis quelques quinze ans.
Malheureusement, si le principe de la
restitution au sol a été, non sans peine
d'ailleurs, admis, son application reste
dans la grande majorité des cas dans une
indécision absolue, un manque total de
méthode faute d'une éducation technique
première par suite d'une interprétation
fantaisiste ou intéressée ou d'une complète
incompréhension de la question.
Les terres de San Thomé sont d'une mer-
veilleuse fécondité, les roches volcaniques,
basaltes, trachytes, phonolytes qui leur
donnent naissance et assise, tiennent en
réserve des millions de tonnes d'éléments
primordiaux et secondaires indispensables
à la végétation. Mais, succédant à la flore
spontanée diverse et magnifique, les cul-
tures riches, canne, café, cacao, en nombre
et en ordre inconsidérés ont eu vite réalisé
le stock disponible (n'ai-je pas noté derniè-
rement jusqu'à 2.700 cacaoyers à l'hectare 1)
La demande s'affirmant davantage, les
réactions intimes du sol ne pouvant la sui-
vre dans le temps exigé, il y eût un fatal
ralentissement dont s'alarmèrent avec juste
raison les planteurs.
* Lorsqu'en 1904, M. DE MENDONÇA me pria
d'aller à sa fort belle propriété « Boa
Entrada » étudier sur place la question,
je conclus après analyses et de multiples
et indiscutables preuves, à la nécessité
immédiate de laisser le sol se reposer,
reprendre des forces nouvelles.
Il va de soi qu'il n'était nullement ques-
tion de « jachère morte ou cultivée ». Le
but : soulager la terre, lui demander le
moins possible, lui accorder en un mot le
délai raisonnable d'une autre régénération
et lui faciliter celle-ci.
En effet, les analyses faites au labora-
toire de Lisbonne, à Paris sur échantillons
rapportés par AUG. CHEVALIER, et par moi-
même sur place, révèlent une faiblesse
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k64184113/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k64184113/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k64184113/f3.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k64184113
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k64184113