Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-11-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 novembre 1899 20 novembre 1899
Description : 1899/11/20 (A3,N41,T5). 1899/11/20 (A3,N41,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64183088
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
BIBLIOGRAPHIE 311
L'extraction, peut se faire par les moyens du grattage par les indigènes; mais,
pour l'exploitation régulière, il faut les diviser en deux groupes, suivant que l'on
exploite les feuilles minces ou les feuilles épaisses.
Les feuilles minces seront décortiquées par une machine, type la Française.
Les feuilles épaisses seront broyées, puis soumises à cette machine, et la
décortication sera terminée par un séjour dans l'eau bouillante additionnée de
carbonate pendant un temps très court. C'est la méthode la plus économique, •
beaucoup moins coûteuse que celle employée à la Réunion.
Il existe, dans l'extrême sud tunisien, un très grand nombre d'oasis qui sont
habitées par une population très importante et qui constituent tout à la fois une
richesse et une sécurité pour la Tunisie : ce sont les oasis de Gafsa, de Djerid et
du Nefzaoua; les deux dernières produisent les meilleures dattes. Or, ces oasis
sont envahies par les sables du désert, devant lesquels les indigènes sont obligés
de reculer journellement. En plantant l'agave dans ces dunes, on les fixerait et
on arrêterait l'envahissement des oasis ; l'agave trouverait là la chaleur, le sol
aride et salé qu'elle semble rechercher, ces oasis étant aux bords des chotts salés
du Djerid. On assurerait à la fois l'existence de ces oasis, qui ont au moins
30.000 habitants et dans lesquels il existe environ 2 millions de dattiers, et l'on
procurerait à l'indigène une nouvelle source de bénéfice; avec cette facilité que
l'agave est une plante acclimatée à proximité et d'une culture excessivement
facile pour l'indigène, pour ne pas dire nulle; et certainement ces derniers
seraient les premiers à aider l'administration.
M. Michotte estime que ce qui se fait dans le sud tunisien peut se faire égale-
ment en Algérie dans les régions où le terrain présente la même mobilité. Divers
essais vont être tentés dans ce but.
BIBLIOGRAPHIE
LANDES: Rapport sur l'état de l'agriculture dans quelques colonies voisines :
Guyane Hollandaise (extrait du « Bulletin Agricole de la Martinique a ). In-8°, 15 pages.
Ce premier chapitre de la seconde partie du rapport de M. Landes a toutes les qualités que nous
avons déjà relevées a l'occasion de la première partie ( « Colonies anglaises », voyez not. bibl.
dans \&\Revue t IV, p. 156). M. Landes a une excellente instruction scientifique, de l'érudition, l'esprit
précis, la curiosité pratique et l'exposition personnelle, claire, concise; il apprend toujours du nou-
veau à ses lecteurs. L'opuscule que nous venons de recevoir, contient, comme les précédents,
quantité de choses intéressantes : tant petits détails que faits importants. Ainsi, nous apprenons
que, sur les 15,654 hectares qui forment la superficie du sol cultivé en Guyane hollandaise, on
compte 13,000 hectares de cacaoyers. La Colonie a exporté 278 hectolitres en 1896, 204 hectol.
en 1897, de citrons salés ; 6,550 litres en 1896,6,450 en 1897, de jus de citron. La plantation de
cannes « Mariembourg » emploie 3,COO ouvriers, et a donné en 1897, sur 687 hectares cultivés, une
moyenne de 7 tonnes 8 de sucre et de 524 litres de rhum, à l'hectare; c'est le rendement le plus
élevé de tous ceux que M. Landes connaît dans les Indes-Occidentales; cela dépasse même les
10 tonnes légendaires des îles Hawaï, car aux Havaï on laisse croître les cannes pendant 18 mois,
tandis qu'à la Plantation Mariembourg il s'agit d'un rendement par hectare et par an. Une autre
plantation de la colonie, Jagtlust, propriété de M. Barnet-Lyon, « un agriculteur d'un mérite
exceptionnel », détient le record pour le cacaoyer : elle en possède 151 hectares en rapport; les
plantations les plus anciennes, toujours en rapport, datent de 1848 ; en 1897, la production à
l'hectare a oscillé entre 610 et 1,480 kilogrammes, suivant les terrains; la moyenne pour l'ensemble
est de 1,200 kilogrammes à l'hectare, ce qui fait, par arbre, 2 kilogrammes, rendement supérieur à
tout ce qui peut être constaté dans les Antilles, la Trinidad comprise. M. Landes donne
4 pages bur l'installation et les procédés de culture et de préparation, en usage dans cette admirable
plantation ; il signale, entre autres détails, qu'on a renoncé à colorer extérieurement le cacao en le
L'extraction, peut se faire par les moyens du grattage par les indigènes; mais,
pour l'exploitation régulière, il faut les diviser en deux groupes, suivant que l'on
exploite les feuilles minces ou les feuilles épaisses.
Les feuilles minces seront décortiquées par une machine, type la Française.
Les feuilles épaisses seront broyées, puis soumises à cette machine, et la
décortication sera terminée par un séjour dans l'eau bouillante additionnée de
carbonate pendant un temps très court. C'est la méthode la plus économique, •
beaucoup moins coûteuse que celle employée à la Réunion.
Il existe, dans l'extrême sud tunisien, un très grand nombre d'oasis qui sont
habitées par une population très importante et qui constituent tout à la fois une
richesse et une sécurité pour la Tunisie : ce sont les oasis de Gafsa, de Djerid et
du Nefzaoua; les deux dernières produisent les meilleures dattes. Or, ces oasis
sont envahies par les sables du désert, devant lesquels les indigènes sont obligés
de reculer journellement. En plantant l'agave dans ces dunes, on les fixerait et
on arrêterait l'envahissement des oasis ; l'agave trouverait là la chaleur, le sol
aride et salé qu'elle semble rechercher, ces oasis étant aux bords des chotts salés
du Djerid. On assurerait à la fois l'existence de ces oasis, qui ont au moins
30.000 habitants et dans lesquels il existe environ 2 millions de dattiers, et l'on
procurerait à l'indigène une nouvelle source de bénéfice; avec cette facilité que
l'agave est une plante acclimatée à proximité et d'une culture excessivement
facile pour l'indigène, pour ne pas dire nulle; et certainement ces derniers
seraient les premiers à aider l'administration.
M. Michotte estime que ce qui se fait dans le sud tunisien peut se faire égale-
ment en Algérie dans les régions où le terrain présente la même mobilité. Divers
essais vont être tentés dans ce but.
BIBLIOGRAPHIE
LANDES: Rapport sur l'état de l'agriculture dans quelques colonies voisines :
Guyane Hollandaise (extrait du « Bulletin Agricole de la Martinique a ). In-8°, 15 pages.
Ce premier chapitre de la seconde partie du rapport de M. Landes a toutes les qualités que nous
avons déjà relevées a l'occasion de la première partie ( « Colonies anglaises », voyez not. bibl.
dans \&\Revue t IV, p. 156). M. Landes a une excellente instruction scientifique, de l'érudition, l'esprit
précis, la curiosité pratique et l'exposition personnelle, claire, concise; il apprend toujours du nou-
veau à ses lecteurs. L'opuscule que nous venons de recevoir, contient, comme les précédents,
quantité de choses intéressantes : tant petits détails que faits importants. Ainsi, nous apprenons
que, sur les 15,654 hectares qui forment la superficie du sol cultivé en Guyane hollandaise, on
compte 13,000 hectares de cacaoyers. La Colonie a exporté 278 hectolitres en 1896, 204 hectol.
en 1897, de citrons salés ; 6,550 litres en 1896,6,450 en 1897, de jus de citron. La plantation de
cannes « Mariembourg » emploie 3,COO ouvriers, et a donné en 1897, sur 687 hectares cultivés, une
moyenne de 7 tonnes 8 de sucre et de 524 litres de rhum, à l'hectare; c'est le rendement le plus
élevé de tous ceux que M. Landes connaît dans les Indes-Occidentales; cela dépasse même les
10 tonnes légendaires des îles Hawaï, car aux Havaï on laisse croître les cannes pendant 18 mois,
tandis qu'à la Plantation Mariembourg il s'agit d'un rendement par hectare et par an. Une autre
plantation de la colonie, Jagtlust, propriété de M. Barnet-Lyon, « un agriculteur d'un mérite
exceptionnel », détient le record pour le cacaoyer : elle en possède 151 hectares en rapport; les
plantations les plus anciennes, toujours en rapport, datent de 1848 ; en 1897, la production à
l'hectare a oscillé entre 610 et 1,480 kilogrammes, suivant les terrains; la moyenne pour l'ensemble
est de 1,200 kilogrammes à l'hectare, ce qui fait, par arbre, 2 kilogrammes, rendement supérieur à
tout ce qui peut être constaté dans les Antilles, la Trinidad comprise. M. Landes donne
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