Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1899 05 novembre 1899
Description : 1899/11/05 (A3,N40,T5). 1899/11/05 (A3,N40,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418307v
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
VARIÉTÉS 279
l'avantage de l'hybridation dans les vignes, nous avait dit que c'était la seule
chose à tenter si on voulait obtenir un résultat certain et, depuis, cette idée s'est
propagée ici.
L'année dernière la Revue des Cultures coloniales a consacré plusieurs articles à
cette question, dont un émanait d'un correspondant de la Réunion qui disait
qu'avec l'hybridation on arriverait à améliorer le Libéria et annonçait qu'il avait
fait féconder 200 fleurs de cette variété avec le pollen provenant de celle du pays,
au parfum très développé et très apprécié. M. F. D. Cochins, agent consulaire de
France à Samarang (Java), a dans le même journal, en novembre 1898, parlé de
la greffe par juxtaposition de l'hybride Libéria X Java sur le Libéria, qui donne
de beaux produits; il dit que les caféiers obtenus par ce mode de greffage
n'échappent point aux attaques de la redoutable maladie de la feuille, tandis que
les hybrides de M. Van Riemsdyk âgés de huit ans n'en ont jamais souffert.
M. John Cameron, qui a été chargé d'une mission pour étudier la maladie de la
feuille dans les caféiers du Coorg, région élevée de l'Inde, dit que l'hybridation
est un facteur important dans la reconstitution des caféières et que l'enrichisse-
ment du sol, qui est loin d'être à négliger, doit venir en seconde ligne. Voici ce
qu'il a écrit dans un rapport précédent : « La présence de caféiers hybrides sur
plusieurs propriétés du Sud de l'Inde est un fait maintenant indiscutable. Ces
nouveaux sujets réunissent plus ou moins les caractères du Libéria et du Moka
et ne se trouvent que dans les localités où ces deux variétés ont été cultivées et
propagées simultanément. On ne les a pas introduits et ils étaient inconnus avant
la propagation du Libéria. On peut donc conclure avec raison que ces sujets qui
participent des deux variétés citées constituent de véritables hybrides.
Ce qu'ils ont de remarquable, c'est de posséder une immunité contre la maladie
de la feuille, qu'on ne peut attribuer qu'à l'augmentation de la vitalité. C'est une
découverte d'une grande importance pour le planteur et qui ne peut que l'encou-
rager à continuer le croisement avec méthode pour augmenter les qualités de la
semence, comme on l'a déjà fait en Europe pour les principales plantes et dans
l'horticulture.
Le but que l'on doit avoir maintenant c'est le croisement continu des différentes
espèces et variétés connues, jusqu'à ce qu'on arrive à produire un hybride tout
à fait excellent. La plante qui résulte de l'union de leurs variétés distinctes est un
hybride primaire et ces descendants, s'ils sont entrecroisés, sont des hybrides
secondaires ou ternaires.
Il arrive souvent que les caractères dominants d'un hybride se rapprochent
plus d'un parent que l'autre. Les hybrides ternaires qu'on obtient en croisant
des hybrides avec un de leurs parents sont le dernier degré de l'hybridation.
Les hybrides qu'on a obtenus dans l'Inde possèdent les qualités vigoureuses
maternelles du Libéria, mais laissent à désirer au point de vue de la qualité qui
n'est pas encore celle du Moka. Pour remédier à ce défaut, il faudrait féconder
l'hybride déjà obtenu avec le pollen du Moka qui serait sans doute plus actif à la
seconde génération. Quand on a obtenu un bon hybride, il faut le mettre à l'abri
des autres variétés pour éviter un retour vers le type paternel, retour qui ne
peut avoir lieu que s'ils en reçoivent le pollen.
Quand deux caféiers Moka voisins fleurissent en même temps, on a
remarqué qu'ils attiraient beaucoup d'insectes qui y volent en grand nombre et
à tous moments. Toute la journée ils se pressent et vont d'une touffe à l'autre
jusqu'à ce que sans doute chaque fleur nouvellement éclose ait été visitée.
l'avantage de l'hybridation dans les vignes, nous avait dit que c'était la seule
chose à tenter si on voulait obtenir un résultat certain et, depuis, cette idée s'est
propagée ici.
L'année dernière la Revue des Cultures coloniales a consacré plusieurs articles à
cette question, dont un émanait d'un correspondant de la Réunion qui disait
qu'avec l'hybridation on arriverait à améliorer le Libéria et annonçait qu'il avait
fait féconder 200 fleurs de cette variété avec le pollen provenant de celle du pays,
au parfum très développé et très apprécié. M. F. D. Cochins, agent consulaire de
France à Samarang (Java), a dans le même journal, en novembre 1898, parlé de
la greffe par juxtaposition de l'hybride Libéria X Java sur le Libéria, qui donne
de beaux produits; il dit que les caféiers obtenus par ce mode de greffage
n'échappent point aux attaques de la redoutable maladie de la feuille, tandis que
les hybrides de M. Van Riemsdyk âgés de huit ans n'en ont jamais souffert.
M. John Cameron, qui a été chargé d'une mission pour étudier la maladie de la
feuille dans les caféiers du Coorg, région élevée de l'Inde, dit que l'hybridation
est un facteur important dans la reconstitution des caféières et que l'enrichisse-
ment du sol, qui est loin d'être à négliger, doit venir en seconde ligne. Voici ce
qu'il a écrit dans un rapport précédent : « La présence de caféiers hybrides sur
plusieurs propriétés du Sud de l'Inde est un fait maintenant indiscutable. Ces
nouveaux sujets réunissent plus ou moins les caractères du Libéria et du Moka
et ne se trouvent que dans les localités où ces deux variétés ont été cultivées et
propagées simultanément. On ne les a pas introduits et ils étaient inconnus avant
la propagation du Libéria. On peut donc conclure avec raison que ces sujets qui
participent des deux variétés citées constituent de véritables hybrides.
Ce qu'ils ont de remarquable, c'est de posséder une immunité contre la maladie
de la feuille, qu'on ne peut attribuer qu'à l'augmentation de la vitalité. C'est une
découverte d'une grande importance pour le planteur et qui ne peut que l'encou-
rager à continuer le croisement avec méthode pour augmenter les qualités de la
semence, comme on l'a déjà fait en Europe pour les principales plantes et dans
l'horticulture.
Le but que l'on doit avoir maintenant c'est le croisement continu des différentes
espèces et variétés connues, jusqu'à ce qu'on arrive à produire un hybride tout
à fait excellent. La plante qui résulte de l'union de leurs variétés distinctes est un
hybride primaire et ces descendants, s'ils sont entrecroisés, sont des hybrides
secondaires ou ternaires.
Il arrive souvent que les caractères dominants d'un hybride se rapprochent
plus d'un parent que l'autre. Les hybrides ternaires qu'on obtient en croisant
des hybrides avec un de leurs parents sont le dernier degré de l'hybridation.
Les hybrides qu'on a obtenus dans l'Inde possèdent les qualités vigoureuses
maternelles du Libéria, mais laissent à désirer au point de vue de la qualité qui
n'est pas encore celle du Moka. Pour remédier à ce défaut, il faudrait féconder
l'hybride déjà obtenu avec le pollen du Moka qui serait sans doute plus actif à la
seconde génération. Quand on a obtenu un bon hybride, il faut le mettre à l'abri
des autres variétés pour éviter un retour vers le type paternel, retour qui ne
peut avoir lieu que s'ils en reçoivent le pollen.
Quand deux caféiers Moka voisins fleurissent en même temps, on a
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