Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1899 05 octobre 1899
Description : 1899/10/05 (A3,N38,T5). 1899/10/05 (A3,N38,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64183051
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
202 REVUE DES CULTURES COLONIALES
-1° Que le caféier d'Arabie se reproduit exactement de graines ;
2° Qu'il y a intérêt à le greffer aussi près du sol que possible pour éviter le
développement de gourmands sur le sujet Libéria;
3° Que la soudure est d'autant plus solide qu'elle est faite sur parties herba-
cées ;
4° Que la reprise de la greffe est d'autant plus sûre et prompte qu'elle est faite
également sur parties herbacées;
5° Qu'il faut harmoniser autant que possible l'entrée en végétation du sujet et
du greffon :
J'ai employé le procédé suivant de greffage par approche, dont la reprise est
absolument certaine, et qui présente toute facilité d'exécution, puisqu'il ne
nécessite même pas l'emploi d'un abri vitré.
Je sème séparément des Libérias et des caféiers d'Arabie, soit en caisses, soit
en pleine terre. Ces semis peuvent se faire le même jour, mais il vaut mieux
semer le Libéria un mois ou six semaines avant le café d'Arabie, parce que la
levée de ses graines est, en général, plus lente que celle des graines du caféier
d'Arabie.
Quand les semis ont envoyé les deux premières feuilles après les cotylédons,
je prépare des nœuds de bambou ; les nœuds antillais de bambou prêts, j'arrache
les semis, je les porte sur la table à greffer et je les greffe par approche.
Pour cela, choisissant un Libéria et un caféier d'Arabie qui se trouvent ainsi à
racines nues, j'enlève sur le sujet, et de haut en bas à partir des cotylédons, une
petite bande d'écorce comprenant un cotylédon, et longue d'environ 3 à 4 centi-
mètres; je fais la même opération sur le greffon ; je rapproche le sujet et le gref-
fon par les parties sectionnées, je ligature et je plante les deux plantes ainsi
rapprochées dans le nœud de bambou déjà préparé. La bande d'écorce enlevée
est excessivement mince ; c'est une pellicule en quelque sorte.
En dessous des cotylédons, la partie herbacée du tronc est plus épaisse que
partout ailleurs ; les cellules qui la composent jouissent d'une puissance de
multiplication qu'on ne trouvera plus tard sur aucune partie de la tige. C'est
pourquoi l'adhérence est facile et la reprise prompte et certaine.
Les nœuds. de bambou conte-nant les plantes sont portés dans un endroit un
peu ombragé, à l'air libre, tel qu'on ferait pour des plantes ordinaires fraîche-
ment repiquées sans avoir été greffées. Au bout de quinzejours, trois semaines
au plus, les plantes ont repris, et la greffe aussi, si on a donné les soins d'ar-
posage voulus. - -
Après cinq semaines, quand les plantes ont commencé à pousser, je commence
le sevrage de la greffe en pinçant le Libéria au-dessus du cotylédon restant. Ce
sevrage peut se faire plus tôt ou plus tard que ce délai de cinq semaines, selon
l'activité de la végétation. On coupe en même temps les ligatures. Le caféier du
pays, dont la tête a été conservée, a pour lui deux racines travaillant dans une
terre qu'on a dû choisir riche; il en profite pour pousser avec une vigueur peu
commune. Par ce procédé, au bout de 5 à 6 mois après le semis des graines, on
a des plants greffés bons à être mis en place, et certainement plus développés
que des plants, francs de pied, de Libéria ou d'Arabie, qui auraient été repiqués
en même temps, sans avoir été greffés ensemble.
Au moment de la mise en place, ou un peu avant, je coupe le pied du caféier
du pays pour avoir enfin le plan désiré, c'est-à-dire la tête du caféier d'Arabie
sur racines de Libéria. La soudure est faite avec une solidité qu'aucun autre
-1° Que le caféier d'Arabie se reproduit exactement de graines ;
2° Qu'il y a intérêt à le greffer aussi près du sol que possible pour éviter le
développement de gourmands sur le sujet Libéria;
3° Que la soudure est d'autant plus solide qu'elle est faite sur parties herba-
cées ;
4° Que la reprise de la greffe est d'autant plus sûre et prompte qu'elle est faite
également sur parties herbacées;
5° Qu'il faut harmoniser autant que possible l'entrée en végétation du sujet et
du greffon :
J'ai employé le procédé suivant de greffage par approche, dont la reprise est
absolument certaine, et qui présente toute facilité d'exécution, puisqu'il ne
nécessite même pas l'emploi d'un abri vitré.
Je sème séparément des Libérias et des caféiers d'Arabie, soit en caisses, soit
en pleine terre. Ces semis peuvent se faire le même jour, mais il vaut mieux
semer le Libéria un mois ou six semaines avant le café d'Arabie, parce que la
levée de ses graines est, en général, plus lente que celle des graines du caféier
d'Arabie.
Quand les semis ont envoyé les deux premières feuilles après les cotylédons,
je prépare des nœuds de bambou ; les nœuds antillais de bambou prêts, j'arrache
les semis, je les porte sur la table à greffer et je les greffe par approche.
Pour cela, choisissant un Libéria et un caféier d'Arabie qui se trouvent ainsi à
racines nues, j'enlève sur le sujet, et de haut en bas à partir des cotylédons, une
petite bande d'écorce comprenant un cotylédon, et longue d'environ 3 à 4 centi-
mètres; je fais la même opération sur le greffon ; je rapproche le sujet et le gref-
fon par les parties sectionnées, je ligature et je plante les deux plantes ainsi
rapprochées dans le nœud de bambou déjà préparé. La bande d'écorce enlevée
est excessivement mince ; c'est une pellicule en quelque sorte.
En dessous des cotylédons, la partie herbacée du tronc est plus épaisse que
partout ailleurs ; les cellules qui la composent jouissent d'une puissance de
multiplication qu'on ne trouvera plus tard sur aucune partie de la tige. C'est
pourquoi l'adhérence est facile et la reprise prompte et certaine.
Les nœuds. de bambou conte-nant les plantes sont portés dans un endroit un
peu ombragé, à l'air libre, tel qu'on ferait pour des plantes ordinaires fraîche-
ment repiquées sans avoir été greffées. Au bout de quinzejours, trois semaines
au plus, les plantes ont repris, et la greffe aussi, si on a donné les soins d'ar-
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Après cinq semaines, quand les plantes ont commencé à pousser, je commence
le sevrage de la greffe en pinçant le Libéria au-dessus du cotylédon restant. Ce
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l'activité de la végétation. On coupe en même temps les ligatures. Le caféier du
pays, dont la tête a été conservée, a pour lui deux racines travaillant dans une
terre qu'on a dû choisir riche; il en profite pour pousser avec une vigueur peu
commune. Par ce procédé, au bout de 5 à 6 mois après le semis des graines, on
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