Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1899 20 octobre 1899
Description : 1899/10/20 (A3,N39,T5). 1899/10/20 (A3,N39,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418306f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
234 REVUE DES CULTURES COLONIALES
ment : la production de spermogonies et d'aecidiums étant liée à la pénétration
des germinations de sporidies nées de la téleutospore, l'urédo prenant naissance
lors de sa première apparition après la pénétration du filament germinatif d'une
spore d'tecidium. On n'a pas constaté sur le Caféier la présence de spermogonies
ni d'aecidiums, mais cela ne prouve nullement que l'Hemileia vastatrix soit
dépourvu de ces deux formes. Il faut considérer, en effet, que chez un certain
nombre d'Urédinées, les formes spermogonie et tecidium d'un côté, urédo et
téleutospores de l'autre, ne peuvent prendre naissance que sur deux plantes
différentes et qu'en pareil cas, les spores d'aecidium pas plus que les téleuto-
spores ne sauraient infecter la plante sur laquelle ils végètent. Or, d'après M. Mar-
shall Ward, c'est le cas des téleutospores de YHemileia vastatrlx. On voit donc
que l'hypothèse émise plus haut n'est nullement dépourvue de vraisemblance. Je
ne vois pas pourquoi, en tout cas, on devra de préférence rechercher ces
formes spermogonie etaecidium sur des Rubiacées, comme le conseille M. Marshall
Ward (29), plutôt que sur des plantes d'une autre famille. En effet, dans les
Urédinées qui établissent la série de leurs fructifications sur deux hôtes diffé-
rents, ces derniers sont souvent botaniquement fort éloignés l'un de l'autre.
Tel est, par exemple, le cas du Puccinia graminis, qui cause la rouille la plus
commune des céréales : il donne sa spermogonie et son, aecidium sur l'épine-
vinette, son urédo et ses téleutospores sur le blé, l'avoine et un certain nombre
d'autres graminées. Quoi qu'il en soit, il y a là, on le comprend, une lacune
dans nos connaissances au sujet de Y Hemileia vastatrixet ce n'est que lors-
qu'elle sera comblée que nous serons exactement renseignés sur les différents
modes d'infection du caféier par la maladie de l'hémiléia.
L'hémiléia attaque toutes les variétés du caféier d'Arabie, mais il en est parmi
elles qui sont plus sensibles à son action : telle est la variété Maragogipe (38).
D'origine brésilienne, c'est-à-dire d'une région jusqu'ici indemne de la maladie,'
il semblait que sa croissance rapide, la dimension notable de ses feuilles, dus-
sent lui permettre de résister suffisamment à la maladie (39, p. 89). En réalité,
il n'en est rien, et, transportée hors de sa patrie, elle a montré le grave défaut
de souffrir beaucoup de l'hémiléia.
On sait depuis longtemps (25 a) que le caféier de Libéria est aussi fréquem-
ment atteint que le caféier d'Arabie. Sa végétation, facile dans les terrains bas
et un peu humides, y facilite d'ailleurs l'extension du champignon ; mais la
puissance de végétation de la plante lui permet d'en souffrir beaucoup moins. La
chute des feuilles est moins fréquente que chez l'Arabica, et c'est à cette circon-
stance surtout que le Libéria doit le développement pris par sa culture depuis
quelques années.
Il est remarquable que les hybrides d'Arabica et de Libéria jouissent d'une
immunité bien plus grande que celle des parents. Aussi a-t-on cherché à répan-
dre à Ceylan depuis quelques années les hybrides du Libéria et de la variété
Maragogipe de l'Arabica. Il en est de même à Java, pour l'hybride de Libéria,
et de la variété Java qui se greffe bien sur le Libéria et y pousse vigoureusement.
Mais le grand défaut de ces hybrides de Libéria et d'Arabica, défaut que laculture
n'a pas encore corrigé, c'est de fournir des graines bien moins appréciées que
celles des variétés de l'Arabica au point de vue commercial. D'un autre côté, le
café Leroy, de Maurice et de la Réunion, considéré par beaucoup de botanistes
comme une espèce spéciale (Coffea laurina) et que M. Raoul croit être un hybride
ment : la production de spermogonies et d'aecidiums étant liée à la pénétration
des germinations de sporidies nées de la téleutospore, l'urédo prenant naissance
lors de sa première apparition après la pénétration du filament germinatif d'une
spore d'tecidium. On n'a pas constaté sur le Caféier la présence de spermogonies
ni d'aecidiums, mais cela ne prouve nullement que l'Hemileia vastatrix soit
dépourvu de ces deux formes. Il faut considérer, en effet, que chez un certain
nombre d'Urédinées, les formes spermogonie et tecidium d'un côté, urédo et
téleutospores de l'autre, ne peuvent prendre naissance que sur deux plantes
différentes et qu'en pareil cas, les spores d'aecidium pas plus que les téleuto-
spores ne sauraient infecter la plante sur laquelle ils végètent. Or, d'après M. Mar-
shall Ward, c'est le cas des téleutospores de YHemileia vastatrlx. On voit donc
que l'hypothèse émise plus haut n'est nullement dépourvue de vraisemblance. Je
ne vois pas pourquoi, en tout cas, on devra de préférence rechercher ces
formes spermogonie etaecidium sur des Rubiacées, comme le conseille M. Marshall
Ward (29), plutôt que sur des plantes d'une autre famille. En effet, dans les
Urédinées qui établissent la série de leurs fructifications sur deux hôtes diffé-
rents, ces derniers sont souvent botaniquement fort éloignés l'un de l'autre.
Tel est, par exemple, le cas du Puccinia graminis, qui cause la rouille la plus
commune des céréales : il donne sa spermogonie et son, aecidium sur l'épine-
vinette, son urédo et ses téleutospores sur le blé, l'avoine et un certain nombre
d'autres graminées. Quoi qu'il en soit, il y a là, on le comprend, une lacune
dans nos connaissances au sujet de Y Hemileia vastatrixet ce n'est que lors-
qu'elle sera comblée que nous serons exactement renseignés sur les différents
modes d'infection du caféier par la maladie de l'hémiléia.
L'hémiléia attaque toutes les variétés du caféier d'Arabie, mais il en est parmi
elles qui sont plus sensibles à son action : telle est la variété Maragogipe (38).
D'origine brésilienne, c'est-à-dire d'une région jusqu'ici indemne de la maladie,'
il semblait que sa croissance rapide, la dimension notable de ses feuilles, dus-
sent lui permettre de résister suffisamment à la maladie (39, p. 89). En réalité,
il n'en est rien, et, transportée hors de sa patrie, elle a montré le grave défaut
de souffrir beaucoup de l'hémiléia.
On sait depuis longtemps (25 a) que le caféier de Libéria est aussi fréquem-
ment atteint que le caféier d'Arabie. Sa végétation, facile dans les terrains bas
et un peu humides, y facilite d'ailleurs l'extension du champignon ; mais la
puissance de végétation de la plante lui permet d'en souffrir beaucoup moins. La
chute des feuilles est moins fréquente que chez l'Arabica, et c'est à cette circon-
stance surtout que le Libéria doit le développement pris par sa culture depuis
quelques années.
Il est remarquable que les hybrides d'Arabica et de Libéria jouissent d'une
immunité bien plus grande que celle des parents. Aussi a-t-on cherché à répan-
dre à Ceylan depuis quelques années les hybrides du Libéria et de la variété
Maragogipe de l'Arabica. Il en est de même à Java, pour l'hybride de Libéria,
et de la variété Java qui se greffe bien sur le Libéria et y pousse vigoureusement.
Mais le grand défaut de ces hybrides de Libéria et d'Arabica, défaut que laculture
n'a pas encore corrigé, c'est de fournir des graines bien moins appréciées que
celles des variétés de l'Arabica au point de vue commercial. D'un autre côté, le
café Leroy, de Maurice et de la Réunion, considéré par beaucoup de botanistes
comme une espèce spéciale (Coffea laurina) et que M. Raoul croit être un hybride
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