Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1899 20 septembre 1899
Description : 1899/09/20 (A3,N37,T5). 1899/09/20 (A3,N37,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418304m
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
170 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Ensuite, d'octobre-à fin décembre, le mal s'atténue, mais ne disparaît pas
entièrement; parfois même la fin de cette période est marquée par une recru-
descence courte, mais souvent intense, de la maladie.' -
La saison sèche, qui s'étend de janvier à fin mars, est, en somme, le seul
moment où on ne voit que peu ou pas de feuilles malades. Les vents alizés du
nord-est, qui sont secs, au moins pour la partie méridionale de l'île, protégée par
d'assez hautes montagnes, font sentir leur action sur les caféiers. La végétation
ne tarde pas à se ralentir, et, pendant cette période de repos relatif, la plante
achève dans ses tissus l'accumulation des réserves nutritives, qui serviront plus
tard à l'édification de nouvelles feuilles et à la production des fruits. Pendant
ces trois premiers mois de l'année, les taches d'hémiléia, si elles ne sont pas
tout à fait absentes, cessent, en tout cas, de s'étendre. En effet, la sécheresse
de l'air arrête le développement du parasite et ce n'est que dans les bas-fonds,
dans les vallées étroites et humides, que la maladie se maintient avec une assez
faible intensité.
En avril-mai, l'atmosphère redevient humide, mais parfois le ciel reste
serein; et comme l'air se maintient calme, la précipitation de rosée pendant
la nuit peut être abondante. De ce moment, grâce à l'humidité avec la reprise de
la végétation du caféier, le développement des nouveaux bourgeons, puis
l'épanouissement et la fécondation des fleurs, recommence- une nouvelle période
active dans l'évolution -de l'hémiléia. Dès lors, sur les feuilles où le champi-
gnon végétait à l'état dormant, les spores reparaissent et la maladie se répand
à nouveau, pour acquérir, comme nous l'avons dit, son développement le plus
intense pendant la mousson de septembre.
Des observations à peu près analogues ont été faites, aux Indes néerlandaises,
par M. Biirck en particulier (34). Et, à part quelques différences qui tiennent à
des causes exclusivement locales, la maladie de l'hémiléia se comporte partout à
peu près de même. "-
En résumé, comme beaucoup de maladies cryptogamiques, l'hémiléia procède
par poussées, par invasions successives, d'autant plus intenses et. durables que
les conditions de chaleur et d'humidité se trouvent convenablement et pendant
plus longtemps réalisées. Ce sont, on le conçoit, elles qui règlent la végétation
du parasite.
Les feuilles sont, en général, envahies lorsqu'elles sont jeunes; mais il n'est
pas rare, dans des conditions favorables de développement, de voir le nombre
des taches augmenter sur des feuilles déjà adultes.
L'âge des caféiers n'a aucune influence. Le Dr Bidie a observé la maladie (24),
sur des caféiers n'ayant encore que leurs deux cotylédons.
Le préjudice causé à l'arbre n'est pas fatalement très grave aux premières
atteintes. La végétation faiblit, il est vrai, plus ou moins. En effet, dans les par-
ties qui correspondent aux taches sur les feuilles, la fonction chlorophyllienne
et l'assimilation sont bien vite supprimées. Cette perturbation que la présence
du parasite détermine dans la nutrition de la plante est en connexion étroite avec
le nombre et l'étendue des taches. La diminution de la récolte en baies en est la
conséquence ; mais elle est assez variable quant à son importance. Sur les arbres
très atteints, les graines sont mal venues, restent petites et souvent mûrissent
mal. Aux Philippines (36), à la suite de la première atteinte en 1891, la récolte
se réduisit à 35 de ce qu'on espérait. En même temps, la plante, dans laquelle
l'accumulation des réserves, hydrocarbonées surtout, a été réduite du fait de la
Ensuite, d'octobre-à fin décembre, le mal s'atténue, mais ne disparaît pas
entièrement; parfois même la fin de cette période est marquée par une recru-
descence courte, mais souvent intense, de la maladie.' -
La saison sèche, qui s'étend de janvier à fin mars, est, en somme, le seul
moment où on ne voit que peu ou pas de feuilles malades. Les vents alizés du
nord-est, qui sont secs, au moins pour la partie méridionale de l'île, protégée par
d'assez hautes montagnes, font sentir leur action sur les caféiers. La végétation
ne tarde pas à se ralentir, et, pendant cette période de repos relatif, la plante
achève dans ses tissus l'accumulation des réserves nutritives, qui serviront plus
tard à l'édification de nouvelles feuilles et à la production des fruits. Pendant
ces trois premiers mois de l'année, les taches d'hémiléia, si elles ne sont pas
tout à fait absentes, cessent, en tout cas, de s'étendre. En effet, la sécheresse
de l'air arrête le développement du parasite et ce n'est que dans les bas-fonds,
dans les vallées étroites et humides, que la maladie se maintient avec une assez
faible intensité.
En avril-mai, l'atmosphère redevient humide, mais parfois le ciel reste
serein; et comme l'air se maintient calme, la précipitation de rosée pendant
la nuit peut être abondante. De ce moment, grâce à l'humidité avec la reprise de
la végétation du caféier, le développement des nouveaux bourgeons, puis
l'épanouissement et la fécondation des fleurs, recommence- une nouvelle période
active dans l'évolution -de l'hémiléia. Dès lors, sur les feuilles où le champi-
gnon végétait à l'état dormant, les spores reparaissent et la maladie se répand
à nouveau, pour acquérir, comme nous l'avons dit, son développement le plus
intense pendant la mousson de septembre.
Des observations à peu près analogues ont été faites, aux Indes néerlandaises,
par M. Biirck en particulier (34). Et, à part quelques différences qui tiennent à
des causes exclusivement locales, la maladie de l'hémiléia se comporte partout à
peu près de même. "-
En résumé, comme beaucoup de maladies cryptogamiques, l'hémiléia procède
par poussées, par invasions successives, d'autant plus intenses et. durables que
les conditions de chaleur et d'humidité se trouvent convenablement et pendant
plus longtemps réalisées. Ce sont, on le conçoit, elles qui règlent la végétation
du parasite.
Les feuilles sont, en général, envahies lorsqu'elles sont jeunes; mais il n'est
pas rare, dans des conditions favorables de développement, de voir le nombre
des taches augmenter sur des feuilles déjà adultes.
L'âge des caféiers n'a aucune influence. Le Dr Bidie a observé la maladie (24),
sur des caféiers n'ayant encore que leurs deux cotylédons.
Le préjudice causé à l'arbre n'est pas fatalement très grave aux premières
atteintes. La végétation faiblit, il est vrai, plus ou moins. En effet, dans les par-
ties qui correspondent aux taches sur les feuilles, la fonction chlorophyllienne
et l'assimilation sont bien vite supprimées. Cette perturbation que la présence
du parasite détermine dans la nutrition de la plante est en connexion étroite avec
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conséquence ; mais elle est assez variable quant à son importance. Sur les arbres
très atteints, les graines sont mal venues, restent petites et souvent mûrissent
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