Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-07-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 juillet 1899 20 juillet 1899
Description : 1899/07/20 (A3,N33,T5). 1899/07/20 (A3,N33,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418300z
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
VARIÉTÉS 55
qui ont prospéré et peuvent se reproduire, surtout le Jfanpw Glaziovi, dont les
graines, comme celles de l'arbre décrit par M. Cuzent, germent naturellement
où elles tombent. Le savant et regretté botaniste Dr Nadeaud, que le pays
vient si malheureusement de perdre, nous disait encore récemment que cette
espèce donnait un bon produit, mais il craignait pour l'existence du sujet qui lui
paraissait dépérir. Il n'en était rien, heureusement, et le jardinier, M. Marchai,
a déjà pu mettre en petites caisses un certain nombre de plants, dont une partie
a déjà été livrée au public. Il en reste encore qu'il conviendra de propager. Cet
arbre n'a pas besoin du climat chaud et humide. Il préfère les terrains secs en
pente. C'est lui que M. Feillet vient d'introduire en Nouvelle-Calédonie, sous le
nom de Ceara du Brésil.
Nous avons parlé plus haut du Castilloa Elastica. Il produit le caoutchouc expé-
dié de l'Amérique centrale sous le nom de caoutchouc de Panama. Cet arbre est
de la famille des Artocarpées et il aurait cette supériorité sur les autres que ses
feuilles et ses jeunes pousses contiennent une quantité appréciable de caout-
chouc, exploitable mécaniquement par le traitement des feuilles sèches. M. Go-
defroy-Lebœuf, qui a écrit sur cette plante, dit :
« Les autres plantes à caoutchouc n'ont pas donné de résultats similaires et si
des recherches doivent être tentées dans le même ordre d'idées, c'est plutôt à
l'aide de plantes gummifères appartenant à la même famille, les Artocarpus in-
cisa, ititegrifolia ou mobiïis, par exemple. Ces arbres sont connus sous le nom
d'arbres à pain et de jacquier. »
Si les feuilles sèches de l'arbre à pain contiennent des richesses pareilles jus-
qu'ici inconnues, Tahiti est certainement le pays favorisé entre tous, car, de ces
feuilles, il est latéralement encombré dans les campagnes.
Après le Castilloa, il faut citer le Ficus elastica de Madagascar.
C'est un arbre riche en caoutchouc, puisque le latex en contient environ un
tiers de son poids. Il croît dans la terre argileuse même dure et sèche, mais se
développe surtout dans les terrains fertiles. Il atteint cinq à six mètres de hau-
teur en dix ans.
Nous ne parlerons que pour mémoire du Kichxia africana, grand arbre des
forêts africaines, qui fournit du caoutchouc de bonne qualité, mais dont le suc
se coagule difficilement sans agents chimiques, et le Balata de la Guyane dont la
gomme est un sous-produit, l'arbre étant plutôt exploité pour son bois qui est
très riche. -
C'est également pour mémoire que nous parlerons du caoutchouc artificiel que
la Sugar glucose company de Chicago serait parvenue à produire par un mélange-
de litharge et d'huile oxydée à une température élevée' et auquel elle donne le
nom de perchoïde. Ce nouveau produit de l'industrie ne menace pas encore le
produit naturel.
En résumé, si nous ne sommes pas tout à fait déshérités, nous ne sommes pas
très riches et il conviendrait d'introduire ici YHevea Brasiliensis.
On pourrait aussi essayer le Castilloa dont l'ombrage peut être utilisé pour
abriter les cacaoyers dont la Chambre d'agriculture recommande en ce moment
la culture.
Enfin on pourrait offrir à M. Godefroy-Lebœuf, de Paris, des feuilles de Y Ar-
tocarpus incisa pour lui permettre les expériences d'extraction mécanique du
caoutchouc qu'il suppose qu'elles contiennent.
Le Rapporteur: A. GOUPIL.
qui ont prospéré et peuvent se reproduire, surtout le Jfanpw Glaziovi, dont les
graines, comme celles de l'arbre décrit par M. Cuzent, germent naturellement
où elles tombent. Le savant et regretté botaniste Dr Nadeaud, que le pays
vient si malheureusement de perdre, nous disait encore récemment que cette
espèce donnait un bon produit, mais il craignait pour l'existence du sujet qui lui
paraissait dépérir. Il n'en était rien, heureusement, et le jardinier, M. Marchai,
a déjà pu mettre en petites caisses un certain nombre de plants, dont une partie
a déjà été livrée au public. Il en reste encore qu'il conviendra de propager. Cet
arbre n'a pas besoin du climat chaud et humide. Il préfère les terrains secs en
pente. C'est lui que M. Feillet vient d'introduire en Nouvelle-Calédonie, sous le
nom de Ceara du Brésil.
Nous avons parlé plus haut du Castilloa Elastica. Il produit le caoutchouc expé-
dié de l'Amérique centrale sous le nom de caoutchouc de Panama. Cet arbre est
de la famille des Artocarpées et il aurait cette supériorité sur les autres que ses
feuilles et ses jeunes pousses contiennent une quantité appréciable de caout-
chouc, exploitable mécaniquement par le traitement des feuilles sèches. M. Go-
defroy-Lebœuf, qui a écrit sur cette plante, dit :
« Les autres plantes à caoutchouc n'ont pas donné de résultats similaires et si
des recherches doivent être tentées dans le même ordre d'idées, c'est plutôt à
l'aide de plantes gummifères appartenant à la même famille, les Artocarpus in-
cisa, ititegrifolia ou mobiïis, par exemple. Ces arbres sont connus sous le nom
d'arbres à pain et de jacquier. »
Si les feuilles sèches de l'arbre à pain contiennent des richesses pareilles jus-
qu'ici inconnues, Tahiti est certainement le pays favorisé entre tous, car, de ces
feuilles, il est latéralement encombré dans les campagnes.
Après le Castilloa, il faut citer le Ficus elastica de Madagascar.
C'est un arbre riche en caoutchouc, puisque le latex en contient environ un
tiers de son poids. Il croît dans la terre argileuse même dure et sèche, mais se
développe surtout dans les terrains fertiles. Il atteint cinq à six mètres de hau-
teur en dix ans.
Nous ne parlerons que pour mémoire du Kichxia africana, grand arbre des
forêts africaines, qui fournit du caoutchouc de bonne qualité, mais dont le suc
se coagule difficilement sans agents chimiques, et le Balata de la Guyane dont la
gomme est un sous-produit, l'arbre étant plutôt exploité pour son bois qui est
très riche. -
C'est également pour mémoire que nous parlerons du caoutchouc artificiel que
la Sugar glucose company de Chicago serait parvenue à produire par un mélange-
de litharge et d'huile oxydée à une température élevée' et auquel elle donne le
nom de perchoïde. Ce nouveau produit de l'industrie ne menace pas encore le
produit naturel.
En résumé, si nous ne sommes pas tout à fait déshérités, nous ne sommes pas
très riches et il conviendrait d'introduire ici YHevea Brasiliensis.
On pourrait aussi essayer le Castilloa dont l'ombrage peut être utilisé pour
abriter les cacaoyers dont la Chambre d'agriculture recommande en ce moment
la culture.
Enfin on pourrait offrir à M. Godefroy-Lebœuf, de Paris, des feuilles de Y Ar-
tocarpus incisa pour lui permettre les expériences d'extraction mécanique du
caoutchouc qu'il suppose qu'elles contiennent.
Le Rapporteur: A. GOUPIL.
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