Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1899 05 août 1899
Description : 1899/08/05 (A3,N34,T5). 1899/08/05 (A3,N34,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418301c
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 87
A Zaghouan, à l'époque du fermage, la culture du tabac a été autorisée, pen-
dant une seule année, dans les nombreux jardins qui entourent la ville. Nous
n'avons pu savoir pourquoi ces essais ont eu une durée si courte ; peut-être
serait-il intéressant de les reprendre et de les continuer.
Le représentant de la région à la chambre d'Agriculture a émis le vœu que la
régie française fasse, dans ses achats, une modeste place aux tabacs tunisiens
obtenus sans irrigation.
Résultats de l'enquête. Il résulte de l'enquête les faits principaux qui suivent :
1° Le sol et le climat de la Tunisie conviennent, en général, à la culture du tabac.
Les nombreuses analyses -de terre que nous avons données en cours de ce
rapport accusent, dans les sols les plus variés, une teneur en potasse exception-
nellement élevée et cet élément fertilisant, on le sait, a une influence des plus
marquées sur la combustibilité des feuilles. Il n'est pas à dire que toute la
potasse contenue dans le sol se trouve momentanément à la disposition des
plantes. Sans doute, une grande partie existe à l'état de combinaison silicatées
peu susceptibles d'assimilation immédiate, mais l'expérimentation directe sur
les végétaux démontre que lorsque l'analyse décèle dans une terre une teneur
en potasse supérieure à-1 50/00, l'emploi des engrais potassiques devient inutile.
Pour le tabac, dans ce cas particufier, les fumures minérales au carbonate ou au
sulfate de potasse n'ont généralement pas une action bien efficace sur la pro-
duction ou sur la combustibilité et l'influence, quand elle existe, n'est jamais en
rapport avec les dépenses faites.
En outre d'une richesse extraordinaire en potasse et de l'absence presque
générale de principes chlorurés, beaucoup de terres présentent une décompo-
sition physique très favorable à la culture du tabac. La silice, l'argile et le cal-
caire se trouvent réunis en proportions telles que l'ameublissement est toujours
facile. L'humus, peut-être dans certains cas, fait-il défaut, mais il est possible
de donner à la terre la matière noire qui lui manque, soit par des apports de
fumures organiques (composts, tourteaux d'olive, fumier de ferme décomposé),
soit par l'emploi des engrais verts enfouis au printemps (moutarde blanche,
fenu-grec ou holba, vesces, lupin, ce dernier dans les terrains non-calcaires).
Il faut ensemencer par hectare 10 kilos de moutarde, 60 kilos de fenu-grec,
90 kilos de vesces et 1 hectol. de graines de lupin.
Si l'on veut bien s'inspirer des notions générales qui précèdent les monogra-
phies et consulter les nombreux résultats d'analyses, il sera aisé de conclure si
telle région donnée possède des aptitudes à la production du tabac.
- D'une façon générale, nous devons signaler comme renfermant des terres de
qualité première: la presqu'île du .Cap Bon et les contrôles de Bizerte, -fréja,
Souk-el-Àrba., Le Kef et Teboursouk.
Envisagée à un autre point de vue tout aussi important et tout aussi exclusif
que celui de la nature du sol : le point de vue climatologique, l'extension de la
culture du tabac, en terre non irriguée, ne nous paraît possible que dans le
grand massif du nord de la Régence où les chutes d'eau sont assez régulières
d'une année à l'autre et suffisamment fréquentes pour permettre à la plante de
se développer normalement Les pluies de mai et de juin, qui, si légères soient-
elles, assurent le succès final des récoltes, font rarement défaut dans les environs
de Bizerte, dans les Mogods, en Kroumirie, dans le Béjaoua et sur les hauts pla-
teaux du Kef et de Teboursouk; sans être rares, elles sont moins abondantes à
Grombalia et à Nabeul. C'est donc à ces régions, d'ailleurs les plus fertiles, qu'il
A Zaghouan, à l'époque du fermage, la culture du tabac a été autorisée, pen-
dant une seule année, dans les nombreux jardins qui entourent la ville. Nous
n'avons pu savoir pourquoi ces essais ont eu une durée si courte ; peut-être
serait-il intéressant de les reprendre et de les continuer.
Le représentant de la région à la chambre d'Agriculture a émis le vœu que la
régie française fasse, dans ses achats, une modeste place aux tabacs tunisiens
obtenus sans irrigation.
Résultats de l'enquête. Il résulte de l'enquête les faits principaux qui suivent :
1° Le sol et le climat de la Tunisie conviennent, en général, à la culture du tabac.
Les nombreuses analyses -de terre que nous avons données en cours de ce
rapport accusent, dans les sols les plus variés, une teneur en potasse exception-
nellement élevée et cet élément fertilisant, on le sait, a une influence des plus
marquées sur la combustibilité des feuilles. Il n'est pas à dire que toute la
potasse contenue dans le sol se trouve momentanément à la disposition des
plantes. Sans doute, une grande partie existe à l'état de combinaison silicatées
peu susceptibles d'assimilation immédiate, mais l'expérimentation directe sur
les végétaux démontre que lorsque l'analyse décèle dans une terre une teneur
en potasse supérieure à-1 50/00, l'emploi des engrais potassiques devient inutile.
Pour le tabac, dans ce cas particufier, les fumures minérales au carbonate ou au
sulfate de potasse n'ont généralement pas une action bien efficace sur la pro-
duction ou sur la combustibilité et l'influence, quand elle existe, n'est jamais en
rapport avec les dépenses faites.
En outre d'une richesse extraordinaire en potasse et de l'absence presque
générale de principes chlorurés, beaucoup de terres présentent une décompo-
sition physique très favorable à la culture du tabac. La silice, l'argile et le cal-
caire se trouvent réunis en proportions telles que l'ameublissement est toujours
facile. L'humus, peut-être dans certains cas, fait-il défaut, mais il est possible
de donner à la terre la matière noire qui lui manque, soit par des apports de
fumures organiques (composts, tourteaux d'olive, fumier de ferme décomposé),
soit par l'emploi des engrais verts enfouis au printemps (moutarde blanche,
fenu-grec ou holba, vesces, lupin, ce dernier dans les terrains non-calcaires).
Il faut ensemencer par hectare 10 kilos de moutarde, 60 kilos de fenu-grec,
90 kilos de vesces et 1 hectol. de graines de lupin.
Si l'on veut bien s'inspirer des notions générales qui précèdent les monogra-
phies et consulter les nombreux résultats d'analyses, il sera aisé de conclure si
telle région donnée possède des aptitudes à la production du tabac.
- D'une façon générale, nous devons signaler comme renfermant des terres de
qualité première: la presqu'île du .Cap Bon et les contrôles de Bizerte, -fréja,
Souk-el-Àrba., Le Kef et Teboursouk.
Envisagée à un autre point de vue tout aussi important et tout aussi exclusif
que celui de la nature du sol : le point de vue climatologique, l'extension de la
culture du tabac, en terre non irriguée, ne nous paraît possible que dans le
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d'une année à l'autre et suffisamment fréquentes pour permettre à la plante de
se développer normalement Les pluies de mai et de juin, qui, si légères soient-
elles, assurent le succès final des récoltes, font rarement défaut dans les environs
de Bizerte, dans les Mogods, en Kroumirie, dans le Béjaoua et sur les hauts pla-
teaux du Kef et de Teboursouk; sans être rares, elles sont moins abondantes à
Grombalia et à Nabeul. C'est donc à ces régions, d'ailleurs les plus fertiles, qu'il
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