Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1899 05 juillet 1899
Description : 1899/07/05 (A3,N32,T5). 1899/07/05 (A3,N32,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418299r
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
4 REVUE DES CULTURES COLONIALES
une de leurs boissons alimentaires, extraite du fruit d'un arbre désigné sous le
nom de cacava quahuitl (cacao). Ils préparaient cette boisson en mélangeant les
graines de ce fruit, après les avoir broyées avec du maïs réduit en poudre et de
la vanille, et ceux qui la buvaient étaient toujours en bonne santé et restaient
vigoureux et beaux jusqu'à un âge très avancé.
Les Espagnols apprirent bien vite l'usage de la vanille et l'introduisirent en
Europe. Recueillie tout d'abord de la plante sauvage, dans la forêt, on ne peut
dire au juste quand on commença à la cultiver, mais il existe des documents qui
prouvent que, dès 1760, il y avait des plantations à Papantla.
La vanille pousse à l'état sauvage dans presque tout le Mexique, mais n'est
cultivée aujourd'hui qu'à Michoacan, dans le district d'Ario; à Puebla, dans le
district de Tetela de Ocampo; à Vera-Cruz, dans les municipalités de Chiconte-
pec, Jalacingo, Jicaltepec, Misantia, Nautla, Papantla, Tuxpan et Vega de Ala-
torre. En 1892, les districts ci-dessus fournirent pour 217.553.000 livres de
vanille, soit une valeur de 8.576.650 dollars.
La plante croît dans les forêts ombragées, le long des coteaux et des vallées,
et surtout dans les sections qui se trouvent de 25 à 30 kilomètres du rivage de la
mer. Là elle grandit en telle profusion, que le parfum qui s'en dégage vous sou-
lève parfois le cœur. A l'état sauvage, la plante est considérée comme bien public
et les pois récoltés par les indigènes qui n'ont que la peine de les cueillir.
Le vanillier appartient à la famille des Orchidées; la tige qui s'étend à plu-
sieurs mètres est molle, s'attache comme le lierre aux arbres qu'elle rencontre,
les couvre presque entièrement, et semblerait ne point rechercher sa nourriture
dans le sol. Les feuilles sont lancéolées et molles; les fleurs, qui sont jaunes,
germent de l'aisselle formée parles feuilles et la tige.
Le fruit est un poids de 10 à 25 centimètres de long, d'environ 1 centimètre à
1 centimètre et demi de diamètre à sa partie la plus épaisse, s'effilant vers la
tige, courbé dans toute sa longueur, d'un vert foncé, pendant son premier déve-
loppement, et jaune lorsqu'il est mûr. A l'intérieur, on trouve une multitude de
petits grains noirs, ressemblant à de la limaille de fer. Lorsqu'il a été préparé
pour la vente, le poids réduit à environ un quart de son épaisseur originale,
noir en couleur, émet un parfum très agréable, et n'est pas déplaisant au goût.
Il existe au Mexique six variétés de vanilles, savoir :
Le mansa (Vanilla plan/folia), le cimarrona (F sylvestris), le mestiza (F. sativa),
le pompona (F. rotundi/olin), le puerco et le mono. De ceux-ci, le mansa et le
pompona sont les seuls cultivés. Le cimarrona, ou vanille sauvage, possède une
feuille plus effilée et une tige plus mince que le mansa; le pois est plus court et
plus large. Les feuilles du mestiza sont aussi plus pointues que celles du mansa,
mais moins que dans le cimarrona ; la dimension des poids est plus petite que
celle du mansa, mais encore plus large que celle du cimarrona. Cette dernière
variété n'est pas très abondante, et lorsqu'elle est préparée, on peut difficilement
la distinguer du mansa. Le pompona, ou vanille banane, a une tige de moitié plus
forte, et des feuilles plus larges et plus rondes que le mansa; le pois en est
double et d'une forme triangulaire. Son arome est très apprécié, les fabricants
de tabac de la Havane l'emploient pour parfumer leurs cigares. Le puerco et le
mono, qui poussent à l'état sauvage, n'ont pas encore été beaucoup employés
dans le commerce.
En dehors de ces variétés, il existe encore une espèce appelée la vanille bam-
bou (tarro), qui est considérée par beaucoup comme une espèce à part, mais qui
une de leurs boissons alimentaires, extraite du fruit d'un arbre désigné sous le
nom de cacava quahuitl (cacao). Ils préparaient cette boisson en mélangeant les
graines de ce fruit, après les avoir broyées avec du maïs réduit en poudre et de
la vanille, et ceux qui la buvaient étaient toujours en bonne santé et restaient
vigoureux et beaux jusqu'à un âge très avancé.
Les Espagnols apprirent bien vite l'usage de la vanille et l'introduisirent en
Europe. Recueillie tout d'abord de la plante sauvage, dans la forêt, on ne peut
dire au juste quand on commença à la cultiver, mais il existe des documents qui
prouvent que, dès 1760, il y avait des plantations à Papantla.
La vanille pousse à l'état sauvage dans presque tout le Mexique, mais n'est
cultivée aujourd'hui qu'à Michoacan, dans le district d'Ario; à Puebla, dans le
district de Tetela de Ocampo; à Vera-Cruz, dans les municipalités de Chiconte-
pec, Jalacingo, Jicaltepec, Misantia, Nautla, Papantla, Tuxpan et Vega de Ala-
torre. En 1892, les districts ci-dessus fournirent pour 217.553.000 livres de
vanille, soit une valeur de 8.576.650 dollars.
La plante croît dans les forêts ombragées, le long des coteaux et des vallées,
et surtout dans les sections qui se trouvent de 25 à 30 kilomètres du rivage de la
mer. Là elle grandit en telle profusion, que le parfum qui s'en dégage vous sou-
lève parfois le cœur. A l'état sauvage, la plante est considérée comme bien public
et les pois récoltés par les indigènes qui n'ont que la peine de les cueillir.
Le vanillier appartient à la famille des Orchidées; la tige qui s'étend à plu-
sieurs mètres est molle, s'attache comme le lierre aux arbres qu'elle rencontre,
les couvre presque entièrement, et semblerait ne point rechercher sa nourriture
dans le sol. Les feuilles sont lancéolées et molles; les fleurs, qui sont jaunes,
germent de l'aisselle formée parles feuilles et la tige.
Le fruit est un poids de 10 à 25 centimètres de long, d'environ 1 centimètre à
1 centimètre et demi de diamètre à sa partie la plus épaisse, s'effilant vers la
tige, courbé dans toute sa longueur, d'un vert foncé, pendant son premier déve-
loppement, et jaune lorsqu'il est mûr. A l'intérieur, on trouve une multitude de
petits grains noirs, ressemblant à de la limaille de fer. Lorsqu'il a été préparé
pour la vente, le poids réduit à environ un quart de son épaisseur originale,
noir en couleur, émet un parfum très agréable, et n'est pas déplaisant au goût.
Il existe au Mexique six variétés de vanilles, savoir :
Le mansa (Vanilla plan/folia), le cimarrona (F sylvestris), le mestiza (F. sativa),
le pompona (F. rotundi/olin), le puerco et le mono. De ceux-ci, le mansa et le
pompona sont les seuls cultivés. Le cimarrona, ou vanille sauvage, possède une
feuille plus effilée et une tige plus mince que le mansa; le pois est plus court et
plus large. Les feuilles du mestiza sont aussi plus pointues que celles du mansa,
mais moins que dans le cimarrona ; la dimension des poids est plus petite que
celle du mansa, mais encore plus large que celle du cimarrona. Cette dernière
variété n'est pas très abondante, et lorsqu'elle est préparée, on peut difficilement
la distinguer du mansa. Le pompona, ou vanille banane, a une tige de moitié plus
forte, et des feuilles plus larges et plus rondes que le mansa; le pois en est
double et d'une forme triangulaire. Son arome est très apprécié, les fabricants
de tabac de la Havane l'emploient pour parfumer leurs cigares. Le puerco et le
mono, qui poussent à l'état sauvage, n'ont pas encore été beaucoup employés
dans le commerce.
En dehors de ces variétés, il existe encore une espèce appelée la vanille bam-
bou (tarro), qui est considérée par beaucoup comme une espèce à part, mais qui
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