Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-07-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 juillet 1899 20 juillet 1899
Description : 1899/07/20 (A3,N33,T5). 1899/07/20 (A3,N33,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418300z
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
36 REVUE DES CULTURES COLONIALES
plaire s'y maintient dans le parc de la Résidence de Fianarantsoa, mais alors il
subit un arrêt complet de développement. -
Ainsi il est délicat de préciser la situation la plus favorable au développement:
sols marécageux à eau stagnante, sols sains, mais sujets à des submersions
plus ou moins répétées. Il y a cependant là distinction qui peut être impor-
tante.
A l'état naturel, quel que soit l'habitat, l'hazondrano ne forme jamais de peu-
plements purs, c'est un arbre de sous bois disséminé par taches d'individus peu
nombreux. l'indigène se livrait à de longs parcours dans la forêt, voyage d'un
, mois souvent, pour réunir une charge d'hommes, 25 à 30 kilos peut-être, d'un
caoutchouc très humide.
Essais culturaux. Cet hazondrano a-t-il un intérêt cultural ?
Certainement, son rendement doit être faible ; il est impossible de le déterminer
actuellement, mais c'est l'impression que laisse toute conversation avec
l'indigène; et il ne devient jamais un arbre de grandes dimensions.
Mais il est intéressant:
1° Par suite de l'utilisation qu'il permettrait de faire de certains terrains ;
20 Par sa grande résistance au recépage ;
3° Par sa multiplication facile, la graine se produisant de bonne heure et en
abondance;
4° Par les qualités du produit, des échantillons composés par achat direct à
l'indigène ont été cotés en France 4 fr. 50 et 5 fr. au kilog. malgré les im-
puretés.
Le haut plateau comprend des surfaces assez étendues, surtout en lisière de
forêt, cuvettes difficiles à mettre en rivières, l'écoulement des eaux y étant,
pénible. Il s'y est développée une végétation herbacée d'andropogon, de carex.
formant tourbe épaisse, mais toute récente. Mais, aux troncs d'arbres rencontrés
près de la surface, il est manifeste que ces cuvettes étaient occupées par la forêt.
La tourbe est un mauvais milieu de culture, mais c'est là une tourbe nouvelle
qui s'effrite rapidement par simple action du soleil et des pluies, laissant un sol
à sable siliceux blanc, semblable à celui des fonds de la forêt. C'est dans ce
milieu que nous avons tenté des essais, dont les conclusions sont cependant in-
complètes, puisque nous abandonnons le haut plateau deux ans et demi après
leur début. Nous admettions, comme préparation sommaire, quelques carreaux à
ciel ouvert, et découpage superficiel des mottes sans écobuage.
Des jeunes plants de la forêt arrachés sans secours d'aucun outil en novembre
1896, et transportés dans une terre ainsi formée, ont eu une reprise assez lente,
sans doute à cause des blessures des racines. En novembre 1897, l'ancienne tige
recepée donnait jusqu'en avril des rejets de om60 à lm, normalement ramifiés ;
il faut dire cependant que la moyenne était Om;)O. Puis en mai 1898 se produisit
un arrêt de végétation, dû non pas à la sécheresse, car en bordure de la forêt à
fin juillet nous avions encore des pluies (ces essais se faisaient près Veisanitelo,
sud-est de Fianarantsoa, en bordure de la falaise du Betsiléo), mais bien aux
températures basses de 1° et 2° qui sévissent alors. A ces températures, des
jeunes.pousses ont été grillées, ce qui ne se remarque jamais en forêt, mais en
forêt le jeune plant grandit sous le couvert, ce qui est un point essentiel aussi
bien pour l'action du soleil que pour l'action des vents, tandis que notre pépi-
nière était à nu, ouverte à tous les vents.
Les seules conclusions à tirer sont :
plaire s'y maintient dans le parc de la Résidence de Fianarantsoa, mais alors il
subit un arrêt complet de développement. -
Ainsi il est délicat de préciser la situation la plus favorable au développement:
sols marécageux à eau stagnante, sols sains, mais sujets à des submersions
plus ou moins répétées. Il y a cependant là distinction qui peut être impor-
tante.
A l'état naturel, quel que soit l'habitat, l'hazondrano ne forme jamais de peu-
plements purs, c'est un arbre de sous bois disséminé par taches d'individus peu
nombreux. l'indigène se livrait à de longs parcours dans la forêt, voyage d'un
, mois souvent, pour réunir une charge d'hommes, 25 à 30 kilos peut-être, d'un
caoutchouc très humide.
Essais culturaux. Cet hazondrano a-t-il un intérêt cultural ?
Certainement, son rendement doit être faible ; il est impossible de le déterminer
actuellement, mais c'est l'impression que laisse toute conversation avec
l'indigène; et il ne devient jamais un arbre de grandes dimensions.
Mais il est intéressant:
1° Par suite de l'utilisation qu'il permettrait de faire de certains terrains ;
20 Par sa grande résistance au recépage ;
3° Par sa multiplication facile, la graine se produisant de bonne heure et en
abondance;
4° Par les qualités du produit, des échantillons composés par achat direct à
l'indigène ont été cotés en France 4 fr. 50 et 5 fr. au kilog. malgré les im-
puretés.
Le haut plateau comprend des surfaces assez étendues, surtout en lisière de
forêt, cuvettes difficiles à mettre en rivières, l'écoulement des eaux y étant,
pénible. Il s'y est développée une végétation herbacée d'andropogon, de carex.
formant tourbe épaisse, mais toute récente. Mais, aux troncs d'arbres rencontrés
près de la surface, il est manifeste que ces cuvettes étaient occupées par la forêt.
La tourbe est un mauvais milieu de culture, mais c'est là une tourbe nouvelle
qui s'effrite rapidement par simple action du soleil et des pluies, laissant un sol
à sable siliceux blanc, semblable à celui des fonds de la forêt. C'est dans ce
milieu que nous avons tenté des essais, dont les conclusions sont cependant in-
complètes, puisque nous abandonnons le haut plateau deux ans et demi après
leur début. Nous admettions, comme préparation sommaire, quelques carreaux à
ciel ouvert, et découpage superficiel des mottes sans écobuage.
Des jeunes plants de la forêt arrachés sans secours d'aucun outil en novembre
1896, et transportés dans une terre ainsi formée, ont eu une reprise assez lente,
sans doute à cause des blessures des racines. En novembre 1897, l'ancienne tige
recepée donnait jusqu'en avril des rejets de om60 à lm, normalement ramifiés ;
il faut dire cependant que la moyenne était Om;)O. Puis en mai 1898 se produisit
un arrêt de végétation, dû non pas à la sécheresse, car en bordure de la forêt à
fin juillet nous avions encore des pluies (ces essais se faisaient près Veisanitelo,
sud-est de Fianarantsoa, en bordure de la falaise du Betsiléo), mais bien aux
températures basses de 1° et 2° qui sévissent alors. A ces températures, des
jeunes.pousses ont été grillées, ce qui ne se remarque jamais en forêt, mais en
forêt le jeune plant grandit sous le couvert, ce qui est un point essentiel aussi
bien pour l'action du soleil que pour l'action des vents, tandis que notre pépi-
nière était à nu, ouverte à tous les vents.
Les seules conclusions à tirer sont :
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