Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1899 20 mars 1899
Description : 1899/03/20 (A3,N25,T4). 1899/03/20 (A3,N25,T4).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418292v
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
182 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Les fleur femelles sont deux fois plus grandes que les fleurs mâles et consti-
tuées par un calice à cinq sépales libres, oblong ovales pointus et longs d'un
centimètre. Au centre de cette fleur et superposé ait disque quinquélobulé on
trouve un ovaire presque cylindrique couronné de trois stigmates en forme de
lobes semi-circulaires dentés sur leurs bords.
De l'ovaire naît, après la chute du calice, un fruit capsulaire presque globuleux
dont trois loges s'ouvrent en six valves. Les graines, au nombre de trois, sont
lenticulaires, à bords un peu épaissis, à contour cordiforme et ayant une de leurs
extrémités insensiblement tronquée tandis que l'autre extrémité est légèrement
pointue. Le texte est extrêmement dur et plus résistant que celui des graines de
Hevea.
C'est pour cette raison que les graines de Maniçoba conservent plus longtemps
leur faculté germinative que celles du Hevea. La couche externe du testa est fine
et luisante, marquée de taches irrégulières, grises ou noires. Cette couche se
détruit facilement et s'observe rarement intacte dans les graines ramassés à terre
ou transportées en nombre. Ces graines ne présentent alors que quelques vesti-
ges de cette pellicule et sont ordinairement ternes et de couleur cannelle.
La Maniçoba se rencontre dans la partie montagneuse de Ceara et de Psauby.
Récemment, j'ai su par une personne digne de foi que la Maniçoba a été égale-
ment découvert dans J'État du Para sur les hauteurs de Quatipuru.
Il est du reste à remarquer que la plante décrite pour la première fois sous le
nom de Manihot Glaziowii (t), par le Pr Müller, de Genève, avait été recueillie dans
l'État de Rio-de-Janeiro et envoyée en Europe par M. Glaziow. 1
S'il s'agissait, dans ce dernier cas, non d'un exemplaire cultivé mais d'une
plante indigène (ce qui me semble douteux) et si la découverte de la Maniçoba
au haut du Quatipuru se confirme, l'aire de cette espèce serait très étendue.
Il ne serait pourtant pas impossible qu'il soit question de deux espèces
voisines.
CULTURE DE LA MANIÇOBA
Les avantages de la culture de cette plante comparée avec celle des Seringueras
du genre Hevea sont principalement les suivants :
1° Elle peut se cultiver en sols élevés et secs: les conditions de la culture et de
l'exploitation sont plus favorables que celles de la culture du Hevea.
(1) A la dernière heure, il me vient, entre les mains, la traduction d'un article de la Revue des
Cultures coloniales nO 9, 5 février 1898, où le botaniste très connu, M. Ch. Naudin, s'occupe de la
Maniçoba de Ceara qu'il considère comme une variété distincte du Manihot Glaziowii. Ses doutes
au sujet de l'identification parfaite avec cette dernière espèce, sont uniquement basées, cepen-
dant,sur quelques informations qui lui auraient été données par l'éminent agronome brésilien, le
Dr Barreto de S.-Paulo, informations qui me paraissent par trop enthousiastes, du moins en ce
qui concerne le port gigantesqe de l'arbre et la qualité, trois ou quatre fois supérieur, de son pro-
duit comparé avec le caoutchouc des Hevea. D'après ce que j'en sais, tous les arbres qui, sous le
nom de Manihot Glaziowii, sont par milliers cultivés dans les colonies intertropicales proviennent
précisément des graines introduites de Ceara et sont, par conséquent, les mêmes ou les descendants
de ces Maniçobas dont parle le Dr Barrer.
La proposition du savant français de sélectionner une bonne variété pour la culture n'en a pas
moins de valeur, attendu que la Maniçoba de Ceara se montre assez variable, soit à l'état spon-
tané, soit dans les cultures. C'est, du reste, avec une très vive satisfaction que j'ai constaté que
mes vues particulières à ce sujet concordaient assez avec les opinions énoncées par le célèbre bota-
niste français.
Les fleur femelles sont deux fois plus grandes que les fleurs mâles et consti-
tuées par un calice à cinq sépales libres, oblong ovales pointus et longs d'un
centimètre. Au centre de cette fleur et superposé ait disque quinquélobulé on
trouve un ovaire presque cylindrique couronné de trois stigmates en forme de
lobes semi-circulaires dentés sur leurs bords.
De l'ovaire naît, après la chute du calice, un fruit capsulaire presque globuleux
dont trois loges s'ouvrent en six valves. Les graines, au nombre de trois, sont
lenticulaires, à bords un peu épaissis, à contour cordiforme et ayant une de leurs
extrémités insensiblement tronquée tandis que l'autre extrémité est légèrement
pointue. Le texte est extrêmement dur et plus résistant que celui des graines de
Hevea.
C'est pour cette raison que les graines de Maniçoba conservent plus longtemps
leur faculté germinative que celles du Hevea. La couche externe du testa est fine
et luisante, marquée de taches irrégulières, grises ou noires. Cette couche se
détruit facilement et s'observe rarement intacte dans les graines ramassés à terre
ou transportées en nombre. Ces graines ne présentent alors que quelques vesti-
ges de cette pellicule et sont ordinairement ternes et de couleur cannelle.
La Maniçoba se rencontre dans la partie montagneuse de Ceara et de Psauby.
Récemment, j'ai su par une personne digne de foi que la Maniçoba a été égale-
ment découvert dans J'État du Para sur les hauteurs de Quatipuru.
Il est du reste à remarquer que la plante décrite pour la première fois sous le
nom de Manihot Glaziowii (t), par le Pr Müller, de Genève, avait été recueillie dans
l'État de Rio-de-Janeiro et envoyée en Europe par M. Glaziow. 1
S'il s'agissait, dans ce dernier cas, non d'un exemplaire cultivé mais d'une
plante indigène (ce qui me semble douteux) et si la découverte de la Maniçoba
au haut du Quatipuru se confirme, l'aire de cette espèce serait très étendue.
Il ne serait pourtant pas impossible qu'il soit question de deux espèces
voisines.
CULTURE DE LA MANIÇOBA
Les avantages de la culture de cette plante comparée avec celle des Seringueras
du genre Hevea sont principalement les suivants :
1° Elle peut se cultiver en sols élevés et secs: les conditions de la culture et de
l'exploitation sont plus favorables que celles de la culture du Hevea.
(1) A la dernière heure, il me vient, entre les mains, la traduction d'un article de la Revue des
Cultures coloniales nO 9, 5 février 1898, où le botaniste très connu, M. Ch. Naudin, s'occupe de la
Maniçoba de Ceara qu'il considère comme une variété distincte du Manihot Glaziowii. Ses doutes
au sujet de l'identification parfaite avec cette dernière espèce, sont uniquement basées, cepen-
dant,sur quelques informations qui lui auraient été données par l'éminent agronome brésilien, le
Dr Barreto de S.-Paulo, informations qui me paraissent par trop enthousiastes, du moins en ce
qui concerne le port gigantesqe de l'arbre et la qualité, trois ou quatre fois supérieur, de son pro-
duit comparé avec le caoutchouc des Hevea. D'après ce que j'en sais, tous les arbres qui, sous le
nom de Manihot Glaziowii, sont par milliers cultivés dans les colonies intertropicales proviennent
précisément des graines introduites de Ceara et sont, par conséquent, les mêmes ou les descendants
de ces Maniçobas dont parle le Dr Barrer.
La proposition du savant français de sélectionner une bonne variété pour la culture n'en a pas
moins de valeur, attendu que la Maniçoba de Ceara se montre assez variable, soit à l'état spon-
tané, soit dans les cultures. C'est, du reste, avec une très vive satisfaction que j'ai constaté que
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