Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-02-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 février 1899 05 février 1899
Description : 1899/02/05 (A3,N22,T4). 1899/02/05 (A3,N22,T4).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418289c
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 81
les plantations créées en forêt et dont les arbres abattus ont été brûlés sur place,
car la cendre de bois (1) contient précisément l'acide phosphorique et la potasse
que les récoltes enlèvent successivement au sol. On emploie aussi à Java les
tourteaux d'Arachide et de Kapock (.Eriodendrum anfractuosum); les tourteaux
d'arachide constituent surtout, paraît-il, un engrais très estimé et qui donne
d'excellents résultats (2).
Sans doute, on peut arriver par l'utilisation consciencieuse des pulpes de
fruits et par l'enfouissement des mauvaises herbes, par l'épandage des cendres
produites dans les défrichements nouveaux, à retarder le plus possible l'appau-
vrissement du sol et on lui restitue, en partie du moins, les substances qui ont
été prélevées par la récolte ; mais cette restitution par l'emploi de la pulpe
n'est que partielle, et, si la pratique de cette fumure est recommandable dans
toutes les occasions, elle n'est cependant pas suffisante.
D'ailleurs, en matière de fumure, on ne doit pas seulement se proposer de
rendre au sol ce que les récoltes lui ont pris; on doit chercher aussi à établir
autour de la plante les conditions les plus favorables pour porter sa production
au maximum, et le planteur doit se proposer de maintenir cette production aussi
longtemps que possible.
Dans les premières années, pendant la période d'accroissement, on se trou-
vera bien d'augmenter la proportion d'azote qui hâtera la venue du caféier; plus
tard, au moment- de la première récolte, l'acide phosphorique et la potasse
favorisent le développement des fruits. Quand l'arbre aura atteint sa taille défi-
nitive, la fumure pourra devenir simplement une fumure de compensation, et,
à ce moment, la quantité et la nature des engrais devront être réglées sur l'im-
portance des récoltes et d'après leur composition chimique.
S'il était possible dé se procurer des engrais organiques, tels que des engrais
de ferme, en grande quantité, leur action serait suffisante, et il ne serait ni
utile ni nécessaire d'y ajouter des engrais minéraux. Malheureusement cette
condition se trouve rarement réalisée, et on doit recourir, en partie du moins,
à des engrais minéraux. D'après le Dr Dafort (3), qui a entrepris à ce sujet des
études intéressantes à l'Institut agricole de Sâo Paulo (Brésil), les engrais miné-
raux employés seuls donnent toujours des résultats moins favorables qu'un
mélange d'engrais minéraux et d'engrais organiques, et l'effet utile des premiers
se montre toujours d'autant plus marqué qu'ils sont mélangés à une plus forte
proportion des derniers; mais ceux-ci, employés seuls dans ces mêmes propor-
tions ne donneront pas les mêmes résultats que le mélange des deux caté-
gories (1).
(A suivre.) Henri LECOMTE.
(1) D'après Boname, les cendres obtenùes en incinérant les arbres des forêts présentent la compo-
sitionsuivante:
Extrêmes Moyenne
Acide phosphorique, 1.28 à 2.48 2.03
Potasse. 1.76 à 6.20 3.37
Chaux 33.92 à 39.84 37.38
Magnésie 0.63 à 7.88 2.58
(2) Des recherches récentes ] oul\siiiyij ; n .j.tYHpur le professeur Winter ont démontré que les
tourteaux de graines oléagineuses possèdent dans les régions tropicales une valeur plus grande qu'en
Europe au point de vue de la fumure des terres. Ces résultats ont. été confirmés par M. Boname,
directeur de la station agronomique de Maurice, qui a reconnu, dans ses essais de 1896, que l'azote
des tourteaux se nutrifiait assez rapidement pour qu'il fût possible d'en conseiller l'emploi dans
les sols perméables et irrigués où il serait imprudent de répandre des nitrates.
liS) ^rjammngen uber rahonellen Kafieeban, von Dr F. W. Dafert. Berlin, 1896.
les plantations créées en forêt et dont les arbres abattus ont été brûlés sur place,
car la cendre de bois (1) contient précisément l'acide phosphorique et la potasse
que les récoltes enlèvent successivement au sol. On emploie aussi à Java les
tourteaux d'Arachide et de Kapock (.Eriodendrum anfractuosum); les tourteaux
d'arachide constituent surtout, paraît-il, un engrais très estimé et qui donne
d'excellents résultats (2).
Sans doute, on peut arriver par l'utilisation consciencieuse des pulpes de
fruits et par l'enfouissement des mauvaises herbes, par l'épandage des cendres
produites dans les défrichements nouveaux, à retarder le plus possible l'appau-
vrissement du sol et on lui restitue, en partie du moins, les substances qui ont
été prélevées par la récolte ; mais cette restitution par l'emploi de la pulpe
n'est que partielle, et, si la pratique de cette fumure est recommandable dans
toutes les occasions, elle n'est cependant pas suffisante.
D'ailleurs, en matière de fumure, on ne doit pas seulement se proposer de
rendre au sol ce que les récoltes lui ont pris; on doit chercher aussi à établir
autour de la plante les conditions les plus favorables pour porter sa production
au maximum, et le planteur doit se proposer de maintenir cette production aussi
longtemps que possible.
Dans les premières années, pendant la période d'accroissement, on se trou-
vera bien d'augmenter la proportion d'azote qui hâtera la venue du caféier; plus
tard, au moment- de la première récolte, l'acide phosphorique et la potasse
favorisent le développement des fruits. Quand l'arbre aura atteint sa taille défi-
nitive, la fumure pourra devenir simplement une fumure de compensation, et,
à ce moment, la quantité et la nature des engrais devront être réglées sur l'im-
portance des récoltes et d'après leur composition chimique.
S'il était possible dé se procurer des engrais organiques, tels que des engrais
de ferme, en grande quantité, leur action serait suffisante, et il ne serait ni
utile ni nécessaire d'y ajouter des engrais minéraux. Malheureusement cette
condition se trouve rarement réalisée, et on doit recourir, en partie du moins,
à des engrais minéraux. D'après le Dr Dafort (3), qui a entrepris à ce sujet des
études intéressantes à l'Institut agricole de Sâo Paulo (Brésil), les engrais miné-
raux employés seuls donnent toujours des résultats moins favorables qu'un
mélange d'engrais minéraux et d'engrais organiques, et l'effet utile des premiers
se montre toujours d'autant plus marqué qu'ils sont mélangés à une plus forte
proportion des derniers; mais ceux-ci, employés seuls dans ces mêmes propor-
tions ne donneront pas les mêmes résultats que le mélange des deux caté-
gories (1).
(A suivre.) Henri LECOMTE.
(1) D'après Boname, les cendres obtenùes en incinérant les arbres des forêts présentent la compo-
sitionsuivante:
Extrêmes Moyenne
Acide phosphorique, 1.28 à 2.48 2.03
Potasse. 1.76 à 6.20 3.37
Chaux 33.92 à 39.84 37.38
Magnésie 0.63 à 7.88 2.58
(2) Des recherches récentes ] oul\siiiyij ; n .j.tYHpur le professeur Winter ont démontré que les
tourteaux de graines oléagineuses possèdent dans les régions tropicales une valeur plus grande qu'en
Europe au point de vue de la fumure des terres. Ces résultats ont. été confirmés par M. Boname,
directeur de la station agronomique de Maurice, qui a reconnu, dans ses essais de 1896, que l'azote
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