Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-01-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 janvier 1899 20 janvier 1899
Description : 1899/01/20 (A3,N21,T4). 1899/01/20 (A3,N21,T4).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418288z
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 49
après en divers endroits, prouvent que la Vanille récoltée dans la Colonie peut
être comparée avec les meilleures sortes de la Réunion.
Climat du Vanillier. — Originaire des forêts chaudes et humides du Mexique,
le Vanillier cultivé demande une chaleur moyenne de 25 à 28 degrés à peu près
uniforme et des pluies abondantes pendant sept à huit mois de l'année. Comme
toutes les orchidées, il entre en végétation au commencement de la saison plu-
vieuse et se repose pendant les trois ou quatre mois de sécheresse, laquelle est
toujours accompagnée d'un abaissement plus ou moins grand de température.
Culture du Vanillier. — A notre avis, on a beaucoup exagéré les difficultés en
ce qui concerne la culture du Vanillier. Il est évident que, comme la plupart des
végétaux cultivés, il exige certains soins pour donner un rendement rémuné-
rateur, mais l'attention que l'on devra apporter réside surtout dans la cueil-
lette et la préparation des gousses, ainsi qu'il sera facile de s'en rendre compte
par la suite.
Ce chapitre sera entièrement consacré à là culture de la précieuse orchidée.
Nous essaierons de ne rien omettre des principaux détails et d'être compris
même par ceux qui sont le moins au courant des cultures coloniales.
Le Vanillier, nous l'avons vu, demande un climat chaud, pluvieux, et par con-
séquent humide. Comme à toutes les lianes il lui faut un support ; il lùi faut
aussi de l'ombre : les arbres et les arbrisseaux remplissent on ne peut mieux ces
deux conditions.
Les terrains qui lui conviennent sont les bas-fonds dans lesquels les détritus
végétaux de toutes sortes s'amassent et ne peuvent être entraînés par les pluies,
diluviennes des contrées équatoriales: de plus, ces bas-fonds sont toujours plus
ou moins abrités des grands vents, et la chaleur qui s'y concentre est toujours
très humide ; il importe pourtant qu'ils ne soient pas marécageux et que les
eaux puissent s'écouler facilement.
Les terrains réunissant ces conditions seront choisis de préférence pour la
culture qui nous occupe.
En procédant avec méthode, le premier travail à faire sera le défonçage du
sol pour le débarrasser de toutes les souches, racines, pierres, etc., dont il
pourrait être garni ; cette opération se fera pendant la saison sèche.
Quelque temps après l'apparition des premières pluies, et lorsque la terre
aura été suffisamment trempée, on tracera, à l'aide d'un cordeau, des lignes
parallèles distantes les unes des autres de 2 mètres, et l'on procédera à la
plantation des arbres ou arbrisseaux appelés à servir de tuteur et ombrager le
Vanillier.
Nous supposons évidemment que l'on veut établier une vanillerie dans les
règles, car, s'il en était autrement, il n'y aurait, ce que nous ne conseillons pas,
qu'à planter les boutures de vanille au pied des arbres disposés irrégulièrement
dans les bois. Il ne faut pas oublier, en effet, que la régularité et l'ordre dans
une plantation quelle qu'elle soit n'ont pas seulement pour but de flatter l'œil,
mais qu'au contraire ces deux qualités sont absolument indispensables au
colon pour mener à bien son entreprise et en espérer un rendement rémuné-
rateur.
Parmi les essences employées comme support dans les pays où le Vanillier
est cultivé en grand, nous citerons le Pignon d'Inde (1) qui reprend facilement
(i) Jatropha cuvcas, J.
après en divers endroits, prouvent que la Vanille récoltée dans la Colonie peut
être comparée avec les meilleures sortes de la Réunion.
Climat du Vanillier. — Originaire des forêts chaudes et humides du Mexique,
le Vanillier cultivé demande une chaleur moyenne de 25 à 28 degrés à peu près
uniforme et des pluies abondantes pendant sept à huit mois de l'année. Comme
toutes les orchidées, il entre en végétation au commencement de la saison plu-
vieuse et se repose pendant les trois ou quatre mois de sécheresse, laquelle est
toujours accompagnée d'un abaissement plus ou moins grand de température.
Culture du Vanillier. — A notre avis, on a beaucoup exagéré les difficultés en
ce qui concerne la culture du Vanillier. Il est évident que, comme la plupart des
végétaux cultivés, il exige certains soins pour donner un rendement rémuné-
rateur, mais l'attention que l'on devra apporter réside surtout dans la cueil-
lette et la préparation des gousses, ainsi qu'il sera facile de s'en rendre compte
par la suite.
Ce chapitre sera entièrement consacré à là culture de la précieuse orchidée.
Nous essaierons de ne rien omettre des principaux détails et d'être compris
même par ceux qui sont le moins au courant des cultures coloniales.
Le Vanillier, nous l'avons vu, demande un climat chaud, pluvieux, et par con-
séquent humide. Comme à toutes les lianes il lui faut un support ; il lùi faut
aussi de l'ombre : les arbres et les arbrisseaux remplissent on ne peut mieux ces
deux conditions.
Les terrains qui lui conviennent sont les bas-fonds dans lesquels les détritus
végétaux de toutes sortes s'amassent et ne peuvent être entraînés par les pluies,
diluviennes des contrées équatoriales: de plus, ces bas-fonds sont toujours plus
ou moins abrités des grands vents, et la chaleur qui s'y concentre est toujours
très humide ; il importe pourtant qu'ils ne soient pas marécageux et que les
eaux puissent s'écouler facilement.
Les terrains réunissant ces conditions seront choisis de préférence pour la
culture qui nous occupe.
En procédant avec méthode, le premier travail à faire sera le défonçage du
sol pour le débarrasser de toutes les souches, racines, pierres, etc., dont il
pourrait être garni ; cette opération se fera pendant la saison sèche.
Quelque temps après l'apparition des premières pluies, et lorsque la terre
aura été suffisamment trempée, on tracera, à l'aide d'un cordeau, des lignes
parallèles distantes les unes des autres de 2 mètres, et l'on procédera à la
plantation des arbres ou arbrisseaux appelés à servir de tuteur et ombrager le
Vanillier.
Nous supposons évidemment que l'on veut établier une vanillerie dans les
règles, car, s'il en était autrement, il n'y aurait, ce que nous ne conseillons pas,
qu'à planter les boutures de vanille au pied des arbres disposés irrégulièrement
dans les bois. Il ne faut pas oublier, en effet, que la régularité et l'ordre dans
une plantation quelle qu'elle soit n'ont pas seulement pour but de flatter l'œil,
mais qu'au contraire ces deux qualités sont absolument indispensables au
colon pour mener à bien son entreprise et en espérer un rendement rémuné-
rateur.
Parmi les essences employées comme support dans les pays où le Vanillier
est cultivé en grand, nous citerons le Pignon d'Inde (1) qui reprend facilement
(i) Jatropha cuvcas, J.
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