230 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE o 39 — SEPT. 1904
choses, de vastes expériences sur la canne à
sucre, dont une première série de résultats
a paru dans « Agricultural News », la revue
anglaise de Barbados, rIO du 4 juin 190i.
D'autre part, le professeur F. S. EARLE, du
Jardin botanique de New-York, vient de
prendre la direction du réseau agronomique
officiel de Cuba. Il avait été nommé, par le
gouvernement des Etats-Unis, directeur de
station agronomique à Porto-Rico, mais
notre ministre à Washington, M. GOZALEZ
DE QUESADA, et le gouvernement cubain
firent des démarches et obtinrent qu'on lui
permette d'accepter le poste offert à Cuba.
Il y est pour plusieurs années et aura envi-
ron 5.000 dollars or (plus de 20.000 francs) de
traitement, logé.
Il a pleins pouvoirs pour recruter son
personnel. Depuis quelques mois il est établi
à la station Centrale de Santiago de las
Vegas et a déjà lancé plusieurs circulaires
*eL brochures de propagande.
Il va être établi G grandes stations, une
dans chaque province, en outre des petites
succursales, stations d'altitude et jardins
d'essais spéciaux. — Prochainement, j'espère
vous donner de nouveaux détails.
A. PEDROSO.
Biarritz, Septembre 1904.
«)
Le choix d'une Égreneuse de coton
Gins à rouleaux et gins à scie. Leur destina-
tion selon la sorte de coton à égrener.
Par M. F. IAI.
Mon cher Directeur,
Vous m'avez transmis la question d'un
abonné qui nous demande de lui indiquer
une égreneuse. Voici quelques considéra-
tions à ce sujet : notre correspondant ferait
d'ailleurs bien de commencer par relire la
note que j'ai déjà publiée, en réponse à une
question similaire, dans le n° 2i du « J.
d'A. T. ».
Si la question de production, de débit, en-
tre certainement en ligne de compte dans le
choix d'un type d'égreneuse, la qualité du
coton a une importance au moins aussi
grande.
J'ai entendu dire, il y a quelque temps, par
une personne qui aurait dû étudier et con-
naître la question beaucoup mieux que moi,
qu'en une région où on pousse parait-il beau-
coup la culture du coton en ce moment, l'ap-
parition d'une égreneusc à scies avait amené
les planteurs à retirer bruyamment leur es-
time au ROLLER-GIN jusqu'alors en usage. Il
y a là à la fois une inconséquence, et une
méconnaissance de la botanique et du com-
merce.
Je précise. En Egypte, où on ne récolte
guère que des cotons très longue soie, il ne
viendra à l'idée de personne d'employer un
SAW-GIN. Il y a plus: si je suis bien rensei-
gné, — je contrôlerai la chose, — la plus
grande partie des roller-gins usités en Egypte
sont à simple action, c'est-à-dire qu'ils com-
portent un seul couteau mobile.
Il existe, en effet, deux types de roller-gins :
l'un dit à simple action, convient plus spé-
cialement aux cotons à très longue soie ;
l'autre, à double action, comportant deux
couteaux mobiles, est plus particulièrement
réservé aux cotons à soies moins longue :
son débit est légèrement plus fort, mais i.l
risque de briser davantage la fibre.
En Amérique, où la culture dominante est
représentée par des cotons à courte soie et
où la récolte considérable exige un égrenage
rapide, le SAW-GIN s'est répandu rapidement,
et il n'y a que quelques rares contrées (1) où
la qualité du coton fait employer encore le
UOLLER-GIN, le prix de vente plus élevé per-
mettant de consentir à un plus fort prix de
revient.
En résumé, il y a lieu, suivant les cotons à
travailler, d'employer :
1° Pour les cotons très longue soie, l'égre-
neuse à rouleaux, à simple effet.
2° Pour les cotons longue soie, l'égreneuse
à rouleaux à double effet.
3" Pour les cotons courte soie, l'égreneuse
à scies.
Quant à la lenteur de travail des égre-
neuses à rouleaux comparées aux machines
à scies, que cela n'effraye personne. La plus
(f) Voir, sur les cotons Sfa-lsland aux Etats-Unis, le
.» J. d'A. T. » uu 34. — N. u. L. K.
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