Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 août 1904 31 août 1904
Description : 1904/08/31 (A4,N38). 1904/08/31 (A4,N38).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418276r
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
- Aller à la page de la table des matières225
- Sommaire
- ÉTUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres nouveaux, §§ 587-622: Italie, Indo-Chine, Mysore, Java, Tunisie, Egypte, Haute-Guinée, Afrique Occidentale Anglaise, Madagascar, Réunion, Etats-Unis, Martinique, Guatémala, Costa-Rica, Surinam, Paraguay, Argentine, Colonies portugaises. - Caoutchouc, Balata, Tabac, Coton, Bois, Fruits, Oignons, Cacao, Café, Riz, Canne à sucre, Sisal, Citrus, Piment, Arachides. - Machines oléicoles. - Sériciculture. - Élevage. - Ressources végétales des colonies françaises
- FIGURES
N° 38 — AOUT 1904 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 245
voir supérieur et on introduit ensuite dans
les deux réservoirs inférieurs un mélange
d'eau et de caoutchouc, de manière à ce que
celui-ci soit complètement recouvert. La va-
peur est injectée dans les réservoirs infé-
rieurs de façon à élever la température à
500 C. et à maintenir cette température par
la suite. On ne peut dépasser sous aucun
prétexte ce maximum de température, car si
l'on chauffait davantage, le caoutchouc
deviendrait'poisseux et perdrait, par le fait,
une grande partie de sa valeur.
Un homme surveille chaque côté des réser-
voirs et passe aux travailleurs qui opèrent
aux lavoirs le caoutchouc dont ils ont
besoin. Ces hommes sont chargés de veiller
au caoutchouc manipulé et au maintien de
la température dans les réservoirs, pour
avoir toujours sous la main du caoutchouc
suffisamment amolli. Dès qu'un réservoir est
vide, il doit être rempli de caoutchouc frais,
pour que le travail se poursuive sans inter-
ruption.
Un homme placé devant chaque cylindre,
du côté extérieur, conduit l'opération du
lavage ; il ouvre le robinet à eau froide placé
au-dessus du cylindre destiné à recevoir le
caoutchouc trempé qu'il engage entre les
cylindres. Le caoutchouc est repassé entre
ces cylindres jusqu'à ce qu'il devienne adhé-
rent et qu'il y ait suffisamment de matière
pour faire un ruban sans fin d'une largeur de
25 cm. environ. Ce ruban est entraîné par la
rotation de ces cylindres et soumis dans
toutes ses parties à un lavage à l'eau qui
enlève toutes les matières étrangères mélan-
gées au caoutchouc. Cette opération se pour-
suit ensuite entre les cinq cylindres cannelés.
L'expérience seule apprend quand le lavage
peut être arrêté. Cette opération est terminée
quand l'eau de lavage s'écoule peu ou point
souillée.
Il reste alors à faire passer les longs
rubans de caoutchouc entre les cylindres à
surface lisse ; on doit s'arranger de façon à
permettre à l'unique cylindre lisse d'achever
le travail des cinq cylindres cannelés ; c'est-
à-dire que le lavage entre ces cylindres aura
une durée cinq fois moindre que celui entre
les autres cylindres. Un ouvrier préposé à
chaque série de cylindres cannelés reçoit le
caoutchouc ayant subi le premier travail et
le passe à l'ouvrier chargé de la direction
des cylindres lisses.
Quand l'eau des réservoirs à eau chaude
est très chargée de matières étrangères, elle
doit être renouvelée. Le caoutchouc lavé
doit être porté ensuite au séchoir; là, il est
soustrait à l'action des rayons du soleil et un
bon séchage est obtenu surtout par les cou-
rants d'air. On place les rubans de caout-
chouc sur des étagères à claire voie et on
les change de place tous les jours. Le caout-
chouc est considéré comme absolument sec
après 7 ou 8 jours de séjour dans un endroit
très aéré.
« Le caoutchouc, des herbes existe égale-
ment sur la rive droite du Congo, dans les
possessions françaises (1). A l'instar de l'Etat
Indépendant du Congo, des industriels fran-
çais, sous la direction de M. RENARD, ont
édifié, en face de Léopoldville, à Brazza-
ville, une installation complète destinée à
décortiquer le caoutchoutier des herbes et à
extraire mécaniquement le caoutchouc con-
tenu dans les écorces. La machinerie de l'É-
tat du Congo traite le caoutchouc déjà dé-
cortiqué par les indigènes, celle du Congo
français traite les tiges souterraines dès leur
arrachage du'sol.
L'installation de Brazzaville se compose :
1° de décortiqueurs ; 2° de meules; 3° d'un
lavoir; 4° d'un laminoir; 5° d'un réchauf-
feur; 6° d'une presse.
1. — Les décortiqueurs (2) sont au nom-
bre de 6. Les racines, après lavage, sont in-
troduites entre des cylindres cannelés et sou-
mises à un premier laminage, le caoutchouc
contenu dans les écorces fait adhérer la
masse aux cylindres. Afin d'éloigner la par-
tie ligneuse, les racines sont soumises à un
battage contre les cylindres à la surface op-
posée à l'entrée. Ce battage est obtenu au
moyen d'une roue tournant à grande vitesse
(t) C'est à AUGUSTE CHEVALIER que revient le mérite de
l'avoir le premier signalé. — N. D. L. R.
(2) Chose curieuse, il s'agit d'un modèle primitivement
destiné il des plantes textiles, à peine niodilié pour lacir-
cunstauce ; construit par une maison de Paris. — N. D. L. R.
voir supérieur et on introduit ensuite dans
les deux réservoirs inférieurs un mélange
d'eau et de caoutchouc, de manière à ce que
celui-ci soit complètement recouvert. La va-
peur est injectée dans les réservoirs infé-
rieurs de façon à élever la température à
500 C. et à maintenir cette température par
la suite. On ne peut dépasser sous aucun
prétexte ce maximum de température, car si
l'on chauffait davantage, le caoutchouc
deviendrait'poisseux et perdrait, par le fait,
une grande partie de sa valeur.
Un homme surveille chaque côté des réser-
voirs et passe aux travailleurs qui opèrent
aux lavoirs le caoutchouc dont ils ont
besoin. Ces hommes sont chargés de veiller
au caoutchouc manipulé et au maintien de
la température dans les réservoirs, pour
avoir toujours sous la main du caoutchouc
suffisamment amolli. Dès qu'un réservoir est
vide, il doit être rempli de caoutchouc frais,
pour que le travail se poursuive sans inter-
ruption.
Un homme placé devant chaque cylindre,
du côté extérieur, conduit l'opération du
lavage ; il ouvre le robinet à eau froide placé
au-dessus du cylindre destiné à recevoir le
caoutchouc trempé qu'il engage entre les
cylindres. Le caoutchouc est repassé entre
ces cylindres jusqu'à ce qu'il devienne adhé-
rent et qu'il y ait suffisamment de matière
pour faire un ruban sans fin d'une largeur de
25 cm. environ. Ce ruban est entraîné par la
rotation de ces cylindres et soumis dans
toutes ses parties à un lavage à l'eau qui
enlève toutes les matières étrangères mélan-
gées au caoutchouc. Cette opération se pour-
suit ensuite entre les cinq cylindres cannelés.
L'expérience seule apprend quand le lavage
peut être arrêté. Cette opération est terminée
quand l'eau de lavage s'écoule peu ou point
souillée.
Il reste alors à faire passer les longs
rubans de caoutchouc entre les cylindres à
surface lisse ; on doit s'arranger de façon à
permettre à l'unique cylindre lisse d'achever
le travail des cinq cylindres cannelés ; c'est-
à-dire que le lavage entre ces cylindres aura
une durée cinq fois moindre que celui entre
les autres cylindres. Un ouvrier préposé à
chaque série de cylindres cannelés reçoit le
caoutchouc ayant subi le premier travail et
le passe à l'ouvrier chargé de la direction
des cylindres lisses.
Quand l'eau des réservoirs à eau chaude
est très chargée de matières étrangères, elle
doit être renouvelée. Le caoutchouc lavé
doit être porté ensuite au séchoir; là, il est
soustrait à l'action des rayons du soleil et un
bon séchage est obtenu surtout par les cou-
rants d'air. On place les rubans de caout-
chouc sur des étagères à claire voie et on
les change de place tous les jours. Le caout-
chouc est considéré comme absolument sec
après 7 ou 8 jours de séjour dans un endroit
très aéré.
« Le caoutchouc, des herbes existe égale-
ment sur la rive droite du Congo, dans les
possessions françaises (1). A l'instar de l'Etat
Indépendant du Congo, des industriels fran-
çais, sous la direction de M. RENARD, ont
édifié, en face de Léopoldville, à Brazza-
ville, une installation complète destinée à
décortiquer le caoutchoutier des herbes et à
extraire mécaniquement le caoutchouc con-
tenu dans les écorces. La machinerie de l'É-
tat du Congo traite le caoutchouc déjà dé-
cortiqué par les indigènes, celle du Congo
français traite les tiges souterraines dès leur
arrachage du'sol.
L'installation de Brazzaville se compose :
1° de décortiqueurs ; 2° de meules; 3° d'un
lavoir; 4° d'un laminoir; 5° d'un réchauf-
feur; 6° d'une presse.
1. — Les décortiqueurs (2) sont au nom-
bre de 6. Les racines, après lavage, sont in-
troduites entre des cylindres cannelés et sou-
mises à un premier laminage, le caoutchouc
contenu dans les écorces fait adhérer la
masse aux cylindres. Afin d'éloigner la par-
tie ligneuse, les racines sont soumises à un
battage contre les cylindres à la surface op-
posée à l'entrée. Ce battage est obtenu au
moyen d'une roue tournant à grande vitesse
(t) C'est à AUGUSTE CHEVALIER que revient le mérite de
l'avoir le premier signalé. — N. D. L. R.
(2) Chose curieuse, il s'agit d'un modèle primitivement
destiné il des plantes textiles, à peine niodilié pour lacir-
cunstauce ; construit par une maison de Paris. — N. D. L. R.
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