Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 juin 1904 30 juin 1904
Description : 1904/06/30 (A4,N36). 1904/06/30 (A4,N36).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418274x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
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- Sommaire
- ÉTUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 192
- .......... Page(s) .......... 192
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres Nouveaux, §§ 561-572: Inde. Malaisie. Java. Nlle-Zélande. Iles Cook. - Caoutchouc Phormium. Acacias tannifères. Canne à sucre. Thé. Coton. - Chimie agronomique des pays chauds. - Un nouveau manuel d'agriculture tropicale. - Parasitologie agricole du Mexique. - Traité pratique de l'éléphant.
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 176
168 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE Ne 36 — JUIN 1904
On connaît plusieurs variétés de coco-
tiers dans l'Inde, mais 4 seulement y sont
habituellement cultivées. Deux sortes sont
rencontrées communémentaux Antilles et à la
côte d'Afrique : la variété à fruit long et celle
à fruit rond qui est préférée, disent les voya-
geurs qui ont fait leurs délices du lait des
jeunes cocos.
La station obligée de ce palmier est un sol
frais ou humide et non éloigné des bords
de la mer dont la salure paraît lui être
favorable. On ne plante jamais un coco sans
mettre dans le trou qui le reçoit quelques
poignées de sel ou de l'eau de mer. Les îles
madréporiques del'Océanie sont les lieux de
prédilection du cocotier. Adulte cet arbre
s'incline toujours du côté de la nappe d'eau
qui est dans son voisinage, rarement son
tronc est perpendiculaire.
Les fleurs mâles et femelles sont sur la
même inflorescence ou spadice ; les pre-
mières innombrables, au sommet, et les
autres peu nombreuses, à la base.
Dans l'Inde on estime la production
annuelle à 80 fruits (J. LÉPINE) et à la Tri-
nidad à 100 cocos par arbre, et cela pendant
une durée de 70 à 80 ans. Dans cette belle
colonie on pourrait citer tel propriétaire que
mon fils a visité, qui vend, par année, un
million de cocos à raison de 5o à 60 fr. le
mille, ce qui est un joli rapport, car cette
culture n'exige que des soins peu dispen-
dieux.
L'albumen du coco étant la partie oléagi-
neuse recherchée il faut que le fruit soit
complètement mûr pour que la totalité de la
matière grasse soit formée. La récolte est
à peu près permanente, en sorte qu'on peut
préparer les fruits en temps utile soit pour
la production du COPRAH, c'est-à-dire l'a-
mande préalablement séchée au soleil (ou au
feu quand l'atmosphère est trop humide),
ou l'exportation à l'état de cocos entiers, ce
qui est l'exception. On brise les noix après
avoir enlevé et mis de côté la partie fibreuse
externe nommée COIR ou CAIR qui sera uti-
lisée ultérieurement à faire des cordes, des
brosses ou des tapis, etc. L'amande extraite
est coupée en 2 ou 3 portions et formera le
coprah qui sera expédié aux huileries en
Europe ou pressé sur place suivant le maté-
riel dont on disposera.
Anciennement on faisait, après grattage,
bouillir les amandes pour en exprimer
l'huile. Ce procédé primitif a été remplacé
par des presses hydrauliques.
Quand le coprah est bien déshydraté on le
pulvérise par râpage, puis on met en sacs,
que l'on soumet à la presse. La première
pression donne, en huile, 48 du poids de
l'amande. Le tourteau est repris, chauffé,
repressé et cède encore 10 à 12 Avec des
procédés plus perfectionnés on peut arriver
à 66 d'huile de la totalité.
Le tourteau résiduel est très estimé
pour la nourriture du bétail et comme en-
grais.
Le coprah donne une moyenne de 70 à
72 de matière grasse dont la densité est,
a 15°, 0,911 et le point de fusion 240.
Il faut 8.000 cocos pour faire une tonne
de coprah sec, vendue en Europe 3oo francs.
On estime qu'un cocotier rapporte en
moyenne 3 francs brut par année. Quand les
frais généraux de la région considérée ne
sont pas élevés, l'exploitation du cocotier
est une bonne entreprise.
Dans l'Ile de Ceylan et la côte de Mala-
bar, où abondent ces palmiers, l'exploitation
de leurs produits était déjà considérable il y
a 3o ans et elle n'a fait qu'augmenter depuis.
En 1900 on évaluait à 10 millions de francs
la quantité de coprah importée de Ceylan en
une année (COLI IN ET PERROT).
On tire aussi du vin de palme, ou CALLOU,
du cocotier, et les feuilles servent à des
usages multiples.
D'autres matières oléagineuses intéres-
santes au point de vue des cultures aux co-
lonies, et notamment les huiles proprement
dites, seront l'objet de deux leçons de l'en-
seignement spécial fait au Muséum dans la
prochaine session, 1905.
On connaît plusieurs variétés de coco-
tiers dans l'Inde, mais 4 seulement y sont
habituellement cultivées. Deux sortes sont
rencontrées communémentaux Antilles et à la
côte d'Afrique : la variété à fruit long et celle
à fruit rond qui est préférée, disent les voya-
geurs qui ont fait leurs délices du lait des
jeunes cocos.
La station obligée de ce palmier est un sol
frais ou humide et non éloigné des bords
de la mer dont la salure paraît lui être
favorable. On ne plante jamais un coco sans
mettre dans le trou qui le reçoit quelques
poignées de sel ou de l'eau de mer. Les îles
madréporiques del'Océanie sont les lieux de
prédilection du cocotier. Adulte cet arbre
s'incline toujours du côté de la nappe d'eau
qui est dans son voisinage, rarement son
tronc est perpendiculaire.
Les fleurs mâles et femelles sont sur la
même inflorescence ou spadice ; les pre-
mières innombrables, au sommet, et les
autres peu nombreuses, à la base.
Dans l'Inde on estime la production
annuelle à 80 fruits (J. LÉPINE) et à la Tri-
nidad à 100 cocos par arbre, et cela pendant
une durée de 70 à 80 ans. Dans cette belle
colonie on pourrait citer tel propriétaire que
mon fils a visité, qui vend, par année, un
million de cocos à raison de 5o à 60 fr. le
mille, ce qui est un joli rapport, car cette
culture n'exige que des soins peu dispen-
dieux.
L'albumen du coco étant la partie oléagi-
neuse recherchée il faut que le fruit soit
complètement mûr pour que la totalité de la
matière grasse soit formée. La récolte est
à peu près permanente, en sorte qu'on peut
préparer les fruits en temps utile soit pour
la production du COPRAH, c'est-à-dire l'a-
mande préalablement séchée au soleil (ou au
feu quand l'atmosphère est trop humide),
ou l'exportation à l'état de cocos entiers, ce
qui est l'exception. On brise les noix après
avoir enlevé et mis de côté la partie fibreuse
externe nommée COIR ou CAIR qui sera uti-
lisée ultérieurement à faire des cordes, des
brosses ou des tapis, etc. L'amande extraite
est coupée en 2 ou 3 portions et formera le
coprah qui sera expédié aux huileries en
Europe ou pressé sur place suivant le maté-
riel dont on disposera.
Anciennement on faisait, après grattage,
bouillir les amandes pour en exprimer
l'huile. Ce procédé primitif a été remplacé
par des presses hydrauliques.
Quand le coprah est bien déshydraté on le
pulvérise par râpage, puis on met en sacs,
que l'on soumet à la presse. La première
pression donne, en huile, 48 du poids de
l'amande. Le tourteau est repris, chauffé,
repressé et cède encore 10 à 12 Avec des
procédés plus perfectionnés on peut arriver
à 66 d'huile de la totalité.
Le tourteau résiduel est très estimé
pour la nourriture du bétail et comme en-
grais.
Le coprah donne une moyenne de 70 à
72 de matière grasse dont la densité est,
a 15°, 0,911 et le point de fusion 240.
Il faut 8.000 cocos pour faire une tonne
de coprah sec, vendue en Europe 3oo francs.
On estime qu'un cocotier rapporte en
moyenne 3 francs brut par année. Quand les
frais généraux de la région considérée ne
sont pas élevés, l'exploitation du cocotier
est une bonne entreprise.
Dans l'Ile de Ceylan et la côte de Mala-
bar, où abondent ces palmiers, l'exploitation
de leurs produits était déjà considérable il y
a 3o ans et elle n'a fait qu'augmenter depuis.
En 1900 on évaluait à 10 millions de francs
la quantité de coprah importée de Ceylan en
une année (COLI IN ET PERROT).
On tire aussi du vin de palme, ou CALLOU,
du cocotier, et les feuilles servent à des
usages multiples.
D'autres matières oléagineuses intéres-
santes au point de vue des cultures aux co-
lonies, et notamment les huiles proprement
dites, seront l'objet de deux leçons de l'en-
seignement spécial fait au Muséum dans la
prochaine session, 1905.
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