Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1904 31 mai 1904
Description : 1904/05/31 (A4,N35). 1904/05/31 (A4,N35).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418273h
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
- Aller à la page de la table des matières129
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- .......... Page(s) .......... 144
- .......... Page(s) .......... 145
- .......... Page(s) .......... 146
- .......... Page(s) .......... 147
- VAQUIN & SCHWEITZER: Chronique des fibres de corderie et similaires. - En raison des fêtes de la Pentecôte, renvoyée au cahier de juin.
- .......... Page(s) .......... 149
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 150
- .......... Page(s) .......... 151
- .......... Page(s) .......... 151
- .......... Page(s) .......... 152
- .......... Page(s) .......... 153
- .......... Page(s) .......... 153
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 156
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 160
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres Nouveaux, §§ 543-560. Inde. Ceylan. Malaisie. Java. Sumatra. Afrique Occidentale. Congo. Madagascar. Etats-Unis. Vénézuéla. - Coton. Caoutchouc. Café. Cultures potagères et fruitières. Chameau. Tiques. - Guides
- FIGURES
136 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 35 — MA) 1904
Il en existe des variétés fines et délicates
que l'on voit cultiver avec grand soin dans
les vergers coloniaux : la Goyave-poire, si
remarquable par sa grande taille et sa chair
d'un blanc de neige; la délicieuse petite
Goyave-fraise, si parfumée; la belle Goyave
de Cayenne, à la chair d'un carmin écla-
tant, etc. Ces variétés là, on ne saurait trop
les propager partout, car elles figurent avec
honneur parmi les meilleurs fruits des Co-
lonies.
Mais je veux parler ici de la goyave com-
mune, de celle qui pousse spontanément
dans les champs aux Antilles; on l'a ren-
contre d'ailleurs en abondance dans la plu-
part des pays tropicaux. 11 me paraît utile
d'en dire quelques mots, non que je prétende
en demander l'extermination absolue, mais,
pour mettre en garde contre les inconvé- •
nients de sa multiplication sans contrôle.
Il est certain que le goyavier commun a
des avantages qui plaident en sa faveur et
atténuent beaucoup les griefs que nous allons
énoncer contre lui. Personne, mieux que
moi, n'apprécie, s'il faut en faire l'aveu, les
excellentes confitures que savent si bien pré-
parer nos ménagères martiniquaises avec
son fruit, sain et succulent.
C'est aussi une ressource précieuse pour
le petit colon-éleveur, car pendant plusieurs
mois de l'année les fruits très abondants du
goyavier nourrissent et engraissent sans frais
les.animaux qui s'en délectent sur place.
Le bois du goyavier est très apprécié
comme combustible, surtout par les boulan-
gers; on en fait aussi un charbon de pre-
mière qualité. Les branches fourchues ser-
vent à faire des crochets de bats, solides et
économiques. Je n'insisterai pas non plus
sur les propriétés médicinales des feuilles,
très riches en tanin.
Mais, on peut reprocher au goyavier com-
mun sa trop grande multiplication sur les
terrains où il pousse et la difficulté qu'on
éprouve à le détruire lorsqu'il le faut. Par-
tout où cette plante a pris pied, on peut con-
sidérer que le champ sera un jour envahi
et couvert entièrement; c'est simplement
une affaire detemps.
Ce sont les animaux domestiques: bœufs,
pourceaux ou autres, qui se chargent en pre-
mière ligne de faire la dissémination de If
plante sur le terrain où ils vivent, en man-
geant les fruits dont les graines se retrou-
vent intactes dans leurs déjections. Ces
graines lèvent avec d'autant plus de vigueur
qu'elles poussent ainsi sur du fumier.
Ce n'est pas chose aisée que de se débar-
rasser du goyavier dans un terrain qu'il a
envahi; car cette plante, n'est pas seulement
terriblement prolifique, mais possède aussi
des racines remarquablement solides et pro-
fondément enfoncées dans le sol; chacune,
si elle n'est extirpée, peut donner naissance à
un nouveau pied. Il faut donc, si l'on veut se
défaire à tout jamais de cette plante envahis-
sante, la dessoler en creusant la terre tout
autour du pied et arracher toutes les racines
jusqu'à 5o ou 60 cm. de profondeur.
On le voit, cette opération est des plusdis-
pendieuses, surtout en pays à main-d'œuvre
rare.
Aussi, la plupart du temps, le propriétaire
d'un pâturage envahi par les goyaviers se
contente-t-il de faire coutelasser cesarbustes
au ras du sol. Cette pratique même, qu'il faut
renouveler tous les trois mois, et plus fré-
quemment encore en temps de pluie, en ar-
rive à grever lourdement les prix de revient
des bêtes; ce qui est d'autant plus fâcheux
qu'aux colonies les animaux d'élevage n'ont
pas, en général, une bien grande valeur.
- Tout pâturage envahi par les goyaviers
est, en somme, considéré comme déprécié
quelle que soit sa richesse originelle. Il en
est même dont la valeur est totalement per-
due par ce fait.
Il existe cependant des instruments très
bien conçus pour arracher les goyaviers,
même les gros pieds, mais l'usage n'en est
pas encore assez répandu. L'un des meil-
leurs est celui que j'ai vu fonctionner sur
une propriété à l'île Ste-Lucie, aux Antilles,
Il y fût introduit des Etats-Unis, par le dis-
tingué directeur de la Station botanique de
cette île.
Cet instrument, très solide, maniable et
léger, semble être fait spécialement pour
l'arrachage des goyaviers. Bien entendu, il
Il en existe des variétés fines et délicates
que l'on voit cultiver avec grand soin dans
les vergers coloniaux : la Goyave-poire, si
remarquable par sa grande taille et sa chair
d'un blanc de neige; la délicieuse petite
Goyave-fraise, si parfumée; la belle Goyave
de Cayenne, à la chair d'un carmin écla-
tant, etc. Ces variétés là, on ne saurait trop
les propager partout, car elles figurent avec
honneur parmi les meilleurs fruits des Co-
lonies.
Mais je veux parler ici de la goyave com-
mune, de celle qui pousse spontanément
dans les champs aux Antilles; on l'a ren-
contre d'ailleurs en abondance dans la plu-
part des pays tropicaux. 11 me paraît utile
d'en dire quelques mots, non que je prétende
en demander l'extermination absolue, mais,
pour mettre en garde contre les inconvé- •
nients de sa multiplication sans contrôle.
Il est certain que le goyavier commun a
des avantages qui plaident en sa faveur et
atténuent beaucoup les griefs que nous allons
énoncer contre lui. Personne, mieux que
moi, n'apprécie, s'il faut en faire l'aveu, les
excellentes confitures que savent si bien pré-
parer nos ménagères martiniquaises avec
son fruit, sain et succulent.
C'est aussi une ressource précieuse pour
le petit colon-éleveur, car pendant plusieurs
mois de l'année les fruits très abondants du
goyavier nourrissent et engraissent sans frais
les.animaux qui s'en délectent sur place.
Le bois du goyavier est très apprécié
comme combustible, surtout par les boulan-
gers; on en fait aussi un charbon de pre-
mière qualité. Les branches fourchues ser-
vent à faire des crochets de bats, solides et
économiques. Je n'insisterai pas non plus
sur les propriétés médicinales des feuilles,
très riches en tanin.
Mais, on peut reprocher au goyavier com-
mun sa trop grande multiplication sur les
terrains où il pousse et la difficulté qu'on
éprouve à le détruire lorsqu'il le faut. Par-
tout où cette plante a pris pied, on peut con-
sidérer que le champ sera un jour envahi
et couvert entièrement; c'est simplement
une affaire detemps.
Ce sont les animaux domestiques: bœufs,
pourceaux ou autres, qui se chargent en pre-
mière ligne de faire la dissémination de If
plante sur le terrain où ils vivent, en man-
geant les fruits dont les graines se retrou-
vent intactes dans leurs déjections. Ces
graines lèvent avec d'autant plus de vigueur
qu'elles poussent ainsi sur du fumier.
Ce n'est pas chose aisée que de se débar-
rasser du goyavier dans un terrain qu'il a
envahi; car cette plante, n'est pas seulement
terriblement prolifique, mais possède aussi
des racines remarquablement solides et pro-
fondément enfoncées dans le sol; chacune,
si elle n'est extirpée, peut donner naissance à
un nouveau pied. Il faut donc, si l'on veut se
défaire à tout jamais de cette plante envahis-
sante, la dessoler en creusant la terre tout
autour du pied et arracher toutes les racines
jusqu'à 5o ou 60 cm. de profondeur.
On le voit, cette opération est des plusdis-
pendieuses, surtout en pays à main-d'œuvre
rare.
Aussi, la plupart du temps, le propriétaire
d'un pâturage envahi par les goyaviers se
contente-t-il de faire coutelasser cesarbustes
au ras du sol. Cette pratique même, qu'il faut
renouveler tous les trois mois, et plus fré-
quemment encore en temps de pluie, en ar-
rive à grever lourdement les prix de revient
des bêtes; ce qui est d'autant plus fâcheux
qu'aux colonies les animaux d'élevage n'ont
pas, en général, une bien grande valeur.
- Tout pâturage envahi par les goyaviers
est, en somme, considéré comme déprécié
quelle que soit sa richesse originelle. Il en
est même dont la valeur est totalement per-
due par ce fait.
Il existe cependant des instruments très
bien conçus pour arracher les goyaviers,
même les gros pieds, mais l'usage n'en est
pas encore assez répandu. L'un des meil-
leurs est celui que j'ai vu fonctionner sur
une propriété à l'île Ste-Lucie, aux Antilles,
Il y fût introduit des Etats-Unis, par le dis-
tingué directeur de la Station botanique de
cette île.
Cet instrument, très solide, maniable et
léger, semble être fait spécialement pour
l'arrachage des goyaviers. Bien entendu, il
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