Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 juin 1904 30 juin 1904
Description : 1904/06/30 (A4,N36). 1904/06/30 (A4,N36).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418274x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
- Aller à la page de la table des matières161
- Sommaire
- ÉTUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 192
- .......... Page(s) .......... 192
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres Nouveaux, §§ 561-572: Inde. Malaisie. Java. Nlle-Zélande. Iles Cook. - Caoutchouc Phormium. Acacias tannifères. Canne à sucre. Thé. Coton. - Chimie agronomique des pays chauds. - Un nouveau manuel d'agriculture tropicale. - Parasitologie agricole du Mexique. - Traité pratique de l'éléphant.
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 176
N° 36 — JUIN 1904 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 167
nom d'A VOl RA. Une autre espèce réellement
américaine est 1'£. melanococca, également
oléagineuse et dont un des noms locaux est
COROZO (1).
L'£/œis africain acquiert une taille
moyenne de 10 à 16 mètres. Les spadices
qu'il donne sont les uns mâles et les autres
femelles sur le même arbre. Il commence à
fructifier vers 5 ans, puis quelques années
après il produit 5 à 6 régimes de fruits et
même 7 à 10 par année en terrain frais et
cette production peut durer plus d'un demi
siècle. La récolte se fait de janvier à juin avec
une récolte -supplémentaire en septembre.
Les régimes sont coupés au fur et à me-
sure de leur maturité, dépecés et mis au
soleil pour faire détacher les fruits. Ceux-ci
sont de la taille d'une noix moyenne, ils ont
leur portion externe fibreuse, mais gorgée
d'huile. A l'intérieur est un noyau qu'il faut
briser pour en extraire une amande ferme;
celle-ci est com posée d'un copieux albu-
men oléagineux et entourant un très petit
embryon. L'huile tirée de cette amande est
blanche à l'état concret, c'est l'HUILE DE PAL-
MISTE et celle produite par le péricarpe du
fruit est jaune orangée étant solidifiée, et se
nomme HUILE DE PALME ; elle a une agréable
odeur d'iris étant fraîche.
L'huile de palmiste a une densité, à ISo, de
0,952 ; son point de fusion est 25 à 26°, et elle
commence à se solidifier à 200,5. Cette huile
ne s'extrait pas sur place actuellement : on
expédie les amandes en Europe aux huile-
ries. Mais les indigènes eux-mêmes font
l'huile de palme, en faisant d'abord bouillir
les fruits et enlespiétinant, les malaxant dans
l'eau froide ; l'huile qui surnage est recueil-
lie et mise en barrique pour l'exportation.
Elle a une densité de 0,945, à 1 5°, et fond de
de 270 à 420 suivant qu'elle est plus ou moins
récente. La fusion des acides gras est à
470,75 et leur point de solidification, de 42 a
à 46°. L'huile de palme est très appréciée en
ce qu'elle contient une forte proportion (11,
environ d'acide palmitique qui la rend pré-
(1) Ne pas confondre avec l'ivoire végétal. Les Amé-
ricains du Sud appliquent d'ailleurs le nom de Co-
ROZO à toutes espèces de noix dures; V. « J. d'A.T. »
.10 24, p. 176, annotation. — N. D. L. R.
cieuse pour la stéarinerie. Elle est également
recherchée, de même que l'huile de palmiste,
pour la savonnerie.
Nous estimons qu'un hectare d'Elœis peut
rapporter un minimum de 450 à 5oo fr. et
davantage si l'on soigne les cultures et si
surtout, on emploie des méthodes perfec-
tionnées d'extraction de l'huile ; enfin, les
cultures intercalaires peuvent encore aug-
menter le revenu du sol exploité.
Une statistique d'une année prise au
hasard, (1900) donnera un aperçu de l'im-
portance commerciale de l'huile et des
amandes de ce palmier sur toute la côte occi-
dentale d'Afrique.
Il est sorti des colonies françaises et étran-
gères de cette vaste région 30.671 tonnes
d'huile de palme et 113.615 t. d'amandes
(palmistes). Sur cette quantité, le Dahomey
seul a contribué pour près de 9.000 t.
d'huile et environ 22.000 t. d'amandes.
Le palmier à huile sera certainement la
ressource principale et inépuisable de nos
possessions africaines et, par surcroit, l'ara-
chide qui est déjà, mais qui peut davantage
devenir la commensale de YElœis.
Comme emploi local, les indigènes font
entrer l'huile de palme dans la cuisine, les
soins corporels et l'éclairage. Les Européens
ne répugnent pas à l'usage de cette matière
grasse à laquelle on s'habitue aisément.
Enfin YElœis fournit encore le vin de
palme qui est un breuvage agréable et les
feuilles de l'arbre sont utilisées pour faire
des toitures de cases, des liens, des paniers,
corbeilles, etc, etc.
Le COCOTIER avec lequel nous terminerons
cet exposé, a une importance de premier
ordre comme producteur de matière grasse;
c'est avec l'Elœis¡ les deux palmiers les plus
précieux au point de vue économique.
Le Cocos nucifera est originaire de l'indi
orientale et des îles avoisinantes. Il a été
répandu partout sous les tropiques, mais il
ne s'écarte jamais du 25e degré de latitude.
.11 ne peut vi vre au-dessous d'un minimum
de 220 de chaleur (J. LÉPINE) et il prospère
entre 25 à >8° BOUSSINGAULT).
nom d'A VOl RA. Une autre espèce réellement
américaine est 1'£. melanococca, également
oléagineuse et dont un des noms locaux est
COROZO (1).
L'£/œis africain acquiert une taille
moyenne de 10 à 16 mètres. Les spadices
qu'il donne sont les uns mâles et les autres
femelles sur le même arbre. Il commence à
fructifier vers 5 ans, puis quelques années
après il produit 5 à 6 régimes de fruits et
même 7 à 10 par année en terrain frais et
cette production peut durer plus d'un demi
siècle. La récolte se fait de janvier à juin avec
une récolte -supplémentaire en septembre.
Les régimes sont coupés au fur et à me-
sure de leur maturité, dépecés et mis au
soleil pour faire détacher les fruits. Ceux-ci
sont de la taille d'une noix moyenne, ils ont
leur portion externe fibreuse, mais gorgée
d'huile. A l'intérieur est un noyau qu'il faut
briser pour en extraire une amande ferme;
celle-ci est com posée d'un copieux albu-
men oléagineux et entourant un très petit
embryon. L'huile tirée de cette amande est
blanche à l'état concret, c'est l'HUILE DE PAL-
MISTE et celle produite par le péricarpe du
fruit est jaune orangée étant solidifiée, et se
nomme HUILE DE PALME ; elle a une agréable
odeur d'iris étant fraîche.
L'huile de palmiste a une densité, à ISo, de
0,952 ; son point de fusion est 25 à 26°, et elle
commence à se solidifier à 200,5. Cette huile
ne s'extrait pas sur place actuellement : on
expédie les amandes en Europe aux huile-
ries. Mais les indigènes eux-mêmes font
l'huile de palme, en faisant d'abord bouillir
les fruits et enlespiétinant, les malaxant dans
l'eau froide ; l'huile qui surnage est recueil-
lie et mise en barrique pour l'exportation.
Elle a une densité de 0,945, à 1 5°, et fond de
de 270 à 420 suivant qu'elle est plus ou moins
récente. La fusion des acides gras est à
470,75 et leur point de solidification, de 42 a
à 46°. L'huile de palme est très appréciée en
ce qu'elle contient une forte proportion (11,
environ d'acide palmitique qui la rend pré-
(1) Ne pas confondre avec l'ivoire végétal. Les Amé-
ricains du Sud appliquent d'ailleurs le nom de Co-
ROZO à toutes espèces de noix dures; V. « J. d'A.T. »
.10 24, p. 176, annotation. — N. D. L. R.
cieuse pour la stéarinerie. Elle est également
recherchée, de même que l'huile de palmiste,
pour la savonnerie.
Nous estimons qu'un hectare d'Elœis peut
rapporter un minimum de 450 à 5oo fr. et
davantage si l'on soigne les cultures et si
surtout, on emploie des méthodes perfec-
tionnées d'extraction de l'huile ; enfin, les
cultures intercalaires peuvent encore aug-
menter le revenu du sol exploité.
Une statistique d'une année prise au
hasard, (1900) donnera un aperçu de l'im-
portance commerciale de l'huile et des
amandes de ce palmier sur toute la côte occi-
dentale d'Afrique.
Il est sorti des colonies françaises et étran-
gères de cette vaste région 30.671 tonnes
d'huile de palme et 113.615 t. d'amandes
(palmistes). Sur cette quantité, le Dahomey
seul a contribué pour près de 9.000 t.
d'huile et environ 22.000 t. d'amandes.
Le palmier à huile sera certainement la
ressource principale et inépuisable de nos
possessions africaines et, par surcroit, l'ara-
chide qui est déjà, mais qui peut davantage
devenir la commensale de YElœis.
Comme emploi local, les indigènes font
entrer l'huile de palme dans la cuisine, les
soins corporels et l'éclairage. Les Européens
ne répugnent pas à l'usage de cette matière
grasse à laquelle on s'habitue aisément.
Enfin YElœis fournit encore le vin de
palme qui est un breuvage agréable et les
feuilles de l'arbre sont utilisées pour faire
des toitures de cases, des liens, des paniers,
corbeilles, etc, etc.
Le COCOTIER avec lequel nous terminerons
cet exposé, a une importance de premier
ordre comme producteur de matière grasse;
c'est avec l'Elœis¡ les deux palmiers les plus
précieux au point de vue économique.
Le Cocos nucifera est originaire de l'indi
orientale et des îles avoisinantes. Il a été
répandu partout sous les tropiques, mais il
ne s'écarte jamais du 25e degré de latitude.
.11 ne peut vi vre au-dessous d'un minimum
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