Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 juin 1904 30 juin 1904
Description : 1904/06/30 (A4,N36). 1904/06/30 (A4,N36).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418274x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
- Aller à la page de la table des matières161
- Sommaire
- ÉTUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 192
- .......... Page(s) .......... 192
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres Nouveaux, §§ 561-572: Inde. Malaisie. Java. Nlle-Zélande. Iles Cook. - Caoutchouc Phormium. Acacias tannifères. Canne à sucre. Thé. Coton. - Chimie agronomique des pays chauds. - Un nouveau manuel d'agriculture tropicale. - Parasitologie agricole du Mexique. - Traité pratique de l'éléphant.
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 176
N° 36 — JUIN 1904 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 181
ne fleurit que tout à fait exceptionnellement.
Or, à la Jamaïque, la touffe de gingembre
atteint cinq pieds de haut et fleurit, paraît-il,
avec la plus grande régularité, chaque an-
née au mois de septembre. Dans cette île
même, d'ailleurs, on distinguedeux variétés:
l'une blanche, jaune ou couleur de silex;
l'autre, bleue. Cette dernière est inférieure,
tant par l'arôme que par l'aspect. Ces deux
variétés ont la feuille et toutes les parties
aériennes absolument identiques; seuls, les
rhizomes différent, étant jaunes dans l'une
et bleuâtres dans l'autre ; ces différences de
coloration mêmes ne peuvent être constatées
que sur les rhizomes frais et tant qu'ils n'ont
pas encore été épluchés.
« La plupart des cultures de gingembre
de la Jamaïque se trouvent à des altitudes su-
périeures à 2.000 pieds, où il tombe toujours
beaucoup d'eau : la somme annuelle des
pluies déduite des observations de plusieurs
années, y dépasse, en moyenne, cent pouces
(2.676 mm.) d'eau par an ; dans certains
endroits, on a même constaté jusqu'à deux
cents quatre-vingt-un pouces, soit 7.480 mm.,
chiffre énorme !
« Pour ce qui est du sol, on considère
comme le meilleur, un sol calcaire, riche en
humus; cependant, d'autres peuvent donner
aussi de bons résultats ; mais il faut éviter
d'unepart les sols argileux compacts, d'autre
part les sols franchement sablonneux. Il
faut aussi' que le terrain jouisse d'un bon
drainage, autrement le gingembre risque de
pourrir sur place. SEMLElt, dans son célèbre
Traité des Cultures tropicales, préconise la
plantation sur billons. Cette manière de
faire semble qevoir offrir, en effet, cer-
tains avantages très appréciables dans un sol
humide et uni; mais on peut s'imaginer
facilement d'autres conditions et situations
où on y trouverait beaucoup plus d'incon-
vénients que de profit.
« La majeure partie du gingembre exporté
de la Jamaïque provient de petits cultiva-
teurs ; on estime qu'au total cette culture y
fait vivre 25 à 5o.ooo personnes. Les gens
s'occupent peu d'entretenir la fertilité du
sol; et comme le gingembre est épuisant, il
en résulte que le cultivateur est. amener à
changer souvent de champ, en défrichant
chaque fois un nouveau coin de terre. Nous
venons de dire que les petits champs sont la
règle ; ils sont même tellement petits que
bien souvent ils ne dépassent guère quel-
ques pieds carrés ou, tout au plus, quelques
dizaines de pieds carrés. Un champ de gin-
gembre de cinq ou six acres est d'ailleurs le
maximum de ce qu'un agriculteur de la Ja-
maïque soit jamais arrivé à cultiver d'une
façon régulière.
« Des agriculteurs d'initiative se sont de-
mandés, à maintes reprises, s'il ne serait pas
avantageux de cultiver le gingembre en
grand, sur des surfaces considérables; mais
la conclusion a toujours été la même : qu'on
ne saurait soutenir la concurrence avec les
paysans, tant qu'il n'aura pas été inventé de
machine qui permette de supprimer l'éplu-
chage et les autres manipulations. SEMLER
parle bien d'un appareil à tambour qui servi-
raitaux Antilles à l'épluchage mécanique du
gingembre, mais le procédé ne semble pas
être entré dans la pratique; on ne rencontre
pas de ces machines actuellement.
« La plantation se fait à la Jamaïque, en
mars et avril. Les extrémités des « doigts »
portant les bourgeons terminaux, sont en-
terrées dans des trous ou des sillons creux à
la profondeur de 5o a 75 mm. ; l'écartement
étant de 30 à 45 cm. Il est inutile d'om-
brager. Il faut désherber soigneusement;
cependant on estime qu'il est mauvais de re-
muer le sol, une fois que les plantes ont
atteint une certaine taille. La floraison a lieu
en septembre ; la récolte des rhizomes, de
décembre à mars. Il faut bien se garder de
déterrer les rhizomes avant que la partie
aérienne de la touffe ne soit flétrie; par
contre, il n'y a aucun inconvénient à les
laisser en terre en attendant le moment pro-
pice pour s'en occuper, même très long-
temps après qu'ils ont atteint leur maturité
industrielle.
ne fleurit que tout à fait exceptionnellement.
Or, à la Jamaïque, la touffe de gingembre
atteint cinq pieds de haut et fleurit, paraît-il,
avec la plus grande régularité, chaque an-
née au mois de septembre. Dans cette île
même, d'ailleurs, on distinguedeux variétés:
l'une blanche, jaune ou couleur de silex;
l'autre, bleue. Cette dernière est inférieure,
tant par l'arôme que par l'aspect. Ces deux
variétés ont la feuille et toutes les parties
aériennes absolument identiques; seuls, les
rhizomes différent, étant jaunes dans l'une
et bleuâtres dans l'autre ; ces différences de
coloration mêmes ne peuvent être constatées
que sur les rhizomes frais et tant qu'ils n'ont
pas encore été épluchés.
« La plupart des cultures de gingembre
de la Jamaïque se trouvent à des altitudes su-
périeures à 2.000 pieds, où il tombe toujours
beaucoup d'eau : la somme annuelle des
pluies déduite des observations de plusieurs
années, y dépasse, en moyenne, cent pouces
(2.676 mm.) d'eau par an ; dans certains
endroits, on a même constaté jusqu'à deux
cents quatre-vingt-un pouces, soit 7.480 mm.,
chiffre énorme !
« Pour ce qui est du sol, on considère
comme le meilleur, un sol calcaire, riche en
humus; cependant, d'autres peuvent donner
aussi de bons résultats ; mais il faut éviter
d'unepart les sols argileux compacts, d'autre
part les sols franchement sablonneux. Il
faut aussi' que le terrain jouisse d'un bon
drainage, autrement le gingembre risque de
pourrir sur place. SEMLElt, dans son célèbre
Traité des Cultures tropicales, préconise la
plantation sur billons. Cette manière de
faire semble qevoir offrir, en effet, cer-
tains avantages très appréciables dans un sol
humide et uni; mais on peut s'imaginer
facilement d'autres conditions et situations
où on y trouverait beaucoup plus d'incon-
vénients que de profit.
« La majeure partie du gingembre exporté
de la Jamaïque provient de petits cultiva-
teurs ; on estime qu'au total cette culture y
fait vivre 25 à 5o.ooo personnes. Les gens
s'occupent peu d'entretenir la fertilité du
sol; et comme le gingembre est épuisant, il
en résulte que le cultivateur est. amener à
changer souvent de champ, en défrichant
chaque fois un nouveau coin de terre. Nous
venons de dire que les petits champs sont la
règle ; ils sont même tellement petits que
bien souvent ils ne dépassent guère quel-
ques pieds carrés ou, tout au plus, quelques
dizaines de pieds carrés. Un champ de gin-
gembre de cinq ou six acres est d'ailleurs le
maximum de ce qu'un agriculteur de la Ja-
maïque soit jamais arrivé à cultiver d'une
façon régulière.
« Des agriculteurs d'initiative se sont de-
mandés, à maintes reprises, s'il ne serait pas
avantageux de cultiver le gingembre en
grand, sur des surfaces considérables; mais
la conclusion a toujours été la même : qu'on
ne saurait soutenir la concurrence avec les
paysans, tant qu'il n'aura pas été inventé de
machine qui permette de supprimer l'éplu-
chage et les autres manipulations. SEMLER
parle bien d'un appareil à tambour qui servi-
raitaux Antilles à l'épluchage mécanique du
gingembre, mais le procédé ne semble pas
être entré dans la pratique; on ne rencontre
pas de ces machines actuellement.
« La plantation se fait à la Jamaïque, en
mars et avril. Les extrémités des « doigts »
portant les bourgeons terminaux, sont en-
terrées dans des trous ou des sillons creux à
la profondeur de 5o a 75 mm. ; l'écartement
étant de 30 à 45 cm. Il est inutile d'om-
brager. Il faut désherber soigneusement;
cependant on estime qu'il est mauvais de re-
muer le sol, une fois que les plantes ont
atteint une certaine taille. La floraison a lieu
en septembre ; la récolte des rhizomes, de
décembre à mars. Il faut bien se garder de
déterrer les rhizomes avant que la partie
aérienne de la touffe ne soit flétrie; par
contre, il n'y a aucun inconvénient à les
laisser en terre en attendant le moment pro-
pice pour s'en occuper, même très long-
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